La Maison-Blanche a dénoncé l’accord iranien et menace le pays de sanctions drastiques. La préparation de la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un fait l’objet d’échanges verbaux colorés.
Malgré la violence des propos, les marchés restent calmes. Les investisseurs semblent imperméables aux menaces. Ce graphique illustre bien ce qu’il se passe.
Risque et réalisation de tensions géopolitiques
Source: Economic Policy Uncertainty
Risque géopolitique : l’indice de la Fed
La Fed a développé un indice mesurant les menaces géopolitiques. Elle compte les expressions relatives à la géopolitique parues dans la presse internationale et nationale comme «risque de guerre» ou «menaces de terrorisme». L’institution a aussi développé un indice de risque politique réalisé, ce dernier prenant en compte les mots comme «raid aérien» ou «escalade de la guerre».
La Fed identifie ainsi les événements marquants des dernières décennies. La chute du communisme, le 11 Septembre 2001, les deux guerres du Golfe, les attentats de Paris et les événements en Ukraine sont clairement visibles sur le graphique.
Jusqu’à une période récente, le meilleur indicateur de la volatilité des marchés a été la menace géopolitique, plus que les actes. Lors des deux guerres du Golfe, les marchés n’ont pas attendu le déclenchement des hostilités pour s’agiter. Les menaces ont suffi.
Avec la nouvelle administration républicaine, le ton monte chez les diplomates. Mais la volatilité ne suit pas. Contrairement aux périodes précédentes, les investisseurs ne croient pas que les menaces seront suivies par des actes.