Construction de logements : léger fléchissement

Immobilier - La Chambre Nationale des Conseils-Experts en Immobilier Patrimonial analyse les résultats de l'Observatoire de la Statistique Publique sur de la construction de logements et du secteur de l'immobilier en France.

La construction de logements en recul

En un an, 473 000 logements ont été autorisés à la construction, soit un recul de 5,2% par rapport aux douze mois précédents. Par ailleurs, ce sont 415 500 unités qui ont été mises en chantier sur la même période, avec un fléchissent de 0,6% en comparaison à l’an passé.

Au dernier trimestre, les autorisations de logements à la construction se redressent (+ 4,0 % par rapport aux trois mois précédents après – 3,8 %). Les logements individuels rebondissent (+ 7,5 % après – 1,1 %) ainsi que les logements collectifs, y compris en résidence (+ 1,8 % après – 5,4 %). Cependant, le recul des mises en chantier s’accentue (- 5,7 % après – 0,7 %). La baisse dans l’individuel se poursuit (- 3,1 % après – 2,1 %). Le collectif (y compris en résidence) se replie (- 7,5 % après + 0,3 %).

Fin 2018, le délai moyen d’ouverture de chantier sur les trois derniers mois des logements individuels est de 5,5 mois. En progression depuis le début de l’année, il est légèrement au-dessus de sa moyenne de longue période (5,4 de novembre 2009 à novembre 2018). Dans le collectif, le délai moyen d’ouverture de chantier, de 11,3 mois, est égal à sa moyenne de longue période.

“Comme tout secteur de l’économie, le logement repose sur la confiance, mais aussi sur la souplesse que peut lui donner le Législateur. Il y a désormais urgence à ce que les dispositions de la loi ELAN puissent produire leur plein effet” plaide Didier KLING, Président de la CNCEIP.

Les mises en vente plient sensiblement

Fin 2018, il marque un fléchissement notable. Les mises en vente et les réservations diminuent respectivement- 14,2 % et – 8,9 %). Dans l’ancien, les transactions augmentent faiblement, tandis que les prix sont toujours dynamiques à + 3,0 % sur un an.

Parallèlement, les taux d’intérêt sont quasi stables à un niveau bas, et la durée des crédits augmente sur un an.  Dans ce contexte moins porteur, l’activité des entreprises du bâtiment se maintient à un niveau haut, mais leurs perspectives sont moins prometteuses. Celles des promoteurs immobiliers se dégradent encore, alors même que le secteur est déjà fragilisé par les nouvelles mesures telles que l’IFI ou le plafonnement des rémunérations, comme le déplore le Président de la CNCEIP.

 

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