Focus sur les élections françaises

Asset Management - Pour l’instant, tous les sondages indiquent qu’Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronteront au second tour de la présidentielle française. La victoire ne pourrait tenir qu’à un seul facteur : la participation.

Si l’on prend le taux de participation historique (autour de 80%), Marine Le Pen a besoin pour l’emporter de 18m de voix. Les sondages lui accordent aujourd’hui autour de 12m de voix. Pourtant, le scénario d’une faible participation doit être envisagé, en particulier dans l’éventualité où M. Fillon serait présent au deuxième tour. L’aversion envers ce dernier est telle chez les électeurs de gauche, qu’ils pourraient être tentés de voter blanc ou ne pas aller voter.

Quelles conséquences pour quel scénario ?

Victoire de Macron ou Fillon : selon nous, ce scénario profiterait immédiatement aux actifs risqués car les investisseurs reviennent aux fondamentaux qui s’améliorent en France et dans le reste de la Zone Euro. Le secteur du bâtiment repart, le climat des affaires est supérieur à sa moyenne depuis 2007, la croissance du crédit est robuste et le chômage est enfin en train de baisser. Dans ce cas, les actions et les entreprises qui bénéficieraient d’une surprise positive au niveau de la croissance de la Zone Euro, à savoir les petites et moyennes capitalisations seraient à privilégier. Attention aux positions longues sur la duration des Bunds, car les rendements intègrent en grande partie la prime de risque liée aux élections.

Victoire de Le Pen : ce scénario est le plus inquiétant, car il déclencherait sûrement une vague immédiate d’aversion au risque. Cependant, soulignons que les conséquences de la politique de la candidate frontiste dépendent des législatives de juin, auxquelles Marine Le Pen n’a quasiment aucune chance d’obtenir la majorité. Parmi les possibles effets sur les marchés, nous observerions une dégradation des spreads souverains français et probablement un choc sur les banques du pays. Les investisseurs étrangers fuiraient (provisoirement ?) à la fois les actions et le crédit de la Zone Euro.

 

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