Marchés actions : la résilience des dividendes

Les équipes de Mandarine Gestion
Mandarine Gestion
Comment se présente l'année 2023 sur les marchés actions en Europe ?Quelles perspectives pour les dividendes versés par les entreprises européennes ? L'équipe actions rendement de Mandarine Gestion partage son analyse.
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AllianzGI lance son deuxième fonds de Trade Finance

La Rédaction
Le Courrier Financier

Allianz Global Investors (AllianzGI) — gestionnaire d'actifs actif, qui gère 578 Mds€ d'encours — annonce ce mardi 15 novembre le lancement de son deuxième fonds de Trade Finance, « Allianz Working Capital Investment Grade Fund » (ALWOCA IG). Ce fonds s'appuie sur le succès de son prédécesseur, « Allianz Working Capital Fund » (ALWOCA) lancé il y a trois ans. L'équipe Trade Finance d'AllianzGI gère 500 M€ pour des investisseurs institutionnels à travers l'Europe.

Stratégie de crédit à duration ultra courte

Le fonds ALWOCA IG propose une stratégie de crédit à duration ultra courte qui finance le fonds de roulement et les échanges commerciaux des petites et moyennes entreprises (PME) jusqu’aux grandes sociétés. Il offre une exposition aux créances de Trade Finance à duration très courte, avec un risque de crédit Investment Grade. Le fonds sera accessible à un large éventail d'investisseurs, restreints sur les investissements High Yield mais qui souhaitent profiter de la nature défensive des investissements diversifiés à court terme du Trade Finance.

ALWOCA IG a pour objectif d’offrir un rendement attractif, avec des souscriptions et rachats hebdomadaires et des avantages en termes de diversification. Sa courte durée en termes de taux d'intérêt permet des réajustements en cas de hausse des taux, tandis que sa courte durée en termes de spreads et son absence de dépendance vis-à-vis des marchés de capitaux visent à réduire la volatilité en cas de détérioration du cycle de crédit. 

Un fonds pour stabiliser les portefeuilles

Le fonds s'appuie sur l'équipe Trade Finance d'AllianzGI déjà en place et sur son processus d'investissement rigoureux. Les transactions seront réalisées par le biais du réseau existant de partenaires de sourcing dont la plateforme établie d’AllianzGI constitue une base solide. 

« Nous pensons que les caractéristiques du fonds ALWOCA IG sont particulièrement pertinentes pour les investisseurs d’aujourd'hui, dans un contexte de tensions géopolitiques accrues, de volatilité des rendements obligataires et de hausse de l'inflation. C’est dans ce type de contexte que le Trade Finance peut offrir la flexibilité et les rendements potentiels nécessaires pouvant aider les investisseurs à naviguer dans des perspectives incertaines », déclare David Newman, Responsable de la division Global High Yield chez AllianzGI.

« Le lancement de ce fonds renforce l’offre de Trade Finance disponible pour nos clients. Selon nous, ALWOCA IG est une alternative cash plus qui vise à stabiliser les portefeuilles, dans un monde actuel où les corrélations entre classes d'actifs sont élevées », ajoute Martin Opfermann, Gérant principal du fonds. AllianzGI offre une large gamme de solutions d'investissement et gère environ 90 Mds€ d'actifs sur les marchés privés.

Qu'est-ce que le Trade Finance ?

Dans toutes les chaînes de production et de distribution, il existe un écart financier entre la livraison du produit et le paiement. Le Trade Finance comble cet écart, ce qui permet aux fournisseurs de réduire le délai de recouvrement des créances (DSO) et aux acheteurs d’augmenter le délai de paiement (DPO). Les quatre principales catégories du Trade Finance sont les suivantes :

  • financement des paiements : agir aux côtés d'un acheteur en effectuant des paiements à ses fournisseurs lorsque les factures sont établies. Les fournisseurs reçoivent des montants de facture escomptés, et le financier est remboursé sur la facture ;
  • financement des créances : fournir de l'argent à un seul fournisseur avant qu'il ne reçoive les paiements des factures de plusieurs clients. Ces acheteurs paient les factures directement au financier ;
  • facilités de fonds de roulement : l’octroi de prêts à un fournisseur remboursés par les créances de plusieurs clients ;
  • crédits documentaires : instruments courants utilisés par les entreprises pour financer des flux commerciaux spécifiques et des paiements dans le cadre de contrats commerciaux. Ils comprennent les lettres de crédit, les lettres de change et les prêts commerciaux.
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Label Relance : Amundi l’obtient pour son fonds Amundi Convictions ESR

La Rédaction
Le Courrier Financier

Amundi — premier gestionnaire d'actifs européen, spécialiste de l’épargne salariale et retraite en France — annonce ce mardi 21 septembre avoir obtenu le label « Relance » pour son fonds Amundi Convictions ESR, spécialement conçu pour les Plans d’Epargne Retraite (PER) en entreprise.

