Développement durable : et si les solutions existaient déjà ?

Responsabilité sociale - À l’occasion de la Semaine du Développement Durable 2018, CAMEO Energy dresse un état des lieux des projets d’amélioration de l’efficacité énergétique, et de leur impact concret sur les marchés de l’environnement. L’entreprise met aussi en lumière des tendances économiques et comportementales indues par ce mécanisme.

Si l’on regarde l’impact économique de la transition énergétique,  les effets tangibles sont bien là : plus de 300 000 créations d’emplois en 10 ans (+70 %) entre 2006 et 2015 et dans le même temps une progression de 121 % du marché qui s’établissait à 67 milliards d’euros en 2015.

Si on se concentre sur la rénovation énergétique, les filières du secteur résidentiel ont gagné entre 2006 et 2015 plus de 50 000 emplois (+51 %) pour atteindre 153 180 équivalents temps plein. Sur la même période, le marché, quant à lui, est passé de 12,6 milliards d’euros à 21,6 milliards d’euros (+71,2%) ; une croissance du secteur portée d’une part par l’isolation et le remplacement de fenêtres, et d’autre part par le renouvellement d’équipements de chauffage et d’eau chaude sanitaire.

A moyen terme on constate deux tendances sur les projets d’amélioration énergétique :

  • La confirmation d’une tendance haussière via une augmentation des quotas de Certificats d’Economies d’Energie mais aussi le plan de rénovation énergétique du gouvernement, qui met pas moins de 14 milliards d’euros sur la table.
  • Le besoin d’informer plus massivement et plus simplement les particuliers pour qui les effets sur leur consommation d’énergie sont réels (les CEE et les CEE Précarité sont des dispositifs largement méconnus du grand public).

L’un des enjeux de la transition énergétique n’est pas seulement de collecter les fonds, mais aussi de les distribuer en vertu d’actions préalablement identifiées et rendues« éligibles » à la transition énergétique et à la croissance verte. C’est précisément ce que permettent les Certificats d’Economies d’Energie, dispositif légal établi en France en 2006, qui oblige les fournisseurs d’énergie à financer les travaux d’efficacité énergétique (résidentiel, tertiaire, industrie, agriculture, transports…).

Les CEE : un dispositif désormais pérenne qui nous concerne tous, industrie (20%), tertiaire (20%) et résidentiel (50%)

Le dispositif des CEE, plébiscité, a dépassé les objectifs fixés : en 2016, 102% des objectifs ont été atteints et en 2017, 117%. Cela équivaut pour l’ensemble de la 3ème période (2015-2017) à370 000 logements isolés, 1,25 million de m2 chauffés avec une chaudière performante, 1,7 millions de m2 de combles isolés.

La France vient d’entrer dans la 4ème phase des CEE (2018-2020) et se fixe des objectifs encore plus ambitieux : avec un objectif de dépenses d’énergie économisés en hausse de plus de 70% par rapport à la 3èmepériode.

Cet objectif doit permettre à la France de remplir ses engagements européens d’économies d’énergie. Concrètement, les CEE permettront de réaliser chaque année jusqu’en 2020 des économies d’énergie équivalentes à 1,5 % des volumes d’énergie vendus sur la période 2010-2012.

Encore plus notable, la précarité énergétique, invitée à s’intégrer de façon spécifique dans le dispositif des CEE depuis 2016, bénéficie d’un soutien renforcé pour cette quatrième période. Les objectifs de dépenses d’énergie économisées par les CEE précarité, qui s’ajoutent aux CEE, fait plus que doubler.

Les CEE : un succès adopté par une vingtaine de pays dans le monde

Le Royaume-Uni fut à l’avant-garde pour les dispositifs de financement de la rénovation énergétique puisque c’est là-bas que l’équivalent des CEE voit le jour au début des années 2000 (White Certificates). La France a mis cet outil au cœur de sa politique d’efficacité énergétique pour atteindre ses objectifs. Pendant ce temps, l’Italie et l’Autriche ont mis en place des dispositifs similaires et aujourd’hui une vingtaine de pays dans le monde sont impliqués.

Loin d’être le seul dispositif au service de la rénovation énergétique, les CEE peuvent être couplés avec des plans d’investissement publics mais aussi être accompagnés par le travail du législateur qui fixe des normes plus exigeantes dans le souci de la protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique.

Les eurodéputés ont approuvé le 18 avril la réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre des secteurs non couverts par l’ETS (Emission Trading Scheme), et de nouvelles règles sur la performance énergétique des bâtiments. Plus que jamais l’efficacité énergétique est au cœur du développement durable européen.

 

La Rédaction - Le Courrier Financier

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