Retour des mauvaises surprises économiques ?

Asset Management - Qu’on se le dise : les indicateurs économiques restent bien orientés ! Seulement, les investisseurs accordent souvent plus d’importance à la dynamique relative qu’aux niveaux absolus desdits indicateurs.

Les marchés craignent que les bonnes nouvelles s’estompent et impactent négativement l’orientation des actifs risqués. En zone Euro, les indices PMI se sont légèrement tassés au mois de mars, ce qui a probablement contribué à la volatilité des marchés financiers sur la période.

Même constat, mais dans une moindre mesure, sur les indices d’activité mondiale, les PMI revenant sur un plus bas de 5 mois. En revanche, Le PMI Manufacturier américain continue lui de progresser.

Faut-il y voir les prémices d’un ralentissement mondial plus marqué ? Pas nécessairement ! Seulement, l’essoufflement évoqué en préambule s’explique avant tout par l’emballement qui l’a précédé, et qui avait tiré son essence dans l’adoption de la réforme fiscale américaine. Passé cette consolidation, le consensus des analystes continue de tabler sur une croissance mondiale solide.

Il n’aura échappé à personne que le facteur d’inquiétude principal des opérateurs réside dans l’impact négatif d’une, pour le moment bien hypothétique, flambée de l’inflation… qui amènerait les banquiers centraux à opérer une remontée des taux trop importante. En premier lieu, la politique de la FED est suivie de près tant l’entrée éventuelle de l’économie américaine en récession ne manquerait pas de se répercuter au reste du monde.

L’inflation salariale US du mois de janvier avait donc mis le feu aux poudres. Depuis, cette première estimation a été revue en baisse, et les chiffres du mois de mars n’ont cette fois pas surpris. Le retour de l’inflation ne menace pas non plus le vieux continent. Comme toujours, il existe des risques qui pèsent sur les actifs risqués. Les mouvements engendrés par cette thématique de l’inflation tiennent davantage pour le moment de la surréaction.