Marchés financiers : hausse des valorisations et des températures

Asset Management - Les fêtes de fin d'année sonnent l'heure du bilan sur les marchés actions. Baisse des taux, ralentissement économique, recul des bénéfices... Dans quel contexte macroéconomique les investisseurs abordent-ils 2020 ? Quels seront les enjeux des prochaines années ? Igor de Maack, Gérant et porte parole de la Gestion chez DNCA Finance, partage son analyse.

L’année 2019 a été une année de contrepied pour les investisseurs. La valorisation des marchés actions a progressé sous l’influence de la baisse des taux longs et malgré le ralentissement économique et les révisions en baisse des bénéfices tout au long de l’année. Ainsi, l’indice européen DJ Stoxx 600 est-il aujourd’hui valorisé 15,3x en PE 2020 pour une croissance des bénéfices attendue à 9 %. Cette estimation ressemble à celle qui est classiquement retenue en début de chaque année par le consensus d’analystes.

Quelle dynamique pour 2020 ?

Il n’y a sûrement plus la place pour une expansion des multiples de valorisation sous l’effet de la compression des taux d’intérêt. Il faut donc que les résultats des entreprises soient au rendez-vous ou que des secteurs délaissés et peu chers — télécom, distribution, énergie, media, etc. — surperforment massivement les secteurs stars de la croissance — luxe, aéronautique, technologies, etc. — pour que les indices actions puissent continuer à progresser en 2020.

La dynamique M&A pourrait aussi prendre le relais comme en cette fin d’année : les offres sur des petites et moyennes capitalisations boursières européennes se multiplient ; SQLI dont un bloc de contrôle a été cédé à DBay Advisors et Data Respons en Norvège racheté par le français Akka Technologies à travers une OPA. Après des performances supérieures à 20 %, il existe en début d’année prochaine un risque de surchauffe sur les marchés actions et un retour de la volatilité qui avait fortement baissé ces derniers temps (VIX autour de 12).

Enjeux climatiques

La surchauffe… Il en est aussi question sur la planète Terre. L’Australie a enregistré la semaine dernière la température la plus élevée jamais enregistrée (41,9 degrés) sur une journée. Par ailleurs, certaines données suggèrent que respirer l’air à Pékin en période de pic de pollution équivaudrait à fumer 40 cigarettes. Malheureusement, la COP25 n’a pas accouché de nouvelles mesures/de nouveaux engagements en montrant les dissensions entre pays développés et pays émergents (Inde) ou émergés (Chine).

Pourtant, l’enjeu des prochaines années sera probablement bien lié aux problématiques climatiques et écologiques et notamment à la préservation et au négoce des ressources naturelles telles que l’eau qui se raréfie dans certaines régions du monde (sécheresse en Afrique de l’Est). La température et la tension sont montés aussi d’un cran aux Etats-Unis où Donald Trump a été formellement inculpé. Mais il est probable qu’il ne soit pas démis de ses fonctions. La tactique démocrate pourrait même favoriser sa réélection.

Dans ce flux de nouvelles parfois anxiogènes, l’ensemble des équipes de DNCA Finance vous souhaite tout de même de joyeuses fêtes de Noël.

Igor de Maack - Vitalépargne Paris

Associé – Dirigeant

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