Cette relation continue à se détériorer depuis l’investiture du président américain Donald Trump. D’un côté, le régime nord-coréen poursuit une politique provocatrice en effectuant des tirs de missile balistique, de l’autre côté, l’administration Trump envoie des signaux contradictoires allant de la proposition au dialogue avec Kim Jong-un à l’exercice militaire en commun avec la Corée du Sud. Alors que de nouvelles sanctions ont été votées par l’ONU le week-end dernier dans le but de pousser Pyongyang à retourner à la table de négociation, ce dernier dénonce ces mesures et menace les pays à l’origine de cette résolution.
La crise politique a atteint son paroxysme ce mercredi 9 août puisque Donald Trump a promis de répondre à la menace par « le feu et la fureur ».
La Corée du Nord quant à elle indique envisager le tir de missiles près de l’ile américaine de Guam. Cette guerre verbale a marqué le retour de l’aversion au risque et a provoqué la baisse des marchés : l’indice Nikkei a perdu 1,3% en clôture, Dow Jones et EuroStoxx 50 ont cédé 0,2% et 1,3% respectivement. Dans ce contexte, la volatilité est de retour (à son plus haut de la journée, l’indice Vix a rebondi de 15% par rapport à sa clôture de la veille) et les investisseurs se sont de nouveau tournés vers les actifs refuge (l’or a progressé de 0,9%, revenant sur des plus hauts de presque 9 semaines).
Malgré une impression de « déjà vu » pour cette relation historiquement tumultueuse, la situation parait encore plus difficile à analyser à cause de la nature «imprévisible » des deux dirigeants. Ayant pris en compte ce risque géopolitique potentiel, nous nous sommes tenus à l’écart des valeurs sud-coréennes à exposition sur l’économie domestique qui peuvent être affectées en cas d’une dégradation du contexte politique.