Formation : Bpifrance Université lance un cycle de webinaires pour les DAF avec la Ligue des écoles

La Rédaction
Le Courrier Financier

Bpifrance Université — plateforme de formation de Bpifrance, banque publique d'investissement — annonce ce vendredi 21 avril élargir son offre de formation à destination des membres des comités de direction des entreprises ayant intégré des programmes accélérateurs de Bpifrance. Les directeurs administratifs et financiers (DAF) seront les premiers à en bénéficier, avec un cycle de webinaires que Bpifrance lance ce même jour.

Accompagner les PME-ETI

Programmée à partir d’avril 2023 jusqu’à la fin de l’année, cette série de webinaires vise à prolonger l’accompagnement des dirigeants et des membres de comité de direction des PME et ETI qui ont suivi un programme accélérateur. Objectif, les faire monter en compétences sur des sujets de prospective et de posture. Cette offre de formation a été développée avec la Ligue des écoles. Ce partenariat réunit Bpifrance et sept grandes écoles : CentraleSupelec, EM Lyon, ESCP Business School, HEC, Kedge Business School, Polytechnique et SKEMA Business School.

« Nous souhaitons aller plus loin dans l’accompagnement des entreprises accélérées, continuer à les alimenter en idées nouvelles et à les préparer aux enjeux et mutations à venir — que ce soit les problématiques climat, la réindustrialisation, ou encore l’international. Cet accompagnement doit passer par les patrons mais également par les membres du comité de direction des PME et ETI. Les DAF étant souvent de véritables bras droits pour les dirigeants, il a semblé naturel de leur dédier cette première série de webinaires spécifiques », déclare Guillaume Mortelier, Directeur exécutif chargé de l’Accompagnement chez Bpifrance.

Jusqu'en décembre 2023

Ce cycle de webinaires s’inscrit dans le cadre des travaux menés par Bpifrance Université en partenariat avec la Ligue des écoles, pour la construction d’une offre de formations complète destinée aux membres des comités de direction. Chaque école prendra en charge un webinaire, qu’elle consacrera à une thématique d’expertise en lien avec ses travaux de recherche, une chaire spécialisée ou un thème de prospective qui lui est propre, tout en s’inscrivant dans un cycle global de webinaires co-construit avec les autres écoles de la Ligue.

Le premier webinaire de la série traitera de l’intégration de la durabilité dans la gestion d’une PME (finance verte, critères ESG, etc.) et des enjeux et perspectives qui en découlent pour les DAF. Le second webinaire abordera la place du DAF au sein de l’entreprise et le rôle de partenaire business stratégique qu’il peut jouer au sein de la PME, en tant que bras droit du dirigeant. Le calendrier des webinaires s'organise de la façon suivante :

  • avril 2023 : « Intégrer la durabilité dans la gestion de la PME » avec Kedge Business School ;
  • mai 2023 : « Le DAF, un partenaire business stratégique ? » avec l'EM LYON ;
  • juin 2023 : « Le financement de la croissance externe » avec Polytechnique ;
  • septembre 2023 : « Le dilemme croissance externe/contrôle » avec HEC ;
  • octobre 2023 : « Le DAF, un élément clé de la gouvernance » avec SKEMA Business School ;
  • novembre 2023 : « Pilotage de la performance organisationnelle » avec l'ESCP Business School ;
  • décembre 2023 : « Pilotage d’une performance globale et durable » avec CentraleSupelec.

Les webinaires seront accessibles dans un premier temps en direct, réservés aux DAF des entreprises accélérées. Ils seront par la suite mis à disposition en replay et en version enrichie sur la plateforme bpifrance-universite.fr, pour tous les apprenants.

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Capital-investissement : France Invest et Skema créent une formation pour accélérer la parité

La Rédaction
Le Courrier Financier

France Invest — association qui regroupe les professionnels du capital-investissement — annonce ce lundi 17 mai la création avec SKEMA Business School de formation formations spécifiques pour favoriser la parité et la place des femmes dans le capital-investissement. Objectif, féminiser les effectifs et briser le plafond de verre.

Lutter contre les inégalités

La charte parité publiée par France Invest en 2020 engage ses 274 signataires — soit les trois quarts des adhérents de l'association — à atteindre des objectifs ambitieux, notamment d'ici 2030 :

  • 40 % de femmes dans les équipes d'investissement des sociétés de gestion ;
  • au moins 30 % de femmes aux comex des entreprises de plus de 500 salariés accompagnées par les sociétés de gestion.

Pour permettre à ses membres et leurs participations d'atteindre leurs engagements, France Invest s'est rapproché de SKEMA Business School. La grande école de management s'engage dans le domaine de l'égalité professionnelle, de l'inclusion et de la diversité. Sa Chaire « Femmes et entreprises » lutte contre l'inégalité des sexes par un ensemble d'actions auprès de ses étudiants et de ses partenaires.

