Crypto-actifs : l’AMF publie un papier de discussion sur la finance décentralisée (DeFi)

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’Autorité des marchés financiers (AMF) publie ce lundi 19 juin dans un papier de discussion ses premières réflexions sur les enjeux réglementaires soulevés par les nouvelles activités financières sur crypto-actifs. Ces derniers s’appuient sur des protocoles automatisés, décentralisés et désintermédiés qui constituent l’écosystème émergent de la DeFi. Elle invite les acteurs à faire part de leurs commentaires, d’ici au 30 septembre prochain, pour nourrir les travaux européens et internationaux sur ces sujets.

Comprendre l'essor de la DeFi

Encore peu connue du grand public, la finance décentralisée se trouve à un stade précoce de son développement. S’appuyant sur la technologie de registre distribué et l’utilisation de crypto-actifs, les activités de DeFi se posent en alternative aux services financiers traditionnels, faisant valoir un fonctionnement automatisé, décentralisé et désintermédié, sans besoin d’intervention humaine.

La DeFi a connu un essor important ces dernières années et une forte exposition médiatique à l’occasion de l’effondrement de l’écosystème Terra-Luna en mai 2022, qui a provoqué des secousses dans l’ensemble du secteur des crypto-actifs et interrogé sur la maturité et la viabilité de certains protocoles.

L'écosystème de la finance décentralisée

Ce papier de discussion s’attache à définir ce qui constitue l’écosystème de la finance décentralisée, les différents concepts propres à cet environnement. Il aborde par exemple :

  • les protocoles blockchain (ensembles de règles informatiques permettant le séquençage des transactions sous forme de blocs au sein d’un registre distribué) ;
  • les smart contracts (programmes informatiques exécutant des transactions de manière automatisée selon des critères prédéfinis);
  • les protocoles d’échange décentralisés (qui permettent l'initiation, la négociation, le règlement et l'enregistrement automatisé des transactions en un seul cycle directement sur la blockchain).

Il décrit les tendances observées sur ce marché et aborde les types de risques identifiés, parmi lesquels ceux de liquidité, de valorisation, de manipulation de prix, de glissement de valeur, d’effet de levier, etc. Enfin, il étudie les enjeux de gouvernance posés par ces modèles inédits permettant aux utilisateurs de participer directement à la gestion des protocoles en interagissant sur la blockchain. Sur toutes ces thématiques, ce document soulève des points de discussion pouvant nourrir la réflexion réglementaire à venir.

Nature transfrontière des activités

L'AMF soutient une approche progressive et proportionnée, respectant le principe « même activité, même risque, même réglementation », dans la définition et la mise en place d’un cadre réglementaire adapté à la DeFi. Cette approche devra également être coordonnée, compte tenu de la nature transfrontière des activités de DeFi, afin de favoriser l’émergence d’un marché équitable, propice à l’innovation et protecteur pour les investisseurs.

Les travaux de la Commission européenne, ceux de l’Organisation internationale des commissions de valeur (OICV) et ceux du Conseil de stabilité financière (FSB) permettront d’éclairer les enjeux de la régulation de la DeFi. L'AMF s’associe à ces initiatives et entend accroître ses échanges avec les parties prenantes, publiques et privées, en vue d’élaborer un cadre réglementaire équilibré.

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Saxo Bank reçoit la notation « Investment Grade » de S&P Global Ratings

La Rédaction
Le Courrier Financier

Saxo Bank —  banque d'investissement danoise, spécialiste mondial du trading et de l'investissement multi-actifs — annonce ce mercredi 19 avril avoir reçu la note BBB avec une perspective positive, dans le premier rapport de notation de S&P Global Ratings. Ce document (en anglais) a été publié le 12 avril 2023. Cette notation démontre « l'engagement de Saxo Bank à maintenir une position financière solide, un business model résilient et à fournir des services de pointe à ses clients », indique la banque d'investissement dans son communiqué.

Bientôt le label danois SIFI

Saxo Bank devrait également bientôt être désignée institution financière d'importance systémique (SIFI) par l'autorité danoise de surveillance financière (FSA). La désignation SIFI est accordée aux institutions financières considérées comme essentielles au fonctionnement du système financier. Saxo Bank soutient un nombre croissant de clients particuliers et d'autres banques, fintechs et courtiers qui tirent parti de sa technologie.