« Amundi Convictions ESR » totalise près d’1 Md€ d’encours sous gestion. Il est principalement investi en actions cotées et non cotées, notamment françaises. Sa stratégie s’inscrit dans une double dynamique : celle d’une croissance économique confortée et pérenne, et celle de l’investissement à long terme adapté à l’épargne en vue de la retraite.

Démarche du Label Relance

Ce label de place s’inscrit dans le cadre du Plan de Relance gouvernemental lancé le 19 octobre 2020 visant à flécher l’épargne des Français vers des fonds contribuant positivement à la relance économique du pays et à renforcer le potentiel de financement des entreprises françaises, en ciblant notamment les plus petites d’entre elles.

Créé début 2016, le fonds « Amundi Convictions ESR » s’inscrit pleinement dans la démarche du label Relance. Pour agir sur l’ensemble du tissu économique, le fonds investit majoritairement dans des actions de sociétés cotées, mais aussi dans des actifs de l'économie réelle non cotés. Il privilégie deux grands axes d’investissement :

  • des investissements en soutien à l’entrepreneuriat et aux territoires (25 % de l’actif net) pour favoriser la croissance de demain et l’émergence d’un tissu économique dense au sein de l’économie locale. Cette part de l’investissement est réalisée via des actions de sociétés cotées éligibles PEA-PME, mais aussi via des prises de participations au capital de sociétés non cotées (capital développement), ou à travers le financement spécifique de sociétés non cotées (dette privée). Ce type d’investissement permet d’améliorer la gestion du risque grâce à leur effet souvent décorrélant. Cette allocation est orientée à plus de 10 % sur les TPE, PME et ETI françaises, tandis que l’investissement global dans les entreprises françaises représente plus de 30 % du fonds conformément au cahier des charges du Label.
  • des thématiques choisies pour leur capacité à délivrer de la valeur de façon pérenne (allocation cible : 60 % actions) dans des sociétés qui conditionnent la croissance économique de demain au niveau mondial en offrant des solutions aux défis environnementaux, technologiques, démographiques et économiques.

Conçu pour les PER d'entreprise

En complément, le fonds détient des actifs physiques, dont notamment l’immobilier au travers d’OPCI (jusqu’à 15 % de l’actif net), dont les capacités de rendement sont attractives, à condition de s’inscrire dans une logique d’investissement long terme. L’équipe de gestion intègre des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans ses choix d’investissement, en même temps que les critères proprement financiers.

Au total, le fonds propose aux épargnants une gestion pleinement engagée et résolument tournée vers le soutien aux entreprises françaises qui se veut très diversifiée en termes de risques. Grâce aux équipes commerciales et de gestion, le succès d’Amundi Convictions ESR s’est confirmé avec à ce jour : plus de 420 00 porteurs ; et près de 12 000 entreprises clientes — de la Très Petite Entreprise (TPE) jusqu’aux très grandes entreprises.

Le fonds peut être intégré dans les dispositifs retraite de gestion totalement libre ou pilotée, et c’est précisément là que la gestion pilotée prend tout son sens. Le fonds « Amundi Convictions ESR » répond également aux conditions permettant aux entreprises qui le souhaitent de bénéficier du forfait social allégé introduit par la loi Macron.

Investir dans l'économie réelle

« Nous constatons depuis quelques années un fort engouement citoyen pour investir dans l’économie réelle et les valeurs françaises. Les épargnants sont soucieux de conjuguer leur épargne avec leurs valeurs personnelles. Ils entendent donner du sens à leurs investissements. Grâce au Label Relance, ils peuvent ainsi épargner en soutenant l’économie française », déclare Xavier Collot, Directeur de la ligne métier Amundi Epargne Salariale et Retraite.

