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Une nouvelle séance de hausse a pu être observée sur les indices américains à la clôture ce mardi 16 juin, grâce notamment à l’annonce de la Fed la veille, du lancement des rachats d’obligations d’entreprises. Et ce, malgré les risques qui se multiplient et s’intensifient.
Soutien américain
Le discours de Jerome Powell a également rassuré les investisseurs, non pas sur la situation de l’économie mais plutôt sur le soutien sans faille de la réserve fédérale américaine. Par ailleurs, les informations concernant une nouvelle série d’aides de la part de l’administration américaine permettent de soutenir un peu plus les marchés.
Selon certaines informations, le président américain préparerait un soutien de 1 000 milliards de dollars, permettant un investissement important dans les infrastructures aux Etats-Unis, rappelant ainsi la politique de grands travaux du « New Deal » de Roosevelt après la crise de 1929. Ces investissements se porteraient sur les ponts et les routes mais également dans l’accélération du développement de la 5G.
Perfusion monétaire
Les marchés sont donc une nouvelle fois soutenus par les annonces d’aides substantielles, plutôt que par un réel espoir concernant le rebond économique annoncé par un grand nombre. Cette poursuite des aides sans précédent fait pourtant ressortir une économie à la dérive, qui ne survit que grâce à une création de monnaie sans limite. Cela règle probablement les tensions à court terme, mais en crée d’autres à long terme.
Aux Etats-Unis, le président joue sa réélection et fera tout ce qu’il est possible de faire pour garder les marchés financiers à flot d’ici le 3 novembre, peu importe le coût. Sachant cela, il est à prévoir de nombreux soutiens économiques à venir et une poursuite de la communication positive de l’administration américaine sur l’économie et la situation sanitaire.
La menace Covid-19
Pourtant, concernant l’épidémie de coronavirus, la situation s’aggrave au niveau mondial, avec plus de 120 000 cas recensés durant les dernières 24 heures, mais également au sein des deux premières puissances mondiales.
Aux Etats-Unis, six Etats ont enregistré hier leur plus forte augmentation du nombre de cas depuis le début de la pandémie, à savoir, le Texas, la Floride, l’Arizona, l’Oregon et l’Oklahoma et le nombre de patients en soins intensifs augmente fortement aussi. Par ailleurs, le président américain prévoit toujours d’organiser un rallye pour sa campagne présidentielle en Oklahoma (dans un lieu fermé), malgré les nouvelles concernant l’épidémie de Covid-19.
En Chine, le niveau d’alerte a été remonté d’un cran dans la mégalopole de Pékin (qui compte plus de 20 millions d’habitants), toutes les écoles ont à nouveau été fermées et certains quartiers observent des restrictions de déplacements, suite à la découverte d’une résurgence du nombre de cas liée à un marché alimentaire. Depuis jeudi dernier, 137 personnes liées à celui-ci ont été testées positives.
Pétrole et exportations
Du côté du pétrole, les stocks aux Etats-Unis ont à nouveau progressé hier selon l’API, conduisant les cours du baril en baisse ce matin, dans l’attente du rapport mensuel de l’OPEP qui sera publié cet après-midi. De plus, les investisseurs attendent toujours une décision définitive de l’OPEP+ sur la réduction des quotas de production de pétrole, qui semble inévitable mais se heurte à des tensions sur la conformité de certains partenaires.
Enfin, concernant les statistiques au Japon, la troisième économie mondiale, les données sur le commerce extérieur de mai montrent une poursuite de la détérioration des importations et des exportations. La baisse des exportations s’est creusée en mai et a touché un plus bas depuis 2009. Les exportations à destination des Etats-Unis se sont repliées de 50 %, fortement impactées par le secteur automobile, alors que le Japon est le second plus grand exportateur de voiture au monde.
Dans la journée de ce mercredi 17 juin, nous suivrons à nouveau Jerome Powell qui doit maintenant répondre aux questions concernant la politique monétaire, devant la chambre des représentants.
