L’or noir reprend des couleurs

Asset Management - Au mois de mars, le baril de Brent a franchi la barre des 70 dollars. Le cours du pétrole profite non seulement de l’accélération de la croissance de l’économie mondiale mais aussi des tensions internationales.

L’arrivée de faucons dans l’équipe du Président Donald Trump, qui pourrait se traduire par une remise en cause de l’accord avec l’Iran, favorise la hausse des prix. Par ailleurs, l’annonce d’un accord de long terme entre la Russie et l’Arabie saoudite a surpris les acteurs du marché pétrolier. L’objectif des deux États serait de mettre en place un dispositif qui prendrait le relais de l’accord de réduction de la production signé par les membres de l’OPEP, mais aussi par la Russie.

L’engagement de discussions entre la Russie et l’Arabie Saoudite intervient au moment où les États-Unis devrait devenir d’ici 2019 le premier producteur mondial. L’augmentation de ces derniers jours est imputable à une baisse des stocks et à une diminution du nombre de puits aux Etats-Unis. Les réserves commerciales de brut ont ainsi augmenté plus que prévu de 1,6 million de barils pour s’établir à 429,9 millions, mais les réserves d’essence ont dans le même temps fortement baissé de 3,5 millions de barils et celles d’autres produits distillés ont régressé de 2,1 millions de barils.

S’ils prévoient que la production des pays de l’OPEP pourrait légèrement diminuer en 2019, à 32,3 millions de barils par jour en moyenne contre 32,6 millions en 2018, les experts estiment que la progression de la demande de pétrole est moins rapide que prévu. De ce fait, la possibilité d’une nouvelle hausse du cours au-delà de 75 dollars est a priori peu probable.

Philippe Crevel - Cercle de l'Epargne

Directeur

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