La publication de la première estimation des indices PMI — indicateur de l’activité manufacturière — pour le mois de juillet a vu l’indice manufacturier baisser de 1,9 point à 43,1. C’est-à-dire seulement 0,1 point au-dessus du niveau atteint en juillet 2012, en pleine crise de la zone euro. En revanche, l’indice non-manufacturier se maintient au-dessus de 55.
Il faut remonter à début 2009 pour observer un tel écart, sauf qu’à l’époque, le PMI services était à 45. Cette faiblesse manufacturière se retrouve dans le reste de la zone euro. Elle contribue à ramener le PMI composite de la zone euro de 52,2 à 51,5. C’est un niveau toujours cohérent avec une croissance de l’ordre de 1,0 %.
Le cas du secteur automobile
Cette divergence — une spécificité allemande — se produit rarement. Elle s’explique sans doute par la plus grande cyclicité du secteur manufacturier allemand, qui découle elle-même d’une plus grande exposition internationale.
Les commentaires qui accompagnent cette publication insistent tout particulièrement sur le secteur automobile. Dans ce domaine, des questionnements plus structurels sur la voiture de demain s’ajoutent aux inquiétudes sur la demande internationale, notamment chinoise.
Vers une contraction de l’activité ?
La résistance des enquêtes services est une bonne nouvelle. Si le poids du secteur manufacturier dans l’économie allemande — plus de 20 % du PIB — fait que ce secteur pourrait causer une contraction de l’activité, le reste de l’économie ne semble — pour l’instant — pas contaminé par cette faiblesse.