Trois parcours possibles

L'école publie également chaque année les résultats de l'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises. Elle a créé pour France Invest trois parcours de formation et une série de masterclasses et d'ateliers sur les thèmes de la parité et de la performance. Ces parcours débuteront en juin 2021 :

  • Parcours 1 : Femmes dans les conseils. Ce parcours s'adresse aux femmes qui exercent ou souhaitent exercer une fonction au sein d'un organe de gouvernance. Couplé au module « Administrateurs : mettre en place une gouvernance créatrice de valeur » qui vise à développer des savoir-faire, ce parcours cible surtout les savoir-être : dépasser les biais de genre et prendre conscience de sa légitimité, développer sa capacité d'influence, développer son assertivité, intervenir avec impact dans des organes de gouvernance, développer son personal branding... La pédagogie est centrée sur des mises en situation, de l'intelligence collective et sur l'apprentissage par les pairs. Pour faire bouger les lignes et donner confiance aux femmes, ce parcours s'appuie sur une approche expériencielle et est enrichi d'une masterclass qui aborde le thème de la parité sous le prisme de la performance animée par le Professeur Michel Ferrary qui dirige l'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises.
  • Parcours 2 : Assertivité et leadership au féminin. Ce parcours s'adresse aux femmes souhaitant développer leur assertivité et leur leadership en se concentrant sur les savoir-être : décrypter les biais de genre pour les dépasser, prendre conscience de sa légitimité, adopter une communication assertive et gérer les moments difficiles, développer sa capacité d'influence et adopter une posture de leader. La pédagogie est centrée sur des mises en situation, de l'intelligence collective et sur l'apprentissage par les pairs. Ce parcours s'appuie également sur une approche expériencielle et est enrichi d'une masterclass qui aborde avec le Professeur Ferrary, le thème de la parité au travers de la performance.
  • Parcours 3 : Femmes et hommes engagés pour faire bouger les lignes. Cet atelier de team-building vise à fédérer les femmes et les hommes autour de la parité pour leur faire prendre conscience de la nécessité de bouger les lignes à tous les niveaux (individuel et collectif). Pour cela, il s'appuie sur une masterclass et sur une approche expériencielle faite de mises en situation et de jeux de rôles. L'objectif ? Créer de la cohésion et impulser le changement.

Donner leur place aux femmes

« Pour faire bouger les lignes et donner confiance aux femmes, un travail important doit être fait sur la déconstruction des stéréotypes de genre portés par chaque individu, hommes et femmes, sur la place des femmes dans le monde du capital-investissement. La présence accrue de ces dernières et la progression vers la mixité et la parité peuvent certainement contribuer à faire évoluer positivement les pratiques professionnelles ; et ainsi à ne pas se priver de précieux talents », analyse Stéphanie Chasserio, Professeure de management et co-titulaire de la Chaire Femmes & Entreprises à SKEMA Business School.

« Notre détermination est claire : les femmes ont toute leur place dans les métiers de l'investissement et à la direction des entreprises. Il s'agit à la fois d'une question d'égalité professionnelle et de performance, de nombreuses études démontrant que des équipes mixtes génèrent plus de valeur. Notre volonté est nette : apporter à nos membres les outils pour franchir les étapes vers la parité. Sur ce chemin, notre partenariat avec SKEMA Business School est un palier important pour sensibiliser et former notre communauté », ajoute Dominique Gaillard, Président de France Invest.

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ESG : le CAC 40 exclut les femmes de la gouvernance, d’après une étude SKEMA

La Rédaction
Le Courrier Financier

La SKEMA Business School publie ce lundi 2 mars l'édition 2020 de son Observatoire de la Féminisation des entreprises. Cette étude est dirigée par le professeur Michel Ferrary. Ce chercheur affilié à SKEMA Business School analyse chaque année la place des femmes au plus haut niveau de l'entreprise.

D'après l'étude, les femmes demeurent largement exclues de l'Olympe de la gouvernance — à savoir présidence et direction générale — malgré les avancées rendues possibles par la loi Copé-Zimmermann. Pourtant, un portefeuille composé d'actions d'entreprises dont l'encadrement est féminisé à plus de 40 % surperforme le CAC 40 et le portefeuille des entreprises les plus masculines sur le long terme.

Où sont les femmes ?

L'étude souligne les effets positifs de la loi Copé-Zimmermann sur la féminisation des conseils d'administration : au 1er janvier 2019, la quasi-totalité des entreprises du CAC 40 domiciliées en France étaient au-delà du quota de 40 % de femmes dans leur conseil d'administration. La moyenne du CAC 40+20 se situe à 42,53 %.

L'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises livre un résultat sans appel. Les femmes occupent seulement 3,33 % des 120 postes de président et/ou directeur général des 60 plus grandes entreprises du CAC40+20. L'étude recense 2 femmes présidentes du conseil d'administration et 2 femmes directrices générales, mais aucune PDG.

Michel Ferrary constate une rupture de plus en plus marquée entre les entreprises très féminisées — pourcentage élevé de femmes dans les effectifs et l'encadrement — qui ont des difficultés à recruter des hommes et les entreprises peu féminisées — pourcentage faible de femmes dans les effectifs et dans l'encadrement — qui peinent à recruter des femmes.

Evadés sociaux et plafond de verre

Les évadés sociaux du CAC40+20, ce sont les groupes qui s'expatrient pour éviter le quota de 40 % de femmes dans le conseil d'administration imposé par la loi Copé-Zimmermann. Sur les 7 entreprises qui sont les plus éloignées du quota de 40 %, la plupart sont juridiquement domiciliées dans des pays étrangers non soumis à des quotas ou avec des quotas plus faibles.

C'est le cas d'Airbus (25 %) aux Pays-Bas, de TechnipFMC (21,43 %) au Royaume-Uni, de SES (25 %) et d'ArcelorMittal (33,33 %) au Luxembourg et de STMicroelectronics (33,33 %) en Suisse. Les femmes ne représentent que 17,49 % des comités exécutifs alors qu'elles représentent 32,97 % de la population des cadres, vivier traditionnel de recrutement des dirigeants. L'épaisseur du plafond de verre (15,48 %) est bien réelle.

La stabilité de cette faible représentation plaide pour l'instauration de quotas de femmes dans les comités exécutifs. L'index d'inégalité met en évidence les entreprises qui discriminent les femmes en matière de promotion professionnelle. L'étude remet le Prix citron à Hermès et le Prix orange à Sodexo.

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