Impact climatique : le fonds DNB Renewable Energy prend en compte les émissions évitées

La Rédaction
Le Courrier Financier

DNB Asset Management — détenue à 100 % par DNB ASA, première institution financière norvégienne — publie ce mardi 14 décembre son deuxième rapport sur l’impact généré par les investissements réalisés par le fonds DNB Renewable Energy en termes d’émission de CO2. L’approche retenue, en partenariat avec le spécialiste ISS-ESG, est celle des émissions évitées.

Elle établit les émissions qui auraient été libérées si une action ou une intervention particulière n'avait pas eu lieu, et qui peuvent apparaître tout au long de la chaîne de valeur. Par exemple, pour une entreprise qui construit une ferme solaire, les émissions évitées représentent la différence d’empreinte carbone, pour une production électrique équivalente, entre le mix électrique mondial et celui de la ferme solaire.

Composition du portefeuille

Les résultats du rapport montrent des émissions potentielles évitées de 1 480 tonnes de CO2 par million d’euros investi (PAE/Eurm) contre une empreinte carbone de 246 tonnes de CO2 par million d’euros. Cela signifie que le portefeuille DNB Renewable Energy évite environ 6 tonnes de CO2 pour chaque tonne qu’il émet. Comparé au premier rapport publié en 2020, il est important de souligner que le PAE/Eurm investi a diminué entre 2020 et 2021.

Deux raisons à cela. La première est la revalorisation des actions environnementales et du fonds au cours des douze derniers mois. La seconde est la modification de la composition du portefeuille de DNB Renewable Energy, à la suite des changements dans l’évaluation du couple risque/rendement. Il est alors encourageant de constater que les modifications apportées au portefeuille ont conduit à une réduction considérable des émissions directes générées par les entreprises (dites « Scope 1 »), des émissions indirectes liées notamment à la production des énergies (dites « Scope 2 ») et celles provenant de toute la chaîne de valeur (dites « Scope 3 ») du fonds, occasionnant une augmentation du PAE net de 4 fois l'an dernier à 5 fois cette année. 

Prendre en compte le Scope 3

En termes de secteurs, les dix plus importants contributeurs aux émissions évitées représentent 81 % du total des émissions évitées du portefeuille. Dans le détail, les secteurs du solaire et de l’éolien ressortent en tête. Le secteur des matériaux se classe troisième. Cela s’explique en partie parce que les matériaux produits par certaines entreprises sont nécessaires à la transition énergétique. À l’inverse, la production d’électricité affiche un PAE faible. Plusieurs entreprises de ce secteur sont en phase de transition vers une économie à faibles émissions de carbone. 

« L’empreinte carbone, qui consiste à mesurer les émissions de gaz à effet de serre d’une entreprise, ne suffit pas à donner une vision complète des efforts consentis par celle-ci pour réduire son impact sur le climat. En outre, les émissions Scope 3 sont complexes à mesurer correctement et pas toujours prises en compte dans leur intégralité, pouvant conduire à sous-estimer les risques de transition auxquels est confrontée l'entreprise sous-jacente et soulever des questions sur la validité de son profil d'entreprise verte. Notre objectif est de faire de l’engagement sur 80 % du portefeuille, en utilisant les science based targets », explique Christian Rom, Gérant du fonds DNB Renewable Energy. 

Vers le développement durable ?

L’approche de l’équipe de DNB Renewable Energy se veut la plus exhaustive possible. Pour éviter des dommages irréversibles à la planète, le GIEC estime urgent de réduire de moitié les émissions mondiales d'ici 2030 et d’atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Avant de procéder à toute analyse et évaluation financière fondamentale des actions, l’équipe de gestion du fonds, en collaboration étroite avec celle dédiée à l’analyse ESG, étudie l'angle environnemental de l'entreprise et cherche à comprendre si son activité est significativement motivée par la mise en place d'un meilleur cadre environnemental ou non. Le résultat aboutit à un très large univers d'entreprises exposées à la thématique environnementale.

« Ce deuxième rapport d’impact souligne l’engagement fort de DNB de poursuivre sa stratégie en investissements durables et met en lumière le focus de DNB Renewable Energy sur l’identification des opportunités climatiques. Nous espérons qu’il permettra également à nos investisseurs d’avoir une bonne lisibilité de la contribution du fonds aux Objectifs de Développement Durables de l’ONU pour répondre au mieux à leurs attentes. Notre compréhension du thème environnemental n'est pas statique et continuera d'évoluer au fil du temps à mesure que les attentes, et la réglementation se développent », ajoute Marta Oudot, Directrice de la distribution en France chez DNB AM.

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DNB AM nomme le Lead Manager de son fonds DNB Renewable Energy

La Rédaction
Le Courrier Financier

DNB Asset Management (AM) — société de gestion d'actifs norvégienne, filiale à 100 % de DND ASA — annonce ce mardi 11 août la nomination d'un nouveau Lead Manager pour son fonds climat de DNB Asset Management (AM). Christian Rom (38 ans) prend immédiatement ses fonctions.

Il était jusqu'ici co-gérant de DNB Renewable Energy aux côtés de Jon Sigurdsen. Ce dernier quitte le gérant d'actifs scandinave afin de se consacrer à la gestion de ses propres actifs. Dans ce contexte, DNB AM a lancé un recrutement afin de renforcer l’équipe de gestion. La philosophie d'investissement et le process de gestion du fonds resteront inchangés.

Focus sur le portefeuille de Christian Rom

Christian Rom est diplômé de la Norwegian School of Management. Durant sa carrière, il travaille en tant qu'analyste actions sell-side chez Carnegie Securities — poste dans le cadre duquel il se spécialise dans le domaine des énergies renouvelables. Il rejoint DNB AM en 2010, où il s'implique dans la direction stratégique et la gestion du fonds DNB Renewable Energy.

En 2011, Christian Rom prend la responsabilité du sous-secteur de la production d'électricité au sein de l'équipe. Depuis, le ratio d'information s'est amélioré de 0,3 %. En 2015, il assume une responsabilité supplémentaire du secteur éolien.

Depuis 2017, ce segment de portefeuille a réalisé une augmentation à deux chiffres de la performance relative — par rapport aux sous-indices et un écart-type inférieur d’1 % dans ses segments par rapport à l'ensemble du portefeuille. En conséquence, son coverage est passé de 25 % à plus de 40 % en 3 ans.

Les résultats de sa gestion à impact ont été récemment publiés dans une étude (en anglais) approfondie, menée en partenariat avec la société ISS-ESG. Christian Rom montre dans cette étude comment l’impact environnemental des investissements peut être mesuré grâce à l’approche des émissions évitées.

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