Pour la première fois depuis 2012, le déficit commercial américain a dépassé les 50 Mds USD en novembre, après une forte augmentation de 6 Mds sur deux mois. Cette dégradation s’explique par la forte croissance des importations de biens qui progressent de 3,8% en volume alors que les exportations ne progressent que de 2,1%. La balance des services est stable.
Cette accélération des importations va peser sur la croissance du quatrième trimestre 2017. Sur la base des données à fin novembre, l’impact pourrait atteindre un point de PIB. A mettre bien sûr en perspective avec une demande finale très dynamique.
Au-delà du dernier trimestre 2017, la croissance des exportations est en réalité légèrement supérieure à celle des importations sur un an, 7,3% contre 5,9% respectivement. Ces chiffres dynamiques sont cohérents avec la bonne conjoncture mondiale.
Mais à l’image de cette fin d’année, verra-t-on la balance commerciale se dégrader au-delà du mouvement récent, et donc peser durablement sur la croissance ? C’est possible mais peu probable. Dans la plupart des cycles économiques on a observé une contribution positive du commerce extérieur dans la dernière partie de ceux-ci. En effet, c’est souvent à ce moment que la croissance du reste du monde a accéléré, tirant les exportations américaines.