Zone euro : derrière l’automobile, une demande domestique toujours solide

Asset Management - La production automobile reste un secteur en berne dans la zone euro, malgré une solide demande domestique de voitures. Comment expliquer le décalage entre ces deux indicateurs ? Quel est le poids de l'industrie allemande dans ces résultats ? Julien-Pierre Nouen, Directeur des études économiques et de la gestion diversifiée chez Lazard Frères Gestion, partage son analyse.

La publication des chiffres d’immatriculations dans la zone euro cet été montre une demande de voitures toujours solide. En août 2018 — et dans une moindre mesure en août dernier — les immatriculations ont fortement augmenté dans un contexte de changements de normes, généralisés en septembre 2018 et valables pour l’ensemble du marché en septembre 2019.

L’année dernière, la hausse significative des immatriculations de 16 % en un mois avait été suivie le mois suivant d’une baisse significative de 35 %, comme le montre le graphique ci-dessous. Ce contrecoup devrait être moindre cette année.

Production allemande affaiblie

Au-delà de cette volatilité, nous voyons que les immatriculations semblent conserver un bon niveau, entre 950 000 et 1 000 000 par mois. Cette demande soutenue n’en rend que plus surprenante le maintien d’une production automobile faible.

En regardant de plus près les données de production industrielle, nous remarquons que ce faible niveau est essentiellement dû à une production allemande affaiblie, sans doute plus exposée que les autres à une demande chinoise en baisse.

Julien-Pierre Nouen - Lazard Frères Gestion

Directeur des études économiques et de la gestion diversifiée

Voir tous les articles de Julien-Pierre