Croissance mondiale : crise sanitaire, quelle reprise post Covid-19 ?

Asset Management - Depuis le déconfinement, les marchés financiers guettent les signes annonciateurs de la reprise. Comment la croissance mondiale va-t-elle rebondir au troisième trimestre 2020 ? Comment évaluer le risque sanitaire ? Les équipes de Yomoni, plateforme spécialisée dans l'assurance vie en gestion pilotée, partagent leur analyse.

Le redressement de la conjoncture internationale amorcé au cours du mois de mai dernier s’est confirmé en juillet. Les enquêtes de confiance auprès des chefs d’entreprises (PMI en Europe et en Chine, ISM aux Etats-Unis, etc.) ont poursuivi leur reprise, retrouvant désormais dans la plupart des grandes zones des niveaux supérieurs au seuil des 50 — ils signalent ainsi un retour en territoire positif de la croissance — et nettement plus élevés qu’avant le déclenchement de la crise sanitaire.

Un rebond au troisième trimestre ?

Après les reculs historiques enregistrés aux premier et deuxième trimestres (désormais connus), la croissance du PIB devrait donc mécaniquement rebondir sur des niveaux hors normes au cours du troisième trimestre. Dans le cas de la France, par exemple, l’INSEE attend une croissance de 19 % par rapport au deuxième trimestre, après des baisses de 5,9 % au premier trimestre et de 13,8 % au deuxième trimestre. Sur l’ensemble de l’année, le recul du PIB serait néanmoins de 9 % dans le cas français, du fait de l’effondrement de l’activité au cours du premier semestre.

Il est probable cependant que le rythme de l’expansion économique se modère au cours des prochains mois, après une phase de rattrapage mécanique. La probable augmentation du nombre des faillites d’entreprises et l’incertitude entourant le comportement d’épargne des ménages et la reprise du marché du travail devraient avoir un effet de freinage. Les politiques économiques très expansionnistes menées partout dans le monde devraient toutefois permettre de soutenir un scénario de reprise progressive, qui nous semble le plus probable aujourd’hui.

De ce point de vue, l’adoption au cours du mois de juillet d’un plan de relance massif dans la zone euro — financé en partie par des emprunts mutualisés — constitue une très bonne nouvelle. Ceci à la fois pour les perspectives de croissance et pour l’approfondissement de l’intégration européenne.

La question du risque sanitaire

L’amélioration continue de l’environnement économique global résulte cependant surtout de l’allègement des mesures de restrictions sanitaires très strictes mises en place au printemps. Sur le front sanitaire le contexte international demeure assez préoccupant dans certaines zones géographiques — comme les Etats-Unis, l’Amérique latine ou certains pays émergents. Même en Europe, où la première vague de l’épidémie a été contrôlée, la levée des mesures de confinement s’est traduite par un certain regain de l’épidémie de Covid.

Toutefois, la probabilité de la mise en place de nouvelles mesures de confinement généralisé semble désormais faible, compte tenu notamment du développement des capacités de dépistage et de la mise en œuvre de mesures moins contraignantes mais efficaces : gestes barrières, port du masque, etc. Le coût économique du confinement s’est en outre révélé extrêmement élevé, comme l’a montré l’effondrement de la croissance au premier semestre.

Dans ce contexte, nous ne modifions pas nos allocations d’actifs pour le mois d’août. Les portefeuilles diversifiés demeurent modérément sur-exposés aux actions — 55 % pour un portefeuille équilibré (profil 6) soit 5 % de sur-exposition aux actions par rapport à l’allocation stratégique. Au sein de la poche actions des portefeuilles, nous maintenons deux sur-expositions aux secteurs des télécoms et la technologie — 5 % chacun dans un portefeuille pur actions du type P10. Les poches obligataires des portefeuilles restent alignées sur leurs allocations stratégiques.

Les équipes de gestion de Yomoni - Yomoni

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