Manymore — éditeur de logiciels à destination des Conseils en Gestion de Patrimoine — propose désormais un outil adapté aux produits structurés. Avec le concours de Eavest, un « structureur », Manymore a fait évoluer son produit phare, Prisme. Les utilisateurs peuvent désormais suivre la vie des produits structurés distribués à leurs clients à travers des alertes sur les principaux événements d’un structuré. Retour sur cette innovation avec Pierre-Laurent Fleury, président de Manymore…

Source : P.L.F
Le Courrier Finanicer : A titre introductif, qu’est-ce que la solution Prisme ?
Pierre-Laurent Fleury : Prisme est une solution d’agrégation de données à destination des conseillers financiers, qui vont vendre ou proposer à leurs clients des contrats d’assurance vie, des comptes titres ou encore des titres nominatifs. L’objectif pour le conseiller financier est de retrouver sur une même plateforme, l’ensemble de ce qu’il a pu proposer à ses clients. A cela, s’ajoute toute la partie réglementaire. Cet outil spécifique va permettre aux utilisateurs de consulter toutes les réglementations en vigueur depuis 2008. Ensuite, il y a une partie Customer Relationship Management. Le conseiller dispose de toutes les données de ses clients, tous les éléments qu’il a vendu, etc. Le CRM va gérer tout cela.
C.F : Maymore fait évoluer Prisme. Quelles sont ces innovations ?
P.L.F : Effectivement, jusqu’alors, Prisme achetait auprès de data providers toutes les données relatives aux fonds et aux titres vifs. Seulement, la particularité des produits structurés, c’est leur caractère fugace. Donc, les data providers ne gèrent pas ce type de produits. Alors, nous avons convenu d’un partenariat avec Eavest, qui est une société spécialisée dans les produits structurés. En pratique, Eavest va permettre aux utilisateurs de Prisme de recevoir des alertes concernant les produits structurés. Les informations sont spécifiques à chaque conseiller. Ainsi, ils peuvent connaître l’ensemble des données relatives aux portefeuilles de leurs clients [NDLR : paiement d’un coupon, confirmation du strike, rappel par anticipation, remboursement à maturité, etc.]. Nous sommes les premiers à faire ça, je ne pense pas que ça existe ailleurs.
C.F : Cette innovation est-elle une requête des clients ? Quels sont les premiers retours sur le produit?
P.L.F : Non, ça n’est pas une requête de nos clients. Je me rapporte à la phrase d’Henry Ford, « si j’avais demandé aux gens ce qu’ils voulaient, ils m’auraient répondu des chevaux plus rapides. » Le but d’un éditeur est certes de répondre aux besoins des clients, mais également de formuler des besoins non-formulés. Les premiers retours sont très bons. Ces informations sont pertinentes pour nos clients.