Les caprices, c’est normal ! Enfin, jusqu’à 7 ans…

Asset Management - Il arrive un moment dans la vie de jeunes parents où leur bambin, si calme et si gentil d’ordinaire, fait de l’affirmation de soi un objectif prioritaire. Cette étape, fondamentale dans la construction du moi, ne se fait malheureusement pas sans heurt.

En effet, l’enfant ne dispose ni des éléments d’analyse ni du recul nécessaire pour appréhender sereinement la réalité. Et si d’aventure les parents refusent d’assouvir le désir soudain et impérieux de leur progéniture : c’est le drame. Les muscles de l’enfant se tendent, ses mâchoires se crispent, il éprouve de la frustration. Incapable de verbaliser son mal être, cette chère « tête blonde », va manifester avec force son mécontentement devant ce qu’elle considérera être un acte abusif d’expression primaire de l’autoritarisme parental ! Après avoir tenté de négocier, l’enfant menace, crie, pleure, en un mot il fait un caprice. En s’opposant ainsi à ses parents, l’enfant découvre la différence entre le « principe de plaisir » et le « principe de réalité ». Il intériorise progressivement un certain nombre de règles sociales et d’impératifs moraux. Fréquents entre 1 et 3 ans, les caprices s’estompent ensuite, disparaissant progressivement après l’âge de raison. Il est donc surprenant de voir un grand enfant de 70 ans découvrir qu’en dépit de son poste à hautes responsabilités, il n’est pas le centre du monde. Encore plus rare de l’entendre, ou plutôt de le lire, tempêter et menacer les congressistes de son parti qui n’ont pas les même désirs (comprendre avis) que lui.

 

Le refus par le congrès de voter l’abrogation de l’Obamacare illustre parfaitement notre scénario de « tensions internes et externes aux Etats-Unis ».
Scénario qui pourrait avoir des conséquences assez désastreuses tant sur les actions que sur les marchés de taux. Parallèlement le nouveau président pourrait intégrer progressivement ses limites et s’adapter. Dans ce scénario d’apaisement, tout se passerait pour le mieux sur les marchés actions, et les marchés obligataires baisseraient de manière mesurée. Plus transversal, notre troisième scénario fait état des tensions politiques que nous pourrions rencontrer en Europe. L’imminence de l’élection présidentielle en France et l’incertitude quant aux candidats encore en lice font craindre le pire tant sur les marchés actions que sur les marchés obligataires de la zone.

 

Cyrille Geneslay

Gérant allocataire - CPR AM

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