Alexandre Bardin – Rubypayeur : coronavirus et recouvrement de factures, « 50 % des créanciers acceptent un échéancier »

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
En pleine crise du coronavirus, les entreprises sont davantage confrontées aux retards de paiement de leurs partenaires et clients. De quelle marge de manœuvre disposent les experts-comptables ? Comment gérer le recouvrement de créances dans ce contexte exceptionnel ? Alexandre Bardin, fondateur de Rubypayeur, répond au Courrier Financier.
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Crise sanitaire : Altares ouvre un accès gratuit à son outil de gestion du risque

La Rédaction
Le Courrier Financier

Dans le contexte de la crise sanitaire, les entreprises sont confrontées à une crise économique d’une envergure sans précédent. Altares  — spécialiste de la Data Intelligence — annonce ce jeudi 2 avril l'ouverture d'un accès gratuit à son outil de gestion du risque client « intuiz+ », valable jusqu’au 30 juin 2020. Objectif, aider les entreprises à traiter le risque de défauts de paiements et à sécuriser leur trésorerie pour maintenir leur activité.

« La crise inédite que nous traversons plonge les entreprises dans l’incertitude. Plus que jamais, pour assurer la poursuite de leurs activités, elles ont besoin d’informations fiables sur la santé financière et comptable de leurs clients. C’est pour les accompagner au mieux dans cette période difficile et les aider à limiter les répercussions économiques de la crise que nous avons décidé de leur donner à toutes, quelle que soit leur taille, un accès gratuit à notre outil intuiz+ », note Frédéric Barth, directeur général d’Altares France.

Prendre en mains l'outil intuiz+

La plateforme en ligne intuiz+ permet d’extraire des informations exhaustives et en temps réel sur la santé économique de 20 millions d’entreprises. Les utilisateurs peuvent ainsi recueillir des informations clés pour piloter leurs relations avec leurs clients, prestataires, fournisseurs et potentiels nouveaux partenaires :  

  • Données « risques » : score de défaillance et niveau de risque, retard moyen de paiement ;
  • Données financières disponibles : bilans, comptes de résultats, analyse financière ;
  • Données légales : évènements de la vie légale des entreprises et les procédures collectives ;
  • Informations sur les dirigeants et liens capitalistiques : actionnaires, participations directes et indirectes.

L'outil intuiz+ est désormais en accès libre sur simple inscription. Pour en profiter, l'utilisateur doit remplir un formulaire. Il recevra ensuite un e-mail de confirmation d’inscription avec les identifiants à utiliser pour se connecter. Pour faciliter la prise en main d’intuiz+, des formations gratuites sont disponibles en ligne L’offre comprend l’accès à des webinaires de formation à l’outil. La consommation est limitée à 500 entreprises (SIREN).

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Délais de paiement : les décisions du comité de crise

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le ministère de l'Economie et des Finances annonce ce mercredi 1er avril par communiqué que le comité de crise sur les délais de paiements annoncé le 23 mars s'est réuni et fonctionne. Cette instance a été voulue par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances et François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France pour promouvoir la solidarité économique inter-entreprises pendant la crise sanitaire.

Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises du Ministère de l’Economie et des Finances et Frédéric Visnovsky, médiateur national du crédit à la Banque de France qui le co-animent se félicitent de l’accord unanime des organisations socio-professionnelles (AFEP, CPME, MEDEF, U2P) et des chambres consulaires pour engager la lutte contre les mauvaises pratiques en matière de délais de paiement et promouvoir les pratiques solidaires. Le comité de crise les réunira autant que nécessaire avec l’appui de la DGCCRF.

Réduire les délais de paiement

Les délais de paiement représentent une source de financement d’environ 700 milliards d’euros. Avec des retards qui sont stables en moyenne depuis 4 ans, ce sont déjà 13 milliards d’euros dont le blocage pèse sur la trésorerie de nombre d’entreprises. Dans un contexte inédit et périlleux pour l’économie française, le Médiateur des entreprises et le Médiateur national du crédit reçoivent toujours plus de signalements des entreprises : en deux semaines, l’équivalent de 3 mois de saisines a été enregistré.

Parmi ces signalements, les retards de paiement font l’objet d’un suivi particulier. Si ces pratiques se généralisaient, une réaction en chaîne pourrait s’activer et provoquer la disparition prématurée de nombreuses entreprises. Le comité appelle l’ensemble des entreprises à adopter une ligne de conduite solidaire dans la gestion des relations contractuelles entre partenaires économiques. Il invite tout particulièrement les entreprises à respecter les délais de paiement, et à les réduire dans la mesure du possible.

Signaler les comportements « non solidaires »

Le comité engage l’ensemble des entreprises à transmettre les informations concernant les comportements de paiements des grands clients — aussi bien exemplaires que non-solidaires — à leurs fédérations professionnelles ou aux chambres consulaires qui les consolideront pour le comité. Il invite les entreprises en situations critiques avec un client ou un fournisseur (TPE, PME, ETI ou grand compte) à saisir le médiateur des entreprises.

