La Grèce sur la voie de la sagesse financière

Asset Management - L’Union européenne a annoncé, lundi 25 septembre, la clôture de la procédure de déficit excessif ouverte depuis 2009 contre la Grèce. Une procédure de déficit excessif permet à la Commission européenne de mettre sous surveillance les pays qui ne respectent pas les critères de convergence de l’Union, à savoir un déficit inférieur à 3 % du PIB et une dette publique inférieure à 60 % du PIB.

La procédure prévoit la possibilité de sanctions financières à l’égard des États non respectueux de ces normes. Il convient de rappeler que, jusqu’à ce jour, aucun pays n’a été soumis à ce type de sanctions. En 2002, l’Allemagne aurait pu inaugurer cette procédure mais les autorités européennes ont préféré ne pas s’en prendre à la première puissance économique européenne en pleine phase de réunification.

En raison d’un déficit public qui a atteint 15,1 % en 2009 et d’une dette publique de plus de 150 % du PIB, sans oublier un déficit de la balance des paiements courants abyssal, la Grèce était en procédure de déficit excessif depuis 8 ans. Dorénavant, seuls trois pays restent soumis à cette procédure, la France, le Royaume-Uni et l’Espagne. En 2016, la Grèce a réussi à obtenir un excédent budgétaire de 0,7 % du PIB et devrait respecter la barre des 3 % de déficits publics en 2017 et 2018, selon les prévisions de la Commission de Bruxelles.

Le pays bénéficie toujours des aides européennes et du FMI. Le plan qui a fait l’objet d’un nouvel accord au début de l’été court jusqu’en août 2018. Il doit permettre à la Grèce de faire face à ses échéances en ce qui concerne sa dette publique qui dépasse désormais 180 % du PIB. Le redressement des comptes publics s’est opéré au prix d’une forte contraction du PIB, d’une augmentation du chômage, d’une baisse des salaires et des pensions. Plus de 4 % des Grecs sont partis à l’étranger depuis 2008.

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Philippe Crevel - Cercle de l'Epargne

Directeur

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