« Cette note BBB avec une perspective positive de la part de S&P Global Ratings souligne notre solidité financière et la pertinence de notre business model, notre approche prudente de la gestion des risques et notre stratégie de croissance ambitieuse. Nous sommes également enthousiastes à l'idée de devenir SIFI cette année. L'ensemble de ces éléments témoigne de notre engagement à fournir des plateformes, des produits et des services de qualité à notre clientèle croissante de particuliers et de partenaires institutionnels », déclare Søren Kyhl, Directeur Général Adjoint & Directeur des Opérations chez Saxo Bank.

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Finance durable : Teleperformance et les dangers d’un ESG « normatif »

Laurent Chaudeurge
BDL Capital Management
En termes de notation, un cadre trop rigide et complexe ne rend pas service à la cause ESG. Le cas de l'entreprise française Teleperformance l'illustre parfaitement. Les explications de Laurent Chaudeurge, Responsable de l’ESG chez BDL Capital Management.
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France : quelle situation mensuelle budgétaire au 31 janvier 2022 ?

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le Ministère chargé des comptes publics — en collaboration avec le Ministère de l'Économie, des Finances et de la Relance — publie ce mercredi 2 mars une note sur la situation mensuelle budgétaire de la France, en date du 31 janvier 2022. Le solde général d’exécution au 31 janvier 2022 s’établit à -15,9 Mds€ contre -21,9 Mds€ à fin janvier 2020.

Dépenses

Au 31 janvier 2022, les dépenses du budget général (hors prélèvements sur recettes)
s’établissent à 30,6 Md€ contre 32,8 Md€ à fin janvier 2021. Cette diminution tient
principalement à la baisse des dépenses engagées par le Gouvernement pour répondre à la
crise sanitaire et soutenir l’économie (-2,3 Md€ pour financer le fonds de solidarité pour les
entreprises et -0,3 Md€ au titre du dispositif exceptionnel de l’activité partielle).

Recettes

Au 31 janvier 2022, les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) s’établissent à 23,3 Md€ contre 22,3 Md€ à fin janvier 2021. Les recettes fiscales nettes s’établissent à 22,9 Md€ contre 21,7 Md€ à fin janvier 2021, ce qui correspond à une hausse de 1,3 Md€.

Elle s’explique principalement par l’amélioration des encaissements de 0,7 Md€ sur l’impôt sur le revenu net et de 0,7 Md€ sur l’impôt sur les sociétés net par rapport à janvier 2021. Les recettes non fiscales sont en baisse de -0,2 Md€ par rapport au 31 janvier 2021. Cette diminution s’explique notamment par la baisse des recettes issues du produit du domaine de l’État (-0,1 Md€) et des amendes et sanctions (-0,1 Md€).

Comptes spéciaux

Le solde des comptes spéciaux s’établit à -4,0 Md€ à fin janvier 2022 contre - 6,4 Md€ à fin
janvier 2021. Cette amélioration s’explique principalement par le dynamisme des recettes du
compte d’avances aux collectivités territoriales. En outre, l’amélioration du contexte
économique permet de réduire les avances portées par le compte d’avance à divers services
de l’État ou organismes gérant des services publics (+0,6 Md€ sur le solde).

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Carmignac Nomme un Gérant Actions de tout premier plan pour deux de ses stratégies phares

La Rédaction
Le Courrier Financier

Kristofer prendra les rênes de la stratégie Carmignac Investissement ainsi que de la poche actions de la stratégie Carmignac Patrimoine et rejoindra également le comité d’investissement stratégique.

Cette arrivée fait suite à la décision de David Older de prendre sa retraite et de quitter l'entreprise le 4 avril 2024.

Pour la gestion de la stratégie Patrimoine, Kristofer travaillera aux côtés des deux duos d’experts promus en septembre dernier au service des trois moteurs de performance dont est désormais dotée la stratégie : la sélection de titres, la gestion de la poche obligataire et de l’exposition devises et le pilotage de la composante macro-économique, la construction de portefeuille et la gestion des risques.

De nationalités américaine et suédoise, Kristofer est diplômé en commerce et en finance de l’Université d’Uppsala en Suède. Il rejoint Carmignac en provenance de Swedbank Robur, où il a dirigé depuis 2006 plusieurs fonds actions sur les marchés développés et émergents. En avril 2016, Kristofer a pris la responsabilité d’une stratégie actions internationales, aujourd’hui notée cinq étoiles par Morningstar et dont l’encours sous gestion est de l’ordre de 10 milliards d’euros. En mars 2020, il a été nommé gérant d’un fonds actions technologiques, aujourd’hui également notée cinq étoiles par Morningstar 1 et dont l’encours sous gestion atteint
12,8 milliards d’euros.