« Le label Relance est une reconnaissance de notre engagement d’investisseur de long terme dans les PME et ETI françaises. Il valide notre philosophie engagée pour l’épargne retraite qui vise à combiner performance financière durable et soutien au tissu économique local », ajoute Anthony Lapeyre, Gérant du fonds Amundi Convictions ESR.

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Crise sanitaire : comment l’Etat accompagne-t-il les secteurs les plus affectés ?

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le Gouvernement publie ce lundi 30 août dans un point sur l’accompagnement de l’Etat des secteurs économiques affectés par la crise sanitaire. Les représentants de ces secteurs — hôtellerie, café, restauration, discothèques, tourisme, transports, parcs à thèmes, événementiel, salles de sport, grande distribution et commerces des centres commerciaux — ont été reçus pour « convenir de de la poursuite de l’accompagnement de l’Etat ».

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance), Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion), Jean-Baptiste Djebbari (ministre délégué chargé des Transports), Alain Griset, (ministre délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises), et Jean-Baptiste Lemoyne, (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie) étaient présents à cette réunion.

Fonds de solidarité, clap de fin

Les ministres ont annoncé la fin du fonds de solidarité au 30 septembre 2021. Ouvert depuis mars 2020 pour faire face à l’urgence, ce dispositif a permis d’indemniser 2 millions d’entreprises — pour un montant de 35 milliards d’euros. D'ici là, le fonds de solidarité est maintenu pour le mois de septembre selon les mêmes modalités que pour le mois d’août.

C’est-à-dire une compensation de 20 % des pertes de chiffre d’affaires, dès que l’entreprise justifie d’une perte d’au moins 10 % de son chiffre d’affaires (CA). Afin d’inciter à l’activité, les entreprises devront justifier d’un niveau minimum de chiffre d’affaires de 15 % pour bénéficier du fonds de solidarité au mois de septembre.

Cotisations sociales des entreprises

A partir d’octobre, le dispositif de prise en charge des coûts fixes — qui assure une couverture de 90 % des pertes d’exploitation pour les entreprises de moins de 50 salariés et 70 % pour les entreprises de plus de 50 salariés — sera ouvert à toutes les entreprises des secteurs S1 et S1bis en cas de pertes importantes de CA, sans condition de taille.

En cohérence avec la normalisation du marché du travail, les aides au paiement pour les mois de juin à août — qui représentaient une aide de 15 % de la masse salariale — seront supprimées au 31 août 2021. Cette aide devait encourager les employeurs à réembaucher. Elle n’apparaît plus nécessaire aujourd’hui, où de nombreux employeurs souhaiteraient recruter davantage.

A compter du 1er août 2021, les nouvelles demandes d’exonérations et d’aides au paiement de cotisations sociales portant sur les mois postérieurs à août 2020 ne sont plus soumises au plafond de 1 800 000 euros. Les modalités de cet assouplissement seront précisées dans les prochains jours.

Dispositif d'activité partielle

Le régime de droit commun de l’activité partielle (reste à charge de 40 % pour l’entreprise) sera appliqué à l’ensemble des secteurs à compter du 1er septembre 2021. Les entreprises des secteurs S1 et S1bis — qui connaissent toujours des restrictions sanitaires telles que des jauges ou qui connaissent une perte de CA supérieure à 80 % — continuent de bénéficier d’un reste à charge nul.

Le dispositif d’activité partielle de longue durée, avec un reste à charge de 15 % pour l’entreprise, demeure en outre disponible pour accompagner les entreprises connaissant une réduction durable de leur activité.

Dispositifs d'aide particuliers

Les dispositifs d’accompagnement (fonds de solidarité, activité partielle et exonération de charges sociales) des territoires dont certaines entreprises sont soumises à une interdiction d’accueil du public, comme c’est le cas actuellement en Outre-Mer, sont maintenus sans modification.

Enfin, pour les secteurs affectés de manière structurelle par la crise sanitaire, des plans d’action spécifiques seront élaborés. Sont concernés l’événementiel professionnel, les agences de voyages et la montagne.

Une clause de revoyure a été fixée pour la première semaine du mois de novembre avec les représentants de secteurs.

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Carmignac Nomme un Gérant Actions de tout premier plan pour deux de ses stratégies phares

La Rédaction
Le Courrier Financier

Kristofer prendra les rênes de la stratégie Carmignac Investissement ainsi que de la poche actions de la stratégie Carmignac Patrimoine et rejoindra également le comité d’investissement stratégique.

