Billet du Docteur Leber – août 2021 : crise sanitaire, la fin du tunnel ?

Asset Management - Malgré l'euphorie boursière au premier semestre 2021, la crise sanitaire se poursuit. Quels facteurs devraient influencer la bourse ces prochains mois ? Voici le billet mensuel du docteur Leber, fondateur d’Acatis, société de gestion indépendante allemande.

Même si les résultats du premier semestre 2021 semblent spectaculaires, il serait préférable de modérer nos attentes pour le second semestre. L’euphorie des mesures de soutien financier cède maintenant le pas à une phase empreinte de plus de réalisme. Le coronavirus restera notre principale préoccupation au cours du second semestre.

La plupart des personnes non vaccinées seront contaminées. Le variant D est très contagieux. Par conséquent, les niveaux d’incidence vont repartir à hausse et de nouvelles restrictions seront imposées à la liberté de réunion et de mouvement. Bien que nous maîtrisions désormais mieux le traitement de la maladie et que les groupes les plus vulnérables soient vaccinés, dans de nombreux cas individuels, la maladie est grave, voire mortelle.

Chaînes d’approvisionnement

Les pays dont le succès repose jusqu’à présent sur l’enfermement et l’isolation — comme le Japon, la Chine, Taiwan, l’Australie et la Nouvelle-Zélande — sont particulièrement menacés. Si un variant très contagieux y rencontre une population non protégée, il s’y répandra comme une traînée de poudre. Nous pouvons supposer que cela entraînera des confinements. 

Les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement perdureront encore un certain temps. Il s’agit notamment du manque de conteneurs pour le transport maritime, des capacités portuaires limitées, par exemple en Chine, du manque de puces informatiques pour les voitures ou pour les smartphones, ou encore de la pénurie de matériaux de construction, et la liste n’est pas exhaustive.

Perspectives au second semestre

Par conséquent, les biens resteront rares, les prix augmenteront et les prix d’achat aussi. Les marges des entreprises productrices devraient donc se réduire et décevoir les investisseurs lors de la présentation des rapports trimestriels du troisième trimestre. 

Enfin, les mesures de soutien et les réglementations spéciales vont finir par prendre fin — comme par exemple, l’obligation du dépôt de bilan ou la suspension de la résiliation des locataires aux États-Unis, etc. Il y a donc une menace de vague d’insolvabilité et de situations de détresse chez les particuliers.

Globalement, les facteurs négatifs attendus l’emportent quantitativement sur les facteurs positifs, de sorte que nous anticipons plutôt des baisses sur le second semestre.

Henrik Stille - Nordea Asset Management

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