Kristofer est un expert de la sélection de titres. Fort d’une approche d’investissement éprouvée combinant la recherche fondamentale approfondie sur les entreprises et analyse macroéconomique pragmatique, Kristofer a obtenu des résultats exceptionnels sur le long terme.

Depuis qu’il en a pris la gestion en avril 2016, le fonds actions internationales a surperformé son indice de référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 133 % et de 145 %, et l’encours sous gestion a été multiplié par près de cinq2.

De même, le fonds actions technologiques dont il a pris la gestion en mars 2020 a surperformé son indice de
référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 105 % et de 89 % alors que, dans le même temps, son encours sous gestion a presque triplé3
.
Édouard Carmignac déclare : « L’arrivée de Kristofer illustre l’attractivité de Carmignac pour les entrepreneurs qui nourrissent une passion pour la gestion active de conviction. Ses résultats passés sont très impressionnants et je suis convaincu que son processus d’investissement éprouvé profitera largement à nos clients sur le long terme.
Je tiens également à remercier David Older pour sa contribution au développement de l’équipe actions de Carmignac. Je profite de cette occasion pour lui souhaiter le meilleur pour l’avenir. »

Kristofer Barrett ajoute : « Les prochaines années s’annoncent charnières sur les marchés actions. Je suis convaincu qu’une gestion active, permettant de mettre en œuvre des convictions dans les portefeuilles, est la clé de la réussite dans cet environnement en mutation. Carmignac a fait, en partie, sa renommée sur sa capacité à se positionner à contre-courant chaque fois que cela s’est avéré nécessaire et je suis impatient de rejoindre son équipe de gérants talentueux. »

« Après neuf années passionnantes chez Carmignac, le moment est venu pour moi de prendre ma retraite. Je laisse l’équipe et les fonds entre de bonnes mains et je continuerai à suivre de près les succès futurs de Carmignac », conclut David Older.

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La SCPI Alta Convictions acquiert à Annecy un Retail Park 100% loué et conforte son objectif de distribution

La Rédaction
Le Courrier Financier


Cet actif, acquis pour un montant d’environ 25M€ à des conditions reflétant le nouveau cycle immobilier, est en ligne avec la stratégie de la SCPI Alta Convictions de constituer un patrimoine de qualité, et de servir un rendement d’a minima 6%* en 2024 aux porteurs de parts.

Situé dans le pôle commercial établi d’Annecy Seynod qui attire 12 millions de visiteurs par an, cet actif bénéficie d’un excellent positionnement au sein d’un bassin annécien prospère et en croissance, attirant chaque année de
nouveaux habitants.

Les 9 cellules commerciales du retail park sont 100% louées à des enseignes de renom comme l’enseigne d’électroménager Boulanger, adressant aussi bien l’équipement de la personne que l’équipement de la maison. Signe que le retail park a trouvé son marché, 7 des 9 enseignes sont présentes depuis l’ouverture du site en 2007 et nombre d’entre elles ont renouvelé leur bail récemment.

Altarea IM a d’ores et déjà identifié des leviers permettant d’envisager à terme des réversions de loyers ou des sources de revenus complémentaires, en ce compris via l’amélioration des caractéristiques environnementales de l’actif (installation de panneaux photovoltaïques, bornes de recharge de véhicules électriques) et pourra s’appuyer sur les expertises reconnues en la matière du Groupe Altarea.

La SCPI Alta Convictions a été conseillée par l’étude Allez & Associés. L’acquisition a été financée par BECM (Banque Européenne du Crédit Mutuel), conseillée par Victoires Notaires Associés. JLL a été l’intermédiaire de la transaction dans le cadre d’un mandat co-exclusif avec BNP Paribas RETF.

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France : 6 % de croissance en 2021 selon l’Insee, le retour au monde d’avant ?

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Cette semaine, l'Institut national de la statistique (Insee) publie une nouvelle note de conjoncture. Dans ce document, l'organisme prévoit 6 % de PIB en France pour 2021. Pouvons-nous toutefois parler d'un retour à l'économie d'avant crise ?
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Reprise post Covid : le PIB français remonte lentement la pente en 2021

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Au premier semestre 2021, l'activité économique en France reprend des couleurs. D'après une note de conjoncture publiée ce jeudi 6 mai par l'Insee, le PIB devrait remonter à 4 % en-dessous de son niveau d'avant crise au mois de mai. Quelles perspectives d'ici l'automne prochain ? Explications avec Le Courrier Financier.
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Grandes entreprises : les défaillances doivent-elles inquiéter les TPE-PME ?

