Immobilier mixte : le groupe Galia lance les travaux d’ATLAS

La Rédaction
Le Courrier Financier

Galia — groupe immobilier familial créé il y a 40 ans — annonce ce jeudi 10 mars le lancement des travaux de ATLAS, un projet immobilier situé proximité du parc des Buttes Chaumont et du quartier du Bas Belleville, dans le XXe arrondissement de Paris.

« Atlas est un bel exemple de notre savoir-faire. Entre un projet de restructuration et un projet neuf dans un quartier dense de Paris intra-muros, Atlas mêle une mixité programmatique : habiter, travailler et faire du sport », déclare Brice Errera, président du Groupe Galia.

Un projet de 4 331 m²

ATLAS se trouve entre les parcs des Buttes Chaumont et de la Butte Bergeyre. Ce projet immobilier déploie une surface de 4 331 m², à travers la restructuration de l’immeuble d’habitation de 1906 sur rue et d'un nouveau projet en fond de parcelle. L'ensemble immobilier comprend la rénovation de 37 appartements, conçue par l'architecte d’intérieur et décoratrice Aurélie Keime de l’agence décodeuse, ainsi que la rénovation de la façade en pierre de taille de l’immeuble et la construction du bâtiment neuf par l’agence d’architecture et d’urbanisme TVK.

Construit en cœur d'îlot, le nouveau projet remplace une halle industrielle désaffectée. Ce nouveau bâtiment aux lignes architecturales fortes introduit au cœur du projet un jardin en pleine terre, largement planté. Objectif, distribuer un programme mixte et flexible : 1 300 m² de bureaux, une salle dédiée à des usages sportifs et collectifs (CINASPIC) de 940 m², des logements neufs ouverts sur terrasses et extensions, avec rénovations de logements anciens.

Le jardin de pleine terre et les jardins suspendus sont réalisés par l’agence François Hérisset. Ils apportent au projet une respiration naturelle en plein cœur de Paris. « Ce projet s'inscrit dans un contexte très parisien, avec un tissu urbain typique des quartiers faubouriens de la capitale. Ce nouveau bâtiment puise son essence dans un vocabulaire architectural en lien avec cette ville mais aussi dans l'esprit industriel et artisanal, afin d'évoquer en filigrane l'histoire de ce site », commente Antoine Viger-Kohler de L’Agence TVK.


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Droit de la copropriété : la réforme exclut le plan pluriannuel de travaux, la FNAIM réagit

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le projet d’ordonnance portant réforme du droit de la copropriété — prévue par la loi ELAN — a été adoptée le mercredi 30 octobre en Conseil des ministres. Dans un communiqué publié le lendemain, la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) a salué une réforme « relativement équilibrée ». Elle déplore cependant la disparition du plan pluriannuel de travaux (PPT) obligatoire, une mesure « pourtant approuvée à l'unanimité par l'ensemble des acteurs de la profession et des associations de consommateurs ». Pour la FNAIM, c'est « une occasion manquée ».

Prévenir la dégradation des immeubles 

La mise en place obligatoire d’un plan pluriannuel de travaux (PPT) pour les copropriétés de plus de 15 ans a disparu du texte final de la réforme. La FNAIM regrette le retrait de cette mesure, qui aurait permis d’assurer une rénovation du bâti dans la durée. Le PPT aurait ouvert la voie à « une plus grande anticipation pour les copropriétaires, notamment grâce à l’obligation d’abonder les fonds travaux à hauteur de 2,5 % minimum du PPT », assure Jean-Marc Torrollion, Président de la FNAIM.

« Concrètement, cette mesure aurait permis de mieux prévenir la dégradation des immeubles et d’éviter des drames comme ceux de la rue d’Aubagne à Marseille (...) C’est pour les professionnels de la copropriété une réelle déception. Nous attendons les explications du gouvernement sur les moyens qu’il compte mettre en place pour lutter contre le délabrement de nombreux bâtiments », ajoute Jean-Marc Torrollion.

