Au cœur d’une semaine charnière pour les Banques Centrales

Asset Management - À six mois de la fin de Quantitative Easing, la question de l'après-QE commence à arriver au coeur des préoccupations des investisseurs.

Pour commencer, la BCE a publié son communiqué dans lequel elle a ôté la mention d’une éventuelle baisse de taux, annonce plutôt restrictive. Mais les précisions apportées durant la conférence de presse qui a suivi, ont eu elles, une tonalité nettement plus accommodante.

Dans ses prévisions, les anticipations de croissance sont revues marginalement à la hausse tandis que l’inflation est revue légèrement à la baisse. En effet, difficile de voir l’inflation remonter à court terme avec un taux de chômage encore élevé, des créations d’emplois peu rémunérés et des matières premières en baisse ces derniers trimestres.

Même si le scénario de déflation semble écarté, dans l’environnement actuel de reprise de la croissance, un seul paramètre semble pouvoir remettre en cause ce contexte plus positif. Ce n’est plus le risque politique, mais plutôt un renforcement de la devise communautaire qui pourrait peser négativement sur la croissance en diminuant la compétitivité des entreprises européennes et raviver le risque de déflation du fait de la baisse des prix des produits importés. Ainsi, dans un exercice d’équilibriste, Mario Draghi a pour le moment réussi à enrayer le renforcement de l’euro (qui ne constitue pourtant pas un objectif explicite de son mandat).

De l’autre côté de l’Atlantique, la Réserve Fédérale se réunit cette semaine. L’annonce d’une nouvelle hausse de taux semble acquise si l’on en croit les anticipations de marché. C’est donc dans la sémantique du communiqué qu’il faudra aller chercher des éléments nouveaux, la FED étant susceptible d’annoncer l’amorce d’une réduction de son bilan en renonçant à réinvestir les titres arrivant à maturité détenus à l’actif de son bilan.

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Clément Inbona - LFDE

Gérant analyste

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