La Rédaction
Le Courrier Financier

Euler Hermes — spécialiste mondial de l'assurance-crédit pour les entreprises — a publié le 16 juillet dernier une note d'analyse (en anglais) sur la situation des grandes entreprises (chiffre d’affaires supérieur à 50 M€) à travers le monde, suite à la crise économique liée au coronavirus. D'après Euler Hermes, le nombre de défaillances de grandes entreprises a très significativement augmenté dans le monde au T2 2020.

Décalages d'un secteur à l'autre

Le spécialiste de l’assurance-crédit relève 147 défaillances de grandes entreprises dans le monde au T2 2020, soit 73 cas de plus qu’au T2 2019 (+ 99 %). Le chiffre d’affaires cumulé des grandes entreprises défaillantes au T2 2020 atteint quant à lui, 106,9 Mds€ à l'échelle mondiale, soit une hausse de + 138 % par rapport au T2 2019. La majeure partie de la vague de défaillances n’arrivera qu’au S2 2020 en France et dans le monde, mais pour les grandes entreprises, elle est visiblement déjà arrivée.

« Certains secteurs sont plus directement exposés à la crise Covid-19, et l’ont donc subi bien plus fortement. Mais plus généralement, le choc d’activité lié à la crise a joué — et continue de jouer — un rôle d’accélérateur des fragilités structurelles de bon nombre de grandes entreprises. Et malheureusement, les mesures temporaires de soutien mises en place par les autorités ne sont pas suffisantes pour empêcher leur défaillance », explique Maxime Lemerle, Directeur des recherches sectorielles d’Euler Hermes.

Quels secteurs sont les plus affectés ?

La distribution occupe la première place, avec 37 défaillances relevées au T2 2020 (+28 cas par rapport au T2 2019). Suivent les services (24 cas au T2 2020, +17 par rapport au T2 2019), l’automobile (13 cas, +12) et l’énergie (17 cas, +8). Côté régions, les plus affectées par cette tendance sont l’Amérique du Nord (52 cas, +36) et l’Europe de l’Ouest (64 cas, +33). La tendance observée à l’échelle mondiale, et plus particulièrement dans ces secteurs et régions, a-t-elle de quoi faire trembler les TPE et PME ?

« Derrière cette résurgence des défaillances de grandes entreprises se cache le risque d’effet domino. Les plus petits fournisseurs sont souvent dépendants de quelques gros clients, et ils pourraient rapidement être affectés par les difficultés de leurs principaux partenaires commerciaux. Dans un contexte où la trésorerie de très nombreuses entreprises est sous pression, un seul incident de paiement pourrait fragiliser les plus petites structures. De quoi déclencher un scénario de défaillances en chaine, et un nouveau renforcement du risque d’impayés », précise Maxime Lemerle.

Et la France dans tout ça ?

Sur les 147 défaillances de grandes entreprises relevées à l’échelle mondiale au T2 2020, 20 proviennent de France. Une part conséquente (14 % du total), d’autant qu’il s’agit là aussi d’un chiffre en croissance. Euler Hermes relève 16 défaillances de grandes entreprises de plus au T2 2020 qu’au T2 2019. Le chiffre d’affaires des grandes entreprises françaises défaillantes au T2 2020 est également en croissance : il atteint 4,4 Mds€, contre moins de 650 M€ au T2 2019.

Au niveau sectoriel, la distribution occupe également la première place en France, avec 8 défaillances de grandes entreprises au T2 2020. Suivent les services (7 cas) puis l’automobile (2 cas) et les équipements ménagers (2 cas). Pour rappel, Euler Hermes estime qu’au global, entre 2019 et 2021, les défaillances d’entreprises devraient croître de + 35 % à l’échelle mondiale et de + 25 % en France.

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Dividendes 2020 : feu vert pour les financements à effet de levier ?

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le cabinet d’avocats CMS Francis Lefebvre Avocats — spécialiste des affaires internationales — publie ce mercredi 15 avril une note au sujet de l'encadrement des dividendes 2020. Dans le cadre de la crise sanitaire liée au coronavirus, l'Etat français a prolongé ses mesures de soutien aux entreprises. De quoi poser un certain nombre de questions.

La déclaration du ministre de l'Economie du 27 mars 2020 aux termes de laquelle « les entreprises qui demandent l'aide de l'Etat ne devront pas verser de dividendes » a fait naître l'inquiétude dans le monde des financements structurés. Notamment pour les opérations à effet de levier, au premier rang desquelles les opérations « Leveraged Buy-Out » (LBO).

