Des marchés de nouveau perturbés par le risque politique

Asset Management - Depuis la guerre de Corée dans les années 1950, la tension entre la Corée du Nord et les Etats-Unis reste élevée et n’a jamais réellement baissé. Les menaces ouvertes et permanentes de Pyongyang ainsi que sa ferme volonté de se procurer des armes de destruction massive inquiètent la communauté internationale, en particulier Washington et ses alliés.

Cette relation continue à se détériorer depuis l’investiture du président américain Donald Trump. D’un côté, le régime nord-coréen poursuit une politique provocatrice en effectuant des tirs de missile balistique, de l’autre côté, l’administration Trump envoie des signaux contradictoires allant de la proposition au dialogue avec Kim Jong-un à l’exercice militaire en commun avec la Corée du Sud. Alors que de nouvelles sanctions ont été votées par l’ONU le week-end dernier dans le but de pousser Pyongyang à retourner à la table de négociation, ce dernier dénonce ces mesures et menace les pays à l’origine de cette résolution.

La crise politique a atteint son paroxysme ce mercredi 9 août puisque Donald Trump a promis de répondre à la menace par « le feu et la fureur ».

La Corée du Nord quant à elle indique envisager le tir de missiles près de l’ile américaine de Guam. Cette guerre verbale a marqué le retour de l’aversion au risque et a provoqué la baisse des marchés : l’indice Nikkei a perdu 1,3% en clôture, Dow Jones et EuroStoxx 50 ont cédé 0,2% et 1,3% respectivement. Dans ce contexte, la volatilité est de retour (à son plus haut de la journée, l’indice Vix a rebondi de 15% par rapport à sa clôture de la veille) et les investisseurs se sont de nouveau tournés vers les actifs refuge (l’or a progressé de 0,9%, revenant sur des plus hauts de presque 9 semaines).

Malgré une impression de « déjà vu » pour cette relation historiquement tumultueuse, la situation parait encore plus difficile à analyser à cause de la nature «imprévisible » des deux dirigeants. Ayant pris en compte ce risque géopolitique potentiel, nous nous sommes tenus à l’écart des valeurs sud-coréennes à exposition sur l’économie domestique qui peuvent être affectées en cas d’une dégradation du contexte politique.