Pékin et Washington soufflent le chaud et le froid sur les marchés

Asset Management - Les investisseurs réagissent au souffle chaud et au vent froid des négociations en cours entre les Etats-Unis et la Chine. Dans le fond, la communauté financière espère que les 40% de PIB cumulés entre les deux grandes puissances économiques trouveront un terrain d'entente.

La rhétorique guerrière sur les tarifs douaniers, même si les impacts se chiffrent en centaine de milliards de dollars, a en réalité plus un impact psychologique sur la confiance des investisseurs que de conséquences matérielles sur la croissance mondiale.

Elle traduit aussi un changement de fonctionnement de l’administration américaine qui estime désormais pouvoir récupérer plus dans des confrontations bilatérales que dans des consensus multilatéraux.

Ce contexte survient à un moment où les indicateurs macroéconomiques montrent un léger tassement en mars par rapport au pic de janvier

C’est compréhensible après la phase d’accélération mais cela ne signifie pas que la croissance économique s’avère évanescente. Elle se maintient à des niveaux élevés mais l’Europe devra trouver les ressources internes (les réformes) pour ne pas trop souffrir des relations sino-américaines.

La situation des taux d’intérêt (longs) reflète d’ailleurs peut-être cette crainte sur le rythme de croissance. L’inflation n’est pas jugée suffisante non plus et l’aversion au risque a dominé le mois de mars. L’issue des négociations entre les États-Unis et la Chine n’est pas connue. Elle demeure le fil conducteur des marchés pour l’instant.

Ne négligeons pas la réalité des chiffres toutefois

Lorsque les entreprises publieront leurs résultats, il sera temps de se préoccuper de la santé de la micro-économie, reflet de la macro-économie. Pour les investisseurs, 2018 est assurément une année avec un peu plus d’embûches que 2017 et moins d’éléments contextuels favorables.

Cela ne veut pas dire que les performances (notamment boursières) ne seront pas au rendez-vous. Elles seront juste plus difficiles à obtenir car les investisseurs disposent de moins de supports. En hindi, on appelle cela le « jugaad » (faire plus avec moins).

Igor de Maack - Vitalépargne Paris

Associé – Dirigeant

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