Cette arrivée fait suite à la décision de David Older de prendre sa retraite et de quitter l'entreprise le 4 avril 2024.

Pour la gestion de la stratégie Patrimoine, Kristofer travaillera aux côtés des deux duos d’experts promus en septembre dernier au service des trois moteurs de performance dont est désormais dotée la stratégie : la sélection de titres, la gestion de la poche obligataire et de l’exposition devises et le pilotage de la composante macro-économique, la construction de portefeuille et la gestion des risques.

De nationalités américaine et suédoise, Kristofer est diplômé en commerce et en finance de l’Université d’Uppsala en Suède. Il rejoint Carmignac en provenance de Swedbank Robur, où il a dirigé depuis 2006 plusieurs fonds actions sur les marchés développés et émergents. En avril 2016, Kristofer a pris la responsabilité d’une stratégie actions internationales, aujourd’hui notée cinq étoiles par Morningstar et dont l’encours sous gestion est de l’ordre de 10 milliards d’euros. En mars 2020, il a été nommé gérant d’un fonds actions technologiques, aujourd’hui également notée cinq étoiles par Morningstar 1 et dont l’encours sous gestion atteint
12,8 milliards d’euros.

Kristofer est un expert de la sélection de titres. Fort d’une approche d’investissement éprouvée combinant la recherche fondamentale approfondie sur les entreprises et analyse macroéconomique pragmatique, Kristofer a obtenu des résultats exceptionnels sur le long terme.

Depuis qu’il en a pris la gestion en avril 2016, le fonds actions internationales a surperformé son indice de référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 133 % et de 145 %, et l’encours sous gestion a été multiplié par près de cinq2.

De même, le fonds actions technologiques dont il a pris la gestion en mars 2020 a surperformé son indice de
référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 105 % et de 89 % alors que, dans le même temps, son encours sous gestion a presque triplé3
.
Édouard Carmignac déclare : « L’arrivée de Kristofer illustre l’attractivité de Carmignac pour les entrepreneurs qui nourrissent une passion pour la gestion active de conviction. Ses résultats passés sont très impressionnants et je suis convaincu que son processus d’investissement éprouvé profitera largement à nos clients sur le long terme.
Je tiens également à remercier David Older pour sa contribution au développement de l’équipe actions de Carmignac. Je profite de cette occasion pour lui souhaiter le meilleur pour l’avenir. »

Kristofer Barrett ajoute : « Les prochaines années s’annoncent charnières sur les marchés actions. Je suis convaincu qu’une gestion active, permettant de mettre en œuvre des convictions dans les portefeuilles, est la clé de la réussite dans cet environnement en mutation. Carmignac a fait, en partie, sa renommée sur sa capacité à se positionner à contre-courant chaque fois que cela s’est avéré nécessaire et je suis impatient de rejoindre son équipe de gérants talentueux. »

« Après neuf années passionnantes chez Carmignac, le moment est venu pour moi de prendre ma retraite. Je laisse l’équipe et les fonds entre de bonnes mains et je continuerai à suivre de près les succès futurs de Carmignac », conclut David Older.

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La SCPI Alta Convictions acquiert à Annecy un Retail Park 100% loué et conforte son objectif de distribution

La Rédaction
Le Courrier Financier


Cet actif, acquis pour un montant d’environ 25M€ à des conditions reflétant le nouveau cycle immobilier, est en ligne avec la stratégie de la SCPI Alta Convictions de constituer un patrimoine de qualité, et de servir un rendement d’a minima 6%* en 2024 aux porteurs de parts.

Situé dans le pôle commercial établi d’Annecy Seynod qui attire 12 millions de visiteurs par an, cet actif bénéficie d’un excellent positionnement au sein d’un bassin annécien prospère et en croissance, attirant chaque année de
nouveaux habitants.

Les 9 cellules commerciales du retail park sont 100% louées à des enseignes de renom comme l’enseigne d’électroménager Boulanger, adressant aussi bien l’équipement de la personne que l’équipement de la maison. Signe que le retail park a trouvé son marché, 7 des 9 enseignes sont présentes depuis l’ouverture du site en 2007 et nombre d’entre elles ont renouvelé leur bail récemment.