Le comité de crise entend privilégier le dialogue avec les entreprises identifiées et fera son possible pour qu’une solution équilibrée soit trouvée. Cependant, le comité informera le ministre de l’Economie et des Finances qui appréciera les suites à donner à tout comportement « non solidaire ».

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Délais de paiement : coronavirus, mise en place d’un comité de crise

La Rédaction
Le Courrier Financier

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, annoncent ce lundi 23 mars la mise en place d’un comité de crise sur la question du crédit inter-entreprises. Objectif, répondre aux cas les plus difficiles et désamorcer une tendance à la cessation ou au retard de paiement, à rebours des orientations voulues par l’État en matière de relations entre les clients et leurs fournisseurs.

Bruno Le Maire et François Villeroy de Galhau ont indiqué que « le comité de crise permettra de traiter en temps réel les cas les plus graves de détérioration du crédit inter-entreprises et d’encourager, au travers de leurs représentants, les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs à fluidifier leurs relations commerciales, en veillant à la santé des petites et moyennes entreprises, plus fragiles en général que les grandes entreprises sur l’état de leur trésorerie ».

Cinq objectifs pour le comité

Ce comité de crise sera réuni sous la forme de conférences téléphoniques autant que nécessaire sous l’égide du Médiateur des entreprises et du Médiateur du crédit et associera les fédérations d’entreprises — AFEP, CPME, MEDEF, U2P — aux chambres consulaires ainsi qu'à la DGCCRF. Le comité de crise a les missions suivantes :

  • identifier la profondeur de la détérioration des délais de paiement et détecter les cas les plus manifestes ;
  • trouver les moyens de mesurer instantanément et d’informer sur la situation en matière de crédit inter-entreprises ;
  • rappeler les moyens dont disposent le Médiateur des entreprises et le Médiateur du crédit pour résoudre certaines difficultés qui, au-delà de cas isolés, peuvent concerner des branches professionnelles entières ;
  • mettre un terme aux situations critiques par l’engagement des représentants des entreprises en mesure d’agir auprès des entreprises dont le comportement est anormal ;
  • valoriser les entreprises s’engageant volontairement dans la solidarité économique.
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Carmignac Nomme un Gérant Actions de tout premier plan pour deux de ses stratégies phares

La Rédaction
Le Courrier Financier

Kristofer prendra les rênes de la stratégie Carmignac Investissement ainsi que de la poche actions de la stratégie Carmignac Patrimoine et rejoindra également le comité d’investissement stratégique.

Cette arrivée fait suite à la décision de David Older de prendre sa retraite et de quitter l'entreprise le 4 avril 2024.

Pour la gestion de la stratégie Patrimoine, Kristofer travaillera aux côtés des deux duos d’experts promus en septembre dernier au service des trois moteurs de performance dont est désormais dotée la stratégie : la sélection de titres, la gestion de la poche obligataire et de l’exposition devises et le pilotage de la composante macro-économique, la construction de portefeuille et la gestion des risques.

De nationalités américaine et suédoise, Kristofer est diplômé en commerce et en finance de l’Université d’Uppsala en Suède. Il rejoint Carmignac en provenance de Swedbank Robur, où il a dirigé depuis 2006 plusieurs fonds actions sur les marchés développés et émergents. En avril 2016, Kristofer a pris la responsabilité d’une stratégie actions internationales, aujourd’hui notée cinq étoiles par Morningstar et dont l’encours sous gestion est de l’ordre de 10 milliards d’euros. En mars 2020, il a été nommé gérant d’un fonds actions technologiques, aujourd’hui également notée cinq étoiles par Morningstar 1 et dont l’encours sous gestion atteint
12,8 milliards d’euros.

Kristofer est un expert de la sélection de titres. Fort d’une approche d’investissement éprouvée combinant la recherche fondamentale approfondie sur les entreprises et analyse macroéconomique pragmatique, Kristofer a obtenu des résultats exceptionnels sur le long terme.

Depuis qu’il en a pris la gestion en avril 2016, le fonds actions internationales a surperformé son indice de référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 133 % et de 145 %, et l’encours sous gestion a été multiplié par près de cinq2.

