Présidentielles américaines : tous les paris sont ouverts pour les élections

Asset Management - Cet automne, les marchés auront les yeux fixés sur les élections présidentielles américaines. Quels sont les risques politiques qui pourraient affecter la bourse ? Quelles perspectives pour les investisseurs en fonction du résultat ?

Les campagnes électorales présidentielles américaines battent leur plein après une interruption au printemps. Le président Donald Trump est derrière son challenger Joe Biden dans les sondages. Une victoire de Biden et des démocrates entraînerait probablement des hausses d’impôts, ce qui serait légèrement préoccupant pour le marché boursier américain. Les sujets brûlants en lien avec ces élections sont les suivants :

  • une éventuelle quinte flush pour les Démocrates, c’est-à-dire la présidence et une majorité à la Chambre des représentants et au Sénat, ou une impasse entre les partis ;
  • qui sera le candidat à la vice-présidence de Joe Biden ;
  • la poursuite des manifestations antiracistes « Black Lives Matter » ;
  • l’évolution des relations entre les États-Unis et la Chine ;
  • et si la pandémie de coronavirus s’atténue ou s’aggrave à nouveau.

Augmentation des cas préoccupante

Les cas de coronavirus ont explosé dans certains États américains. Cette situation est plus préoccupante pour les marchés que l’augmentation des cas dans d’autres parties du monde. L’augmentation du nombre de cas pourrait être le résultat d’une augmentation des tests. Néanmoins, la crainte d’une éventuelle seconde vague s’est emparée des marchés.

Toutefois, en Arizona et en Floride, le nombre de nouveaux décès n’a pas encore atteint un niveau alarmant par rapport à d’autres États. Le nombre cumulé de décès causés par le coronavirus n’a pas non plus atteint un niveau exceptionnellement élevé par rapport à la taille de la population. Les chiffres sont en fait inférieurs à la moyenne nationale. Toutefois, la détérioration de la situation rappelle brutalement que le virus n’a pas encore été vaincu aux États-Unis, et encore moins dans d’autres pays.

Redressement prometteur des économies

Les rapports économiques, en revanche, ont créé une surprise positive. En Chine, la confiance dans le secteur industriel s’est considérablement améliorée. Aux États-Unis, le marché du travail s’est redressé plus rapidement que prévu, et les ventes au détail ont grimpé en flèche après la suppression des restrictions à la circulation.

L’activité économique a touché le fond en avril, mais il est encore trop tôt pour dire combien de temps il faudra à l’économie pour revenir aux niveaux d’avant la crise. Les prochains mois montreront si la tendance positive se poursuivra. Les indicateurs économiques devraient également fluctuer considérablement. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, a exhorté les investisseurs à la prudence et les a mis en garde contre des perspectives plus sombres.

« Ni la pandémie de coronavirus ni les différences de nombre de cas entre les pays
n’ont affecté les performances des marchés boursiers nationaux »
Source : Evli

La publication des résultats des entreprises pour le deuxième trimestre commencera dans quelques semaines. Des réductions de bénéfices de plus de 50 % sont attendues en Europe, et de plus de 40 % aux États-Unis. En ce qui concerne la performance des bénéfices, le second semestre sera également déficitaire selon les estimations consensuelles des analystes, mais l’année prochaine, la tendance pourrait devenir positive. Les bénéfices sont sous pression, en particulier dans les secteurs de l’énergie, des biens de consommation et de l’industrie manufacturière.

Les rapports sur les bénéfices donneront une indication de la profondeur des économies au printemps et de la manière dont les entreprises ont pu limiter leurs pertes. Des estimations des perspectives futures sont également prévues, mais peu d’entreprises seront en mesure de fournir des indications précises concernant l’avenir. Les actions mondiales ont néanmoins continué à augmenter malgré la pause de la mi-mai. On s’attend à ce que l’économie mondiale se remette sur pied.

Tomas Hildebrandt - Evli Fund Management Company

Gérant Senior pour des clients institutionnels

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