Communication gouvernementale

Les acteurs de ces opérations — où la remontée des dividendes est essentielle en ce qu'elle est la source principale (sinon exclusive) de remboursement de la dette bancaire d'acquisition — craignaient d'avoir à choisir entre versement de dividendes et mesures de soutien en trésorerie.

La publication le 2 avril 2020 par le Gouvernement d'un document intitulé « Engagement de responsabilité pour les grandes entreprises bénéficiant de mesures de soutien en trésorerie » devrait apaiser ces inquiétudes, car y sont précisés notamment les aspects suivants du dispositif.

Bien que dépourvu de valeur normative, le dispositif esquissé doit rassurer les acteurs des financements à effet de levier. Ils ne devraient pas être contraints de choisir entre le bénéfice des mesures de soutien de l'Etat et les remontées de dividendes nécessaires au fonctionnement de telles opérations.

Caractéristiques du dispositif

Objectif. Les grandes entreprises bénéficiant d'une mesure de soutien en trésorerie — qu'il s'agisse d'une demande de report d'échéance fiscale et sociale ou d'un prêt garanti par l'État (PGE) — doivent s'engager à compter du 27 mars 2020 à ne pas verser de dividendes à leurs actionnaires (hors obligations légales) et à ne pas procéder à des rachats d'actions.

Entreprises visées. Seules les « grandes entreprises » sont soumises à cet engagement. Cela vise aussi bien une entreprise indépendante qu'un groupe de sociétés qui employait au moins 5 000 salariés ou générait un chiffre d'affaires consolidé supérieur à 1,5 milliard d'euros en France au titre du dernier exercice clos. S'agissant d'un groupe, l'engagement concerne toutes les entités françaises du groupe ; et ce, même si seulement certaines de ces entités bénéficient d'une mesure de soutien en trésorerie.

Champ et forme de l'engagement : l'engagement doit s'entendre largement : outre le versement de dividendes, toutes les autres formes de distributions en numéraire ou en actions et, notamment, les acomptes sur dividendes ou les distributions exceptionnelles de réserves sont interdites. Le document indique que cet engagement sera formalisé. S'agissant par exemple d'un PGE, l'engagement doit faire l'objet d'une clause résolutoire qui serait introduite dans le contrat au moment de l'instruction de la demande de prêt par les services du ministère de l'Economie et des Finances ; ce qui ne manque pas de susciter des interrogations.

Autorisation des dividendes intragroupe. Toutefois, à titre d'exception, le communiqué du Gouvernement précise que les distributions de dividendes intragroupe sont autorisées lorsqu'elles ont « pour effet au final de soutenir financièrement une société française (notamment lui permettre de respecter ses engagements contractuels vis-à-vis de ses créanciers) ». Cette précision semble destinée à exclure de l'interdiction les financements à effet de levier.

Sanctions. Le non-respect de cet engagement de solidarité fera l'objet de sanctions allant, en matière de PGE, du refus d'octroi de la garantie de l'Etat au remboursement immédiat de l'intégralité des sommes prêtées. Si l'entreprise a sollicité des reports d'échéances, l'absence d'engagement ou le non-respect de cet engagement lui fera perdre le bénéfice d'un accord de délai pour l'échéance reportée et l'exposera à des majorations de retard.

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Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France après 2 années de R&D.

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'innovation d'Empreinte Emploi France réside dans sa méthodologie de collecte de données, de modélisation et d'analyse « ImpacTer ». Le modèle « ImpacTer » permet, principalement, d’évaluer les retombées socioéconomiques engendrées par l’activité d’une entreprise sur sa chaîne de valeur comme la création d’emplois et de valeur générées par l’activité de ses fournisseurs implantés sur le territoire. Il permet également d’estimer les retombées fiscales de ces entreprises ou encore les emplois induits par la consommation locale des employés de toute la chaine de valeur française.

