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2022 sera-t-elle l’année des unités de compte (UC) en assurance vie ? Ces supports non garantis en capital gagnent du terrain sur les fonds euros. D’après France Assureur (ex Fédération Française de l’Assurance), les UC représentent 38 % des cotisations entre janvier et novembre 2021. Sur la même période, les cotisations en UC atteignent 52,2 milliards d’euros et la collecte nette (versements moins retraits) s’établit à +30,9 milliards d’euros. « Les UC immobilières représentent une très bonne alternative aux fonds en euros. C’est un bon compromis entre le besoin de sécurité et la recherche de performance », confirme Romain Welsch, Président de Theoreim, contacté par Le Courrier Financier.
Besoin de sécurité chez l’épargnant
En 2021, la reprise économique a provoqué un fort rebond boursier. Le CAC 40 franchit la barre des 7 000 points pour la première fois de son histoire — pour clôturer à 7 153,03 points au 31 décembre, soit une hausse de près de +29 % sur l’ensemble de l’année. Presque tous les indices boursiers dans le monde semblent avoir profité de l’euphorie collective, rapporte l’agence AOF. En Europe, l’Euro Stoxx 50 affiche +21 % sur l’année ; aux Etats-Unis, le S&P 500 atteint +27 % au 30 décembre ; en Asie, le Nikkei progresse de +5 % sur l’année. De quoi attirer les épargnants en quête de rendements. Au T3 2021, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a recensé 782 000 particuliers investisseurs actifs.
Mais le boursicotage n’est pas le seul levier de performance. « 2021 a été une belle année de collecte pour les UC immobilières qui ont continué d’attirer grâce à leur faible volatilité (…) Les UC immobilières sont perçues comme une très bonne alternative au fonds euros, qui sont pénalisés par la faiblesse des taux », relève Romain Welsch. Début 2022, les fonds euros affichent un rendement moyen d’environ 1 % — un chiffre bien inférieur à l’inflation, estimée à 2,8 % par l’Insee pour décembre 2021. « L’UC immobilière est plus risquée que le fonds euros, c’est pour cela qu’elle rapporte plus », avertit le président de Theoreim. En 2021, la majorité des UC immobilières traditionnelles ont offert une performance entre 2,5% et 4,5%.
Diversification du portefeuille
De quoi pousser les conseillers en gestion de patrimoine (CGP) vers les UC. « L’immobilier apporte une diversification complémentaire dans le portefeuille. En théorie financière, qui dit diversification dit amélioration du couple rendement-risque », explique Romain Welsch. En 2021, la société de gestion a collecté 140 millions d’euros sur ses deux fonds d’investissement — la SC Pythagore, lancée en décembre 2020 et le FPS Newton, créé début 2021. Les encours de Theoreim se portent ainsi à 150 millions d’euros. La SC Pythagore — UC immobilière référencée chez Aviva, Generali, Suravenir, Swisslife et La Mondiale Partenaire — termine sa première année d’existence avec une performance de 3,63 %.
Ce produit (sans frais d’entrée) repose sur une stratégie de multigestion en architecture ouverte. Objectif, proposer un portefeuille diversifié sur le plan géographique, sectoriel et dans le style de gestion. De son côté, le FPS Newton — destiné à une clientèle premium — a intégré l’offre de cinq assureurs luxembourgeois (One Life, Lombard International Assurance, Wealins, AFI ESCA et Generali Luxembourg). « La majorité des assureurs plafonnent à 30% la part en immobilier dans leurs contrats. Aujourd’hui, il y a un grand choix d’UC immobilières. Il faut arbitrer entre les UC thématiques et les UC diversifiées, comme la SC Pythagore. C’est donc très important pour l’épargnant d’être accompagné par un conseiller », conclut Romain Welsch.
