Plus récemment encore, la présidente de la Réserve fédérale, J. Yellen, a clairement laissé entendre, à l’occasion de son discours à l’Executives’ Club de Chicago, qu’un relèvement de taux était probable lors de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC). Ainsi, le marché a déjà largement valorisé la probabilité d’une hausse de taux pour le 15 mars.
Le cours de l’once d’or devrait osciller entre 1 100 et 1 300 USD dans les mois à venir
Par ailleurs, la BCE a, comme attendu, annoncé lors de sa réunion de mars qu’elle laissait inchangés ses taux d’intérêt ainsi que son programme d’assouplissement quantitatif (QE), avec notamment des rachats mensuels d’EUR 60 milliards sur la période d’avril à décembre. Cependant, elle a revu à la hausse ses perspectives économiques, et table ainsi désormais sur «un raffermissement constant de la reprise», avec de bonnes chances que «la reprise conjoncturelle s’accélère». Selon le scénario le plus probable, la décision d’un nouveau «tapering» en 2018 devrait être communiquée au troisième trimestre, ce qui pourrait encore alimenter le sentiment négatif à l’égard de l’or.
Ainsi, même si le métal jaune peut aujourd’hui apparaître attractif, du fait des mesures non conventionnelles de D. Trump – et des incertitudes qui pourraient en découler –, mais aussi des inquiétudes autour du Brexit, et des craintes liées aux élections à venir en France, en Allemagne et aux Pays-Bas, nous continuons toutefois de penser qu’il devrait connaître une évolution latérale durant les mois à venir, pour osciller entre USD 1’100 et USD 1’300 l’once. En effet, nous estimons qu’en 2017, l’évolution des prix de l’or sera principalement conditionnée par la vigueur de l’économie américaine et le resserrement monétaire de la Fed qui en résultera.