Le marché à l’écoute des banques centrales américaine et européenne

Asset Management - La volatilité ne va pas s'affaiblir dans les mois à venir, et de nouvelles opportunités apparaitront sur les marchés.

En ce qui concerne le « Beige book » de la réserve fédérale, la banque fait état d’une certaine pression pour une révision haussière des salaires en septembre et au début du mois d’octobre, ajoutant toutefois que cela n’empêchait pas l’augmentation des rémunérations dans leur ensemble de rester modeste. Il y a donc toujours une pression à la hausse des taux d’ici la fin de l’année. Tout ceci milite pour un renforcement du dollar qui pourrait potentiellement plafonner la hausse des actions américaines.

En Europe, l’agence de notation DBRS a confirmé vendredi soir sa note « BBB » du Portugal, qui reste ainsi en catégorie d’investissement, une décision qui permet à Lisbonne de continuer à bénéficier des achats d’obligations de la BCE. DBRS est la dernière agence à noter la dette publique portugaise au-dessus de la catégorie spéculative, or l’accès au programme d’achats de titres nécessite une note au moins en catégorie d’investissement.

Du côté de la banque centrale européenne, Mario Draghi a fait part des discussions qui ont eu lieu en interne sur les facilités monétaires. Il a clairement fait savoir qu’un « arrêt brutal des rachats d’obligations était peu vraisemblable », mais a tout de même rappelé qu’un QE ne pouvait durer éternellement. Le résultat a été une forte dépréciation de l’euro qui est à 1.087 au moment où nous écrivons. Ainsi l’Euro Stoxx 50 affiche une performance de 1.73% sur la semaine passée et surperforme Wall Street avec une hausse du SP 500 limitée à  +0.38%.

Le marché pétrolier a progressé lors de la baisse inattendue des stocks de brut américain mercredi dernier en dépassant la barre des 52$ le baril sur le WTI. Ce marché pourrait apprécier la déclaration ce dimanche du ministre saoudien de l’Energie faisant état, au sortir de la réunion avec ses homologues russe et qatari à Ryad, d’un rapprochement des points de vue avec Moscou sur la nécessité de stabiliser le marché pétrolier.

En Chine, la croissance du PIB s’est stabilisée conformément aux attentes des économistes. À noter toutefois que l’investissement immobilier représente 15% du PIB chinois. Un brusque retournement de tendance affecterait l’économie.

 

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Benjamin Bourguignat - LFDE

Gérant Analyste

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