De même, le fonds actions technologiques dont il a pris la gestion en mars 2020 a surperformé son indice de
référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 105 % et de 89 % alors que, dans le même temps, son encours sous gestion a presque triplé3
.
Édouard Carmignac déclare : « L’arrivée de Kristofer illustre l’attractivité de Carmignac pour les entrepreneurs qui nourrissent une passion pour la gestion active de conviction. Ses résultats passés sont très impressionnants et je suis convaincu que son processus d’investissement éprouvé profitera largement à nos clients sur le long terme.
Je tiens également à remercier David Older pour sa contribution au développement de l’équipe actions de Carmignac. Je profite de cette occasion pour lui souhaiter le meilleur pour l’avenir. »

Kristofer Barrett ajoute : « Les prochaines années s’annoncent charnières sur les marchés actions. Je suis convaincu qu’une gestion active, permettant de mettre en œuvre des convictions dans les portefeuilles, est la clé de la réussite dans cet environnement en mutation. Carmignac a fait, en partie, sa renommée sur sa capacité à se positionner à contre-courant chaque fois que cela s’est avéré nécessaire et je suis impatient de rejoindre son équipe de gérants talentueux. »

« Après neuf années passionnantes chez Carmignac, le moment est venu pour moi de prendre ma retraite. Je laisse l’équipe et les fonds entre de bonnes mains et je continuerai à suivre de près les succès futurs de Carmignac », conclut David Older.

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La SCPI Alta Convictions acquiert à Annecy un Retail Park 100% loué et conforte son objectif de distribution

La Rédaction
Le Courrier Financier


Cet actif, acquis pour un montant d’environ 25M€ à des conditions reflétant le nouveau cycle immobilier, est en ligne avec la stratégie de la SCPI Alta Convictions de constituer un patrimoine de qualité, et de servir un rendement d’a minima 6%* en 2024 aux porteurs de parts.

Situé dans le pôle commercial établi d’Annecy Seynod qui attire 12 millions de visiteurs par an, cet actif bénéficie d’un excellent positionnement au sein d’un bassin annécien prospère et en croissance, attirant chaque année de
nouveaux habitants.

Les 9 cellules commerciales du retail park sont 100% louées à des enseignes de renom comme l’enseigne d’électroménager Boulanger, adressant aussi bien l’équipement de la personne que l’équipement de la maison. Signe que le retail park a trouvé son marché, 7 des 9 enseignes sont présentes depuis l’ouverture du site en 2007 et nombre d’entre elles ont renouvelé leur bail récemment.

Altarea IM a d’ores et déjà identifié des leviers permettant d’envisager à terme des réversions de loyers ou des sources de revenus complémentaires, en ce compris via l’amélioration des caractéristiques environnementales de l’actif (installation de panneaux photovoltaïques, bornes de recharge de véhicules électriques) et pourra s’appuyer sur les expertises reconnues en la matière du Groupe Altarea.

La SCPI Alta Convictions a été conseillée par l’étude Allez & Associés. L’acquisition a été financée par BECM (Banque Européenne du Crédit Mutuel), conseillée par Victoires Notaires Associés. JLL a été l’intermédiaire de la transaction dans le cadre d’un mandat co-exclusif avec BNP Paribas RETF.

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DGCCRF : les retards de paiement interentreprises sanctionnés au-delà de 500 000 euros

La Rédaction
Le Courrier Financier

La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) annonce ce lundi 6 mai avoir sanctionné trois sociétés pour non-respect des délais de paiement interentreprises. Pour chacune d'entre elles, la DGCCRF a dressé une amende d'un montant supérieur à 500 000 euros :

  • 670 000 euros pour Ciments Calcia ;
  • 501 000 euros pour France Manche ;
  • 500 000 euros pour MMA Iard ;

Un plafond relevé à 2 millions d'euros

Ces amendes sont les premières à dépasser le seuil des 375 000 euros, depuis que la loi « Transparence » du 9 décembre 2016 a relevé à 2 millions d’euros le plafond de l’amende à payer en cas de retards de paiement. Ce nouveau cadre n’est applicable que lorsque toutes les factures analysées par la DGCCRF ont été émises après la date de promulgation de la loi.

Les contrôles doivent porter sur un échantillon important de factures — par exemple, plus de 20 000 factures reçues sur une durée de 6 mois dans le cas de l’entreprise Ciments Calcia — et tenir compte du temps nécessaire pour analyser ces factures et permettre un échange contradictoire avec les entreprises concernées. Tous ces critères d'application explique le délai entre la promulgation de la loi et son effectivité en 2019 seulement.

« Un signal fort adressé aux mauvais payeurs »

Garante de l’ordre public économique, la DGCCRF s’assure du respect des délais de paiement interentreprises par des contrôles réguliers. L'organisme a ainsi notifié 263 décisions de sanction aux entreprises contrôlées en 2018, pour un montant total d’amendes de 17,2 millions d’euros. Ces contrôles constituent une priorité d’action pour la DGCCRF, les retards de paiement étant susceptibles de provoquer des défaillances d’entreprises en fragilisant leur trésorerie, en particulier pour les PME.

« La lutte contre les retards de paiement interentreprises constitue un enjeu majeur pour le bon fonctionnement de l’économie. Les retards de paiement sont en effet à l’origine des difficultés de trésorerie d’une PME sur quatre et les privent de 19 milliards d’euros de trésorerie, selon l’Observatoire des délais de paiement (...) C’est un signal fort adressé aux mauvais payeurs : les sanctions prononcées seront dorénavant à la hauteur des dommages qu’ils induisent sur l’économie », déclare Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances.

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