Comment fidéliser ses salariés ?

Responsabilité sociale - Fidéliser les collaborateurs est une tâche ardue pour les entreprises. Il devient rare qu’un salarié envisage de passer toute sa vie professionnelle dans une seule et même société. Mais quels sont les facteurs qui poussent les salariés à quitter leur emploi ?

L’aspect financier, un facteur prédominant

Si dans le cadre d’une proposition d’embauche, 71%* des salariés interrogés déclarent regarder en premier lieu la description des missions et les perspectives d’évolutions professionnelles, il semblerait que l’insatisfaction du salaire soit clé dans le cas d’une démission. En effet, 69% des salariés interrogés disent que l’opportunité d’une meilleure rémunération est ce qui les incite le plus à quitter leur emploi. Il est donc important pour les dirigeants et managers de ne pas sous-estimer cet aspect pour fidéliser les collaborateurs et rester attractifs. Dans cette optique, l’entreprise peut établir un système de rémunération supérieur à la moyenne, envisager la mise en place d’un plan de participation aux bénéfices ou réévaluer les salaires afin de rester compétitif face à la concurrence. 

Le bien-être des salariés, un point à ne pas négliger

Bien que le facteur financier arrive largement en tête, celui d’un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle arrive en second, plébiscité par 12% des répondants. Avec une culture d’entreprise (7%) qui accorde de l’importance à cet équilibre, il est possible d’optimiser la satisfaction et la fidélisation des collaborateurs. Parmi les mesures plébiscitées : la mise en place d’horaires flexibles, le télé-travail et les récupérations. 

« Nous pensons que le temps-travail n’est pas une véritable donnée. Nous réfléchissons davantage en termes d’objectifs. Les collaborateurs savent s’auto-gérer et tenir les délais. Cette confiance bilatérale amène chacun à s’impliquer davantage lorsque cela est nécessaire »Ronny Pouvreau, Directeur Marketing de One2team.

En dernier lieu, les salariés précisent que les perspectives de carrière (6%), la situation géographique (4%) et les relations avec les collaborateurs (3%) font partie des éléments pris en compte dans la décision de démission. 

« Il est important, pour tout chef d’entreprise ou manager, de se poser la question de la rétention des talents. Les entreprises doivent déployer de réelles stratégies afin de fidéliser leurs salariés. Cela passe par plusieurs actions à mettre en place et à appliquer au quotidien : saluer les mérites des collaborateurs, être à l’écoute de leurs idées ou encore privilégier l’avancement interne afin de conserver les forces vives. En reconnaissant les efforts accomplis, en offrant des perspectives et en proposant un package salarial attractif, une entreprise a toutes ses chances de conserver ses collaborateurs les plus performants » explique Olivier Gélis, Directeur Général de Robert Half France.

Et la génération Y ? 

Ces personnes nées entre le début des années 80 et le milieu des années 90, biberonnées au digital, et qui, depuis une dizaine d’années, font leur entrée sur le marché du travail, ont des attentes particulières et n’aspirent pas aux mêmes idéaux : transparence, « désilotage », bien-être et surtout, engagement. Pour fidéliser ces jeunes équipes, les entreprises doivent donc développer leur implication. Dans cette optique, la génération Y souhaite évoluer dans un système nouveau, transverse, opposé à la hiérarchie pyramidale.

En 2020, la génération Y sera majoritaire dans les entreprises. Les managers doivent donc d’ores et déjà intégrer les attentes de cette génération, en termes d’outils, de process, et d’engagement, pour atteindre une performance optimale.


* Enquête de Robert Half, leader mondial du recrutement spécialisé, réalisée auprès de 1000 salariés français.

La Rédaction - Le Courrier Financier

L'équipe des rédacteurs du Courrier Financier

Voir tous les articles de La Rédaction