Marchés émergents : au-delà de l’effet Trump

Asset Management - L’actualité des marchés émergents sera sans aucun doute marquée par la politique de Donal Trump au cours des prochains mois. Il faut rester attentif à l’impact des élections et des politiques gouvernementales locales. Cinq événements majeurs sont à surveiller de près.

Chine : remaniement du Politburo de Xi Jinping

Cinq membres du Politburo (Bureau politique du Parti communiste chinois) vont partir à la retraite cette année et seront remplacés lors du congrès du Parti en octobre. Ce remaniement pourrait renforcer le pouvoir du Président Xi Jinping et les principales mesures de sa politique économique, comme la réforme structurelle de l’offre chinoise et son emphase sur l’innovation.

Inde : Narendra Modi à l’épreuve, un changement fiscal clé

Les élections législatives de cette année et de l’année prochaine seront un véritable test, à mi-mandat, pour Narendra Modi et son Bharatiya Janata Party, ou parti du peuple indien. L’année sera principalement marquée par l’évolution des politiques publiques : le système actuel d’impôts indirects sera remplacé au mois d’avril par une taxe unique sur les produits et services (TPS). Ce changement peut potentiellement apporter un soutien considérable aux entreprises indiennes.

Corée du Sud : après l’agitation politique, les élections présidentielles

Si un président de gauche est élu en décembre (ce qui est très probable), cela impliquera probablement une accélération des réformes au sein des grands conglomérats familiaux coréens. Cela pourrait aussi engendrer une approche plus conciliante envers la Chine, qui serait perçue positivement par de nombreuses entreprises coréennes orientées vers le marché chinois.

Afrique du Sud : un nouveau président du CNA pour guider les marchés

L’élection du nouveau dirigeant du CNA (Congrès National Africain) en décembre sera un indicateur de l’identité du futur Président, qui remplacera Jacob Zuma dans ses fonctions en 2019. Le marché penche plutôt en faveur de  l’actuel député Cyril Ramaphosa  pour prendre la barre. Jacob Zuma, quant à lui, préfèrerait voir son ex-femme, Nkosazana Dlamini-Zuma, à la tête du pays. Il s’agirait d’un choix clivant, peu propice à la mise en place des politiques nécessaires pour stimuler la croissance.

Brésil : Michel Temer tient la distance

L’impopulaire Président brésilien, Michel Temer, serait apparemment enclin à abandonner ses fonctions avant la fin de son mandat en 2018. L’adoption de certaines de ses réformes pourrait renforcer les perspectives de reprise économique du pays et attirer les investisseurs vers les actions et obligations brésiliennes. En revanche, certaines propositions comme la réforme du travail, l’uniformisation de la TVA et de la restructuration de la dette publique, sont peu susceptibles d’évoluer cette année.