Régime unique et contrat socle

D'après la FNAIM, le maintien d’un régime unique de gestion de la copropriété est une mesure positive. Elle garantit une égalité des copropriétaires face au droit, quelle que soit la taille de la copropriété. Les petites copropriétés bénéficient cependant d’aménagements. « Le risque était de créer un régime de copropriété à deux vitesses, qui aurait pu engendrer une rupture en matière de services proposés aux copropriétés de 5 lots au plus ou bien 15 000 € de budget pendant 3 années consécutives en les faisant sortir de la gestion professionnelle », ajoute Jean-Marc Torrollion.

La réforme donne également la possibilité aux syndics de proposer un contrat socle. Cette mesure marque une avancée concrète pour les services proposés par le syndic, au-delà du contrat type qui limitait jusqu’alors cette possibilité. « Cela permettra au syndic de proposer aux copropriétaires toute une gamme de prestations répondant aux attentes et besoins des copropriétaires conciergerie, gardiennage, babysitting, dogsitting, etc. qui pourront-être autant d’éléments apportés au bien vivre au sein de la copropriété », précise Jean-Marc Torrollion.

Renforcement du rôle du conseil syndical

Le projet maintient la mise en concurrence obligatoire du syndic à chaque échéance, malgré les interrogations de la profession. Cependant, la FNAIM a obtenu que la mise en concurrence se place sous la responsabilité unique du conseil syndical. Le non-respect du processus par le conseil syndical n’aura aucune incidence sur la validité du contrat. « Cela permet au syndic de travailler avec sérénité et que sa mission ne puisse être remise en cause dans le cas où la mise en concurrence ne serait pas appliquée dans les délais », indique Jean-Marc Torrollion.

Le renforcement du rôle et des pouvoirs du conseil syndical sera un levier d’amélioration de la gestion des immeubles en copropriété. La FNAIM cite notamment le renforcement des pouvoirs du président du conseil syndical, et l’encadrement de la délégation des pouvoirs accordée au conseil syndical pour l’exécution de certaines décisions. Pour Jean-Marc Torrollion « Le conseil syndical reste dans son rôle et il n’a pas été donné suite à l’idée, évoquée pendant un certain temps, d’un conseil d’administration dans les grandes copropriétés qui ne correspondait pas à notre vision de la gestion des immeubles collectifs en France, et aurait remis en cause l’esprit de la loi de 1965, basé sur un fonctionnement « démocratique » de la copropriété ».

Plus de fluidité dans la gestion

De nombreuses dispositions présentes dans ce texte vont permettre de faire primer la gestion collective sur les intérêts particuliers. Objectif, assurer un fonctionnement plus fluide et plus efficace de la copropriété. Par exemple :

  • l’interdiction à la copropriété de faire obstacle à des travaux de mise aux normes handicapées sur les parties communes ;
  • la facilitation du vote par correspondance ;
  • la portabilité des documents dématérialisés lors de changement de syndic ;
  • l’obligation pour toutes les copropriétés gérées par un syndic professionnel d’ouverture d’un compte bancaire séparé ;
  • la mise en place de mesures facilitées pour le recouvrement des charges ;
  •  ou encore, l’abaissement des majorités afin de faciliter les prises de décisions.

« Bien que le pragmatisme l’ait emporté dans beaucoup des mesures et que cette réforme préserve les équilibres indispensables au bon fonctionnement de la copropriété, la FNAIM regrette le manque d’ambition dans certaines mesures pourtant essentielles, à l’image du plan pluriannuel de travaux », conclut Jean-Marc Torrollion.

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Ponts d’or

Didier Le Menestrel
Les opposants aux politiques keynésiennes de soutien à l’économie aiment à vilipender les coûteux projets ineptes, les ponts qui ne mènent nulle part. S’ils sont français, ils dénoncent les ronds-points inutilement posés à l’entrée des bourgs et, depuis peu, les TGV destinés aux lignes Intercités. Les plus caustiques évoquent le sapeur Camember, héros de bande dessinée du XIXe siècle, qui, sous l’œil du sergent Bitur, creuse un trou pour en remplir un autre. Pourtant, du Japon au Royaume-Uni en passant par les Etats-Unis, on va se mettre à creuser... à beaucoup creuser.
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