Veuillez trouver ci-dessous le lien vers le communiqué de presse (2 pages) :

Communiqué de presse - Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France - 20.03.2024

Didier Demeestère, Président fondateur de Talence Gestion, déclare : « Nous avons développé une expertise unique et nous nous réjouissons de proposer Empreinte Emploi France à notre clientèle privée et à nos clients institutionnels. Ce fonds ISR et article 9 unique en son genre affiche un objectif d’investissement durable au service des emplois et du territoire français. Désormais, l’investisseur d’Empreinte Emploi France pourra constater les retombées socio-économiques induites par les entreprises du fonds. Cette démarche favorisant les entreprises françaises qui relocalisent en France est une réponse à l'aspiration grandissante de donner du sens à ses investissements, pour la construction d’une économie plus durable. »

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Daniel CARCELES, nouveau directeur général d’INOVÉA

La Rédaction
Le Courrier Financier

Créé en 2017 par Marc ROSTICHER, Gérard PIERREDON, Yannis HOFFMANN, et Emmanuel HARDY, 4 Conseillers en gestion de patrimoine, INOVÉA change de directeur général. Jean-Paul SERRATO qui accompagnait le réseau depuis sa création part à la retraite et passe le relais à Daniel CARCELES. 

“En 7 ans, nous avons réussi à rassembler des professionnels indépendants qui partagent la conviction que la Gestion de Patrimoine ne doit pas être réservée à une élite. Inovéa compte aujourd’hui 2000 adhérents et 65 salariés : une belle aventure humaine profonde et durable !”  explique Jean-Paul SERRATO

Le nouveau directeur général, Daniel CARCELES, 48 ans, va capitaliser sur ses expériences en France et à l’international chez DELL Technologies et American Express GBT pour accompagner le groupe dans son développement et sa croissance.

Ma décision de rejoindre INOVÉA est motivée par trois piliers fondamentaux : le profond ancrage du groupe dans des valeurs humaines essentielles, une stratégie d'accompagnement client qui repose sur une écoute attentive et précise des besoins plutôt que sur une approche exclusivement guidée par une logique de produit, et une ambition inébranlable de rester innovant en intégrant de manière proactive les changements réglementaires et les évolutions numériques. Cela dans le but de continuer à accomplir notre mission pour rendre la gestion de patrimoine accessible à tous.” détaille Daniel CARCELES.

En pleine accélération dans sa transformation numérique, INOVÉA reste néanmoins fidèle à son ADN : permettre au plus grand nombre d’épargnants de bénéficier de conseils professionnels sur mesure pour les aider à atteindre leurs projets de vie.

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Immobilier locatif logistique : un été calme

La Rédaction
Le Courrier Financier

JLL — Jones Lang LaSalle, conseil en immobilier d’entreprise — publie ce mercredi 15 octobre une note sur le marché locatif logistique en France au 3e trimestre 2019. D’après ce document, l’activité du marché français des entrepôts de plus de 10 000 m2 n’a pas connu de regain de dynamisme cet été. Le secteur a enregistré un dynamisme record en début d'année, suivi d'un 2e trimestre plus terne. JLL compte 560 000 m2 de demande placée via une vingtaine de transactions au 3e trimestre. Fin septembre, 2 027 000 m2 d’entrepôts de plus de 10 000 m2 ont été commercialisés sur le territoire.

Prestataires logistiques et chargeurs

« Avec 2 millions de m2 placés ces 9 derniers mois, le marché logistique français accuse un léger retard au regard des volumes observés à date ces trois dernières années. Néanmoins, si l’on s’intéresse à une plus longue période et que l’on considère la moyenne observée depuis 2011, le niveau d’activité est supérieur de 8 %. Si l’on déplore un manque de clé-en-main XXL et un nombre de signatures moindre, la taille moyenne des transactions permet à la demande placée d’afficher un niveau convenable. Nous observons une augmentation de 7 % du panier moyen par rapport à l’an passé », commente Jean-Marie Guillet, Directeur Logistique JLL France.

Après la signature d’Easydis intervenue plus tôt dans l’année pour 76 500 m2 à Corbas (métropole de Lyon), d’autres transactions d’envergure ont été actées. C’est le cas par exemple de la chaîne de magasin Stokomani qui se fait construire son nouvel entrepôt de 72 000 m2 dans la commune de Venette (Oise). Le logisticien Mediaco Vrac renforce quant à lui sa présence en région marseillaise, avec l’acquisition en compte propre d’un entrepôt de 68 000 m2. Prestataires logistiques (48 % des volumes) et chargeurs (52 %) présentent par ailleurs un niveau d’activité relativement similaire.

Quid des marchés secondaires ?

Les marchés secondaires situés en bordure de la dorsale continuent de faire preuve d’attractivité. Ils captent 6 des 10 plus grandes transactions enregistrées en 2019. En termes de m2 commercialisés, JLL observe une parité quasi-totale, avec 49 % des volumes comptabilisés hors dorsale.

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