Patrimonia 2020 : les CGP ont rendez-vous les 1er et 2 octobre prochains

Patrimoine - Malgré la crise sanitaire, la Convention Patrimonia 2020 aura bien lieu à Lyon à l'automne prochain. Aurélien Lafaye, directeur du Pôle Finance au sein d’Infopro Digital et Commissaire général de Patrimonia, s'est entretenu avec Le Courrier Financier.

L’édition 2020 aura bien lieu ! Après deux mois de confinement et malgré les incertitudes liées à la pandémie de Covid-19, la Convention Patrimonia 2020 se tiendra à Lyon (Rhône) les 1er et 2 octobre prochains. « Nous devions démentir les rumeurs qui ont couru ces dernières semaines, et surtout rassurer les acteurs de la gestion de patrimoine. La situation sanitaire est en cours de stabilisation en France », assure Aurélien Lafaye, directeur du Pôle Finance au sein d’Infopro Digital et Commissaire général de Patrimonia. L’événement se déroulera « comme tous ans depuis sa création en 1994 »… à quelques détails près.

Précautions sanitaires

Les organisateurs attendent 7 500 visiteurs. Après le télétravail et les téléconférences, les professionnels ont visiblement besoin de contact. « Nous avons déjà plus de visiteurs inscrits que l’an dernier à la même période », se félicite Aurélien Lafaye. Afin de respecter la distanciation sociale, l’organisation de l’espace a été repensée. Les allées seront ainsi élargies entre les stands des exposants. Faute de pousser les murs, ils seront donc moins nombreux. Plus de 300 partenaires-exposants ont déjà confirmé leur présence. Ils étaient 340 l’an dernier. « Nous n’avons pas reçu de demande d’annulation pour le moment », tempère Aurélien Lafaye.

S’il affiche un bel optimisme, le Groupe Infopro Digital — organisateur de Patrimonia — a néanmoins pris d’autres précautions. Les équipes participent aux réunions de travail de l’Unimev, l’Union Française des Métiers de l’Evénement. « Nous n’avons pas augmenté notre quota de badges invités cette année, pour gérer l’influence. Nous avons également prévu deux espaces d’accueil », explique Aurélien Lafaye. Déjà confrontés à des situations complexes (SRAS, H1N1, attentats de 2015, etc.), le groupe a anticipé des achats de masques. « Nous prenons toutes les mesures pour garantir la sécurité de nos visiteurs », martèle Aurélien Lafaye.

Quel avenir post Covid ?

Reflet d’une tendance sociétale, Patrimonia sera placée en 2020 sous le signe de la digitalisation. « Nous lançons notre plateforme Patrimonia Live, qui permet aux visiteurs inscrits de prendre rendez-vous avec un exposant — en présentiel ou en visioconférence — grâce à leur identifiant. C’est un investissement logistique, commercial et marketing : avec cet outil, nous espérons compter un total de 10 000 visiteurs — virtuels compris », déclare Aurélien Lafaye. Les 40 débats et 4 grandes conférences plénières seront disponibles en direct, puis en replay sur la plateforme. Objectif, améliorer l’expérience visiteur et assurer le rayonnement des échanges.

Cette année encore, Patrimonia s’appuie sur le soutien des principales associations professionnelles représentatives des métiers du conseil et de la gestion de patrimoine : l’ANACOFI, la CNCGP, la CNCEF, la Compagnie des CGP-CIF ainsi que l’AFG. Leurs Présidents se sont réunis à trois reprises au sein du comité d’experts de Patrimonia. Ensemble, ils ont élaboré les thématiques des débats, en cohérence avec leur vision du métier et de ses enjeux. Voici les quatre sujets retenus pour les conférences plénières :

  • « 2020 : fin d’un cycle, vers un nouveau capitalisme ? » avec
    l’éclairage d’experts tels qu’André Comte-Sponville, philosophe, ou
    Virginie Raisson-Victor, spécialiste en géopolitique prospective ;
  • « Comment faire évoluer l’offre de conseil face à l’émergence de
    nouveaux risques
    » pour évoquer les grands risques auxquels nous
    sommes confrontés, mieux les comprendre et les anticiper pour apporter un meilleur conseil aux clients patrimoniaux. Le panel d’experts pour cette conférence sera notamment composé de Jean- Marc Jancovici, spécialiste du changement climatique et de l’énergie et Philippe Douste-Blazy, ancien ministre de la Santé et ancien ministre des Affaires Étrangères ;
  • « Immobilier, dette privée, private equity : le non coté a-t-il toujours la cote ? » afin d’aborder ces classes d’actifs permettant une diversification de son allocation mais pouvant poser question sur la menace d’une bulle en 2021, avec la participation d’Éric Pinon, président de l’AFG, de Meyer Azogui, président de Cyrus, ou encore de Véronique Donnadieu, déléguée générale de l’ASPIM ;
  • « Les régulateurs face à la crise : nouvelles règles, nouveaux moyens d’action ? » réunira entre autres, Claire Castanet, directrice de la relation avec les épargnants au sein de l’AMF et Sébastien Raspiller, chef du service financement de l’économie à la direction générale du Trésor.

Préparer la reprise

Hors de question cependant de transformer Patrimonia en événement « full digital ». Cette 26e édition prend une tonalité rassembleuse : il s’agit toujours de valoriser la profession. A ce niveau-là, rien ne change. « Je suis intimement convaincu de l’importance des rencontres physiques. Les gens en ont marre de parler à leur écran ! Il y a environ 5 000 conseillers en gestion de patrimoine (CGP) en France. C’est avant tout un métier de rencontres : voyez les sociétés de gestion qui organisent des roadshows en région pour être plus proches de leurs clients. Ils seront des accélérateurs de la reprise économique qui nous attend », conclut Aurélien Lafaye.

Mathilde Hodouin - Le Courrier Financier

Rédactrice en chef (janvier 2019 - février 2024)

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