Assurance emprunteur : Crédixia réagit à la nouvelle condition du HCSF

La Rédaction
Le Courrier Financier

Comment encourager et faciliter l’emprunt immobilier ? Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a annoncé le 27 janvier dernier l'obligation pour les banques d’inclure le coût de l’assurance de prêt dans les charges annuelles de crédit pour calculer l’endettement des futurs emprunteurs. D'après Crédixia — courtier en prêt immobilier — cette disposition « met aujourd’hui des bâtons dans les roues à certains emprunteurs ».

Un frein pour l’emprunt ?

Le fait d’inclure le coût de l’assurance emprunteur dans les charges annuelles d’emprunt « augmente automatiquement Taux Annuel Effectif Global (TAEG) », rappelle Crédixia. Pour rappel, le TAEG est limité au taux d’usure qui est actuellement fixé à 2,67 % pour les prêts immobiliers à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus.

Le taux d’usure désigne le taux maximum auquel un prêt peut être accordé. Cela signifie que si le TAEG dépasse le taux d’usure, alors le prêt immobilier sera refusé. D'après Crédixia, la nouvelle recommandation du HCSF risque donc « d’écarter certains dossiers et de décourager les emprunteurs ».

Solliciter l'aide d'un courtier

Pour s’assurer de l’obtention d’un crédit immobilier, Crédixia recommande fortement de souscrire une délégation d’assurance. Cette option permet de réduire considérablement le coût de l’assurance. Les banques proposent en général leur assurance groupe lors de la souscription d’un prêt immobilier.

Crédixia invite les emprunteurs à se renseigner et à comparer les différents contrats qui existent sur le marché. Objectif, « obtenir le coût le plus juste avec des garanties égales à celles du contrat proposé par la banque ». Pour faciliter la recherche, l’emprunteur peut solliciter l’aide d’un courtier.

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La CNCEF Crédit et la CNCEF Immobilier saluent l’assouplissement des règles d’octroi

La Rédaction
Le Courrier Financier

35% d'endettement maximal au lieu de 33%, une durée maximale d'endettement qui reste plafonnée à 25 ans mais qui peut atteindre 27 ans dans le cas de différés de remboursement liés au neuf ou aux travaux ; telles sont les principales mesures annoncées par un communiqué du 17 décembre.
 Les deux associations, qui attachent de l'importance à ce que les projets immobiliers retenus pendant le premier et le deuxième confinement puissent reprendre, expriment leur satisfaction.

« L'avancée est notable, de nature à dynamiser le marché de l'immobilier neuf et de la construction.», se félicite Didier Kling, Président de la CNCEF Immobilier. « Les demandes des associations professionnelles ont été entendues par les autorités, pour le plus grand bénéfice des investisseurs et des professionnels en immobilier patrimonial. »

Le HCSF accorde également aux banques la faculté de déroger aux règles à hauteur de 20 % des dossiers contre 15 % auparavant, et de prendre ainsi en compte les cas particuliers, dans un contexte moins critique que celui de décembre 2019.

Christelle Molin-Mabille, Présidente de la CNCEF Crédit, regrette cependant que la notion de « reste à vivre » ne soit pas intégrée aux critères qui permettent l'octroi de crédit immobilier. « Le taux d'endettement seul ne peut refléter la capacité de remboursement d'un emprunteur, qui peut par ailleurs disposer d'un reste à vivre confortable. Cette variable pourrait justement sécuriser la prise de risque et les décisions des établissements bancaires. »

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Accès au crédit : qu’attendent les instances pour réagir ?

Philippe Taboret
CAFPI
Alors que la crise sanitaire liée au COVID-19 s’ajoute aux durcissements de l’accès au crédit immobilier imposés par le Haut Conseil de Stabilité Financière et la Banque de France, le taux d’usure a encore diminué. Cela pourrait être désastreux pour le marché car cette nouvelle donne interdit l’accès au crédit pour les profils les plus « fragiles ». Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de CAFPI tire à nouveau le signal d’alarme et rappelle que dans cette période compliquée et incertaine, il est nécessaire que le crédit aux particuliers soit soutenu par les grandes instances.
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