Finance verte : Amundi lance un programme obligataire avec la BEI

Responsabilité sociale - Cette semaine, Amundi annonce la signature d'un partenariat avec avec la Banque européenne d’investissement (BEI). Objectif, lancer un programme d'obligations vertes afin de soutenir la croissance des PME/ETI. Ce marché de la dette verte servira également à financer la transition énergétique.

Amundi — acteur européen de la gestion d’actifs — annonce ce mardi 9 juillet la signature d’un partenariat avec la Banque européenne d’investissement (BEI) — premier émetteur d’obligations vertes dans l’Union Européenne (UE). Les deux organismes lancent le Green Credit Continuum, un programme d’investissement en obligations vertes. Il devra favoriser le développement du marché de la dette verte au-delà des obligations vertes existantes, afin de soutenir le financement des PME/ETI.

Le marché européen de la finance verte s’est développé ces dernières années, notamment via les émissions d’obligations vertes d’émetteurs souverains, quasi-souverains et de grandes entreprises. De nouveaux instruments de marché sont nécessaires pour financer les efforts en faveur de la transition énergétique, rendre le marché accessibles aux petites entreprises et offrir des rendements supérieurs aux investisseurs.

3 volets dans cet accord

L’accord signé entre Amundi et la BEI lors du forum financier international Paris Europlace 2019 comprend trois volets :

  • La création d’un fonds diversifié, qui investira dans des obligations vertes émises par les entreprises de la catégorie dite à « hauts rendements » (high yield), en dette privée verte et en dette titrisée verte ;
  • La création d’un Comité scientifique d’experts de la finance verte sera créé afin de définir et de promouvoir — pour ces trois marchés — des lignes directrices écologiques conformes aux meilleures pratiques internationales ainsi qu’à la législation issue du plan d’action de la Commission européenne « Financer la croissance durable » ;
  • La mise en place d’un réseau de transactions vertes pour originer les transactions et les projets.

Combler le déficit de financement

Objectif de l’accord, créer plusieurs fonds sur ce modèle, afin d’établir des standards de marché sur ces nouveaux segments de la finance verte. Il vise à lever 1 milliard d’euros à horizon trois ans, dont 60 millions d’euros d’engagement initial de la part de la BEI. « En émettant en 2007 la première obligation verte au monde, dans le cadre de son programme d’obligations « Climat », la BEI a fortement contribué à développer ce marché. Cependant, malgré cette croissance rapide, un important déficit de financement subsiste », commente Ambroise Fayolle, vice-Président de la BEI.

D’après les estimations, l’Europe manquerait de quelques 180 milliards d’euros de financements par an jusqu’en 2030 pour respecter ses engagements climatiques au titre de l’Accord de Paris et financer la transition énergétique qui y est associée. Pour atteindre ce niveau d’investissement, la finance verte doit mobiliser l’ensemble des marchés de capitaux d’emprunt. Dans ce contexte, les observateurs reconnaissent largement le rôle crucial joué par les obligations vertes.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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