Altarea IM a d’ores et déjà identifié des leviers permettant d’envisager à terme des réversions de loyers ou des sources de revenus complémentaires, en ce compris via l’amélioration des caractéristiques environnementales de l’actif (installation de panneaux photovoltaïques, bornes de recharge de véhicules électriques) et pourra s’appuyer sur les expertises reconnues en la matière du Groupe Altarea.

La SCPI Alta Convictions a été conseillée par l’étude Allez & Associés. L’acquisition a été financée par BECM (Banque Européenne du Crédit Mutuel), conseillée par Victoires Notaires Associés. JLL a été l’intermédiaire de la transaction dans le cadre d’un mandat co-exclusif avec BNP Paribas RETF.

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Grandes entreprises : les défaillances doivent-elles inquiéter les TPE-PME ?

La Rédaction
Le Courrier Financier

Euler Hermes — spécialiste mondial de l'assurance-crédit pour les entreprises — a publié le 16 juillet dernier une note d'analyse (en anglais) sur la situation des grandes entreprises (chiffre d’affaires supérieur à 50 M€) à travers le monde, suite à la crise économique liée au coronavirus. D'après Euler Hermes, le nombre de défaillances de grandes entreprises a très significativement augmenté dans le monde au T2 2020.

Décalages d'un secteur à l'autre

Le spécialiste de l’assurance-crédit relève 147 défaillances de grandes entreprises dans le monde au T2 2020, soit 73 cas de plus qu’au T2 2019 (+ 99 %). Le chiffre d’affaires cumulé des grandes entreprises défaillantes au T2 2020 atteint quant à lui, 106,9 Mds€ à l'échelle mondiale, soit une hausse de + 138 % par rapport au T2 2019. La majeure partie de la vague de défaillances n’arrivera qu’au S2 2020 en France et dans le monde, mais pour les grandes entreprises, elle est visiblement déjà arrivée.

« Certains secteurs sont plus directement exposés à la crise Covid-19, et l’ont donc subi bien plus fortement. Mais plus généralement, le choc d’activité lié à la crise a joué — et continue de jouer — un rôle d’accélérateur des fragilités structurelles de bon nombre de grandes entreprises. Et malheureusement, les mesures temporaires de soutien mises en place par les autorités ne sont pas suffisantes pour empêcher leur défaillance », explique Maxime Lemerle, Directeur des recherches sectorielles d’Euler Hermes.

Quels secteurs sont les plus affectés ?

La distribution occupe la première place, avec 37 défaillances relevées au T2 2020 (+28 cas par rapport au T2 2019). Suivent les services (24 cas au T2 2020, +17 par rapport au T2 2019), l’automobile (13 cas, +12) et l’énergie (17 cas, +8). Côté régions, les plus affectées par cette tendance sont l’Amérique du Nord (52 cas, +36) et l’Europe de l’Ouest (64 cas, +33). La tendance observée à l’échelle mondiale, et plus particulièrement dans ces secteurs et régions, a-t-elle de quoi faire trembler les TPE et PME ?

« Derrière cette résurgence des défaillances de grandes entreprises se cache le risque d’effet domino. Les plus petits fournisseurs sont souvent dépendants de quelques gros clients, et ils pourraient rapidement être affectés par les difficultés de leurs principaux partenaires commerciaux. Dans un contexte où la trésorerie de très nombreuses entreprises est sous pression, un seul incident de paiement pourrait fragiliser les plus petites structures. De quoi déclencher un scénario de défaillances en chaine, et un nouveau renforcement du risque d’impayés », précise Maxime Lemerle.

Et la France dans tout ça ?

Sur les 147 défaillances de grandes entreprises relevées à l’échelle mondiale au T2 2020, 20 proviennent de France. Une part conséquente (14 % du total), d’autant qu’il s’agit là aussi d’un chiffre en croissance. Euler Hermes relève 16 défaillances de grandes entreprises de plus au T2 2020 qu’au T2 2019. Le chiffre d’affaires des grandes entreprises françaises défaillantes au T2 2020 est également en croissance : il atteint 4,4 Mds€, contre moins de 650 M€ au T2 2019.

Au niveau sectoriel, la distribution occupe également la première place en France, avec 8 défaillances de grandes entreprises au T2 2020. Suivent les services (7 cas) puis l’automobile (2 cas) et les équipements ménagers (2 cas). Pour rappel, Euler Hermes estime qu’au global, entre 2019 et 2021, les défaillances d’entreprises devraient croître de + 35 % à l’échelle mondiale et de + 25 % en France.

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