Les Français continuent de privilégier la pierre

Immobilier - En 2021, les Français n'ont pas cessé d'investir dans la pierre. Quel bilan pour le secteur du crédit immobilier ? Quelles perspectives en 2022 ? Les explications de Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis courtage.

A chaque début d’année, ses bonnes résolutions. Mais avant cela, il est intéressant de faire le bilan de 2021. L’année passée a été exceptionnelle avec plus de 1,2 million de transactions enregistrées. La production de crédit immobilier a également atteint un niveau record avec 273 milliards d’euros qui ont été alloués aux particuliers en 2021 par les établissements bancaires, sachant que ce chiffre comporte peu de rachats ou encore de renégociations de prêts. Ces excellents chiffres prouvent que les Français continuent de privilégier la pierre.

Les contraintes imposées par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) se font toutefois ressentir. Chez Artémis courtage, les revenus moyens des ménages ont, par exemple, augmenté de 6 %. De plus, la durée moyenne des prêts a augmenté de 4 mois (6 mois pour les primo-accédants). Ce rallongement permet à la fois d’absorber les conséquences de la hausse des prix immobiliers mais aussi de contenir le taux d’effort (ou d’endettement) sous le seuil des 35 %.

Les Français continuent de privilégier la pierre
Les Français continuent de privilégier la pierre
Baromètre des taux de crédits immobiliers
Source : Artemis Courtage

De l’épargne au prêt immobilier

Décrocher un prêt sans apport est devenu presque impossible. Un emprunteur doit aussi démontrer sa capacité à épargner régulièrement. Sans cela, il doit accepter de reporter son projet et faire le nécessaire pour mettre en place une épargne programmée (sur un livret par exemple). A côté du taux d’endettement, un emprunteur doit également prendre garde au « saut de charges » qui représente la différence entre le loyer qu’il paye et sa future mensualité de prêt. Si le premier est inférieur au second, l’écart devra impérativement être comblé par de l’épargne.

Autre constat : la forte attractivité des villes moyennes de 100 000 habitants se confirme auprès de nos emprunteurs. Depuis la crise sanitaire, ces derniers privilégient des communes qui sont généralement bien reliées à Paris et où les prix au mètre carré sont plus abordables. Les demandes d’enveloppes de la part de nos emprunteurs ont ainsi augmenté de 40 % en Bretagne (contre 8 % en Ile-de-France). De plus, les acquisitions de maisons représentent 40 % des projets (contre 31 % en 2020 ou 24 % en 2019).

Ludovic Huzieux - Artémis Courtage

Co-fondateur

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