Brésil : une hirondelle ne fait pas le printemps

Asset Management - Le PIB du pays a enregistré, au cours du premier trimestre 2016, sa plus faible contraction depuis fin 2014. Le fort rebond des exportations a été le principal soutien à l’activité.

De son côté, la demande domestique a continué de se contracter mais le rythme a ralenti. Malgré cette amélioration, la prudence doit être de mise. Les déséquilibres structurels, notamment le faible taux d’investissement, demeurent irrésolus. Ils continueront de peser sur la croissance.

Malgré un premier trimestre meilleur que prévu, notre scénario reste inchangé : la réappréciation du Real qui soutient la désinflation, donnera un peu de répit au pouvoir d’achat des ménages et la consommation privée.

La faiblesse des cours des matières premières, la contraction de la demande, les conditions de financement difficiles et les incertitudes politiques continueront de peser, en revanche, sur les dépenses d’investissement des entreprises. Le taux d’investissement, déjà faible, continuera de reculer.

La désinflation, qui sera graduelle, donnera davantage de marges de manœuvre à la Banque centrale. Une baisse progressive du taux d’intérêt directeur est envisageable à partir du second semestre de l’année 2016. Le SELIC, actuellement à 14,2 %, figure parmi les plus élevés des pays émergents.

Le risque financier lié à l’endettement public demeure inchangé, voire s’accentue.

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Thuy van Pham - Groupama AM

Economiste Marchés Emergents

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