En premier lieu, le risque politique s’est écarté. Ensuite la BCE reste accommodante, la croissance anticipée pour 2017 et 2018 a été revue en hausse, la demande et les conditions de crédit restent favorables pour les ménages et les entreprises comme en témoigne l’enquête de la BCE, les entreprises sont confiantes et le consommateur est optimiste.
En revanche, tout n’est pas rose pour autant. Les investisseurs commencent à se soucier de la fin de la politique accommodante de la BCE même si ses discours restent prudents pour l’avenir, mais surtout l’Euro s’est nettement apprécié, +10.9% face au Dollar depuis le début de l’année.
Un tel mouvement engendre deux impacts significatifs pour l’économie de la Zone : d’une part, les produits deviennent sensiblement moins compétitifs face aux concurrents étrangers, et d’autre part, les produits importés deviennent nettement moins chers et pèsent sur l’inflation. La conférence de presse de Mario Draghi n’a pas réussi à inverser la tendance la semaine dernière en déclarant que l’appréciation de l’Euro avait attiré « some attention » pour la BCE. A ce jour, les positions spéculatives sur l’Euro face au Dollar sont très tendues, signe souvent avant-coureur d’un retournement de tendance.