Immobilier non coté : l’ASPIM publie la 1ère étude d’impact socio-économique

Immobilier - Cette semaine, l'APIM présente la première étude sur l'impact socioéconomique des fonds d’investissement immobiliers non cotés. Le document passe au crible le rôle de ce type de financement dans le financement des entreprises et des territoires en France.

L’Association française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM), présente ce mercredi 9 octobre 2019 la première étude d’impact socio-économique des fonds d’investissement immobiliers non cotés — SCPI, OPCI, OPPCI et autres FIA en immobilier — réalisée par l’ASPIM et le cabinet EY pour mieux mettre en avant le rôle actif de l’ASPIM. Le document s’intitule, L’investissement immobilier, une dynamique au service des territoires. Il traite la contribution du secteur dans le développement économique, sociétal et environnemental des territoires.

« Partenaire de long terme des entreprises et des territoires, au service de la croissance, de l’emploi et de l’attractivité économique, l’immobilier non coté est au cœur de grands enjeux structurants pour l’avenir : transition écologique, accessibilité, financement des retraites, risque de dépendance, évolution des modes de vie, de travail et de consommation. Cette étude vient enfin éclairer l’ampleur de la contribution de notre secteur à la collectivité », déclare Frédéric Bôl, Président de l’ASPIM.

Contribution significative à l’économie française

L’étude détaille dans un premier temps le poids économique du secteur. Les fonds d’investissement immobiliers non coté ont contribué à hauteur de 2,6 Mds€ au financement de la construction de bâtiments neufs en 2018, via les opérations en VEFA. S’y ajoutent 578 M€ de travaux d’entretien et de restructuration. Ces fonds financent les autres acteurs de la filière de l’immobilier et de la ville : architectes, ingénieurs, experts immobiliers, promoteurs, constructeurs, commerciauxs, property et facility managers. Cela représente 43 000 emplois locaux — non délocalisables — créés ou pérennisés par l’activité du secteur de l’immobilier non coté en 2018.

Les fonds d’investissement immobiliers représentent également une solution de financement incontournable des besoins des entreprises en immobilier. En France, 1,5 million de salariés travaillent et innovent au sein des actifs détenus par les FIA en immobilier. Les 59 millions de m2 d’actifs détenus sont principalement des bureaux (18,5 %) et des commerces (18,2 %). Ils hébergent également des activités de logistique (11,7 %), des établissements de santé (4 %), des logements (3,3 %) et des hôtels et centres de loisir (3,1 %).

Partenaire de long terme des territoires

Le parc immobilier des fonds non cotés se situe à 53 % en région, et seulement 8 % à Paris. Ces derniers ont ainsi contribué aux finances publiques locales à hauteur de 1,8 Md€ en 2018, via la fiscalité perçue par les collectivités. Les investissements peuvent également contribuer au développement des territoires. Par exemple, les SCPI ne se limitent pas aux grandes métropoles régionales. Dans les principales régions françaises, entre 24 % et 40 % des actifs sont situés à l’extérieur des métropoles.

De plus, dans ces trois régions, les SCPI détiennent des actifs au sein de la majorité des communes de plus de 20 000 habitants (jusqu’à 83 % en Auvergne-Rhône-Alpes). En tant qu’investisseur final, elles contribuent au dynamisme de la construction et de la rénovation sur les territoires, comme au financement des plans d’urbanisme. Le député des Alpes-Maritimes Cédric Roussel constate le secteur exerce « une influence significative sur le développement et l’attractivité économique » et que « les fonds d’investissement immobiliers représentent un levier incontournable pour le financement de l’immobilier tertiaire tels que les bureaux et les commerces ».

Des entreprises au cœur de nombreux défis

Le secteur de l’immobilier non coté est pleinement engagé dans l’amélioration constante de son impact sur la société. Les professionnels travaillent ainsi avec les pouvoirs publics à la création d’un label Investissement Socialement Responsable (ISR). Il s’appliquera aux fonds d’investissement immobiliers non cotés qui devraient voir le jour d’ici la fin de l’année. Par ailleurs, les investissements en immobilier non coté doivent répondre aux besoins de l’ensemble de la population. Le secteur a ainsi multiplié par cinq la taille du parc consacré à la santé entre 2013 et 2018.

« Outre les aspects économiques, notre activité est également au cœur
de grands enjeux structurants pour l’avenir : transition écologique,
accessibilité, financement des retraites, risque de dépendance, évolution
des modes de vie, de travail et de consommation, etc.
» a détaillé le
Président de l’ASPIM Frédéric Bôl. De même, les fonds non cotés ont pris le virage des transformations de l’immobilier, correspondant par exemple à la mutation des modes de travail (coworking, flex office, innovations digitales) ou à la flexibilité d’usage des immeubles.

Les fonds français parmi les premiers en Europe

Enfin, l’étude d’EY met en exergue la position de leader des fonds français par rapport à l’étranger, en particulier en Europe. Avec 180 Md€ d’actifs sous gestion, les fonds d’investissement immobiliers français se situent à la deuxième place parmi les acteurs européens du secteur non coté en 2018, derrière l’Allemagne. Par ailleurs, sur les trois dernières années, les fonds français enregistrent la deuxième plus forte croissance de l’encours parmi les 10 tête de gondole du marché. Sur la période 2013-2018, l’actif brut des SCPI et des OPCI a en effet plus que doublé (+141 %).

La Rédaction - Le Courrier Financier

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