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La profession de conseiller en gestion de patrimoine (CGP) semble avoir surmonté l’épreuve du feu de la crise sanitaire. En 2020, la Chambre Nationale des Conseils Experts Financiers (CNCEF) a ainsi enregistré une hausse + 17,5 % du nombre de ses membres. « Cela prouve que la profession est en bonne santé d’une façon générale ; que le modèle économique de la profession est solide », analyse Stéphane Fantuz, Président fondateur de la CNCEF Patrimoine et de la CNCEF Assurance. Ce mardi 16 février, il dresse pour Le Courrier Financier le bilan d’une année inhabituelle. « Nous avons fait la preuve de la qualité de notre savoir-faire », se félicite-il.
L’épreuve de la crise sanitaire
La CNCEF salue notamment les mesures mises en place par Bercy pour soutenir l’économie française. « A la CNCEF Patrimoine, nous avons relayé les dispositifs qui étaient mis en place afin que nos professionnels puissent en bénéficier — soit pour eux-mêmes soit pour leurs structures », rappelle Stéphane Fantuz. Fin mars 2020, Le Courrier Financier avait notamment relayé l’implication de l’association dans les négociations concernant l’accès de la profession CGP au tout nouveau Prêt Garanti par l’Etat (PGE). Début mai 2020, la CNCEF Assurance s’était aussi engagée dans la réflexion autour d’un futur régime d’assurance contre les catastrophes sanitaires.
Outre cette réflexion sur l’avenir du courtage en assurances, la crise sanitaire a aussi servi d’accélérateur à la digitalisation. Cette évolution touche directement « une étape essentielle de nos métiers, que nous appelons la souscription ou les arbitrages », précise Stéphane Fantuz. A l’heure de la distanciation sociale, les rendez-vous traditionnels en présence des clients ont brutalement disparu. Désormais, la France des CGP vit essentiellement au rythme des échanges de mails, des webconférences et de la signature électronique. Les outils digitaux ont démontré leur caractère stratégique, indispensable au maintien de l’activité des cabinets de CGP.
MIF2 et réforme du courtage
Dans un contexte économique délicat, la CNCEF garde un œil sur l’évolution du modèle de rémunération des CGP. En 2021, se profile la révision de la directive MIF2 — qui concerne le modèle économique des rétrocessions. La Commission européenne voit dans le système actuel « un possible conflit d’intérêt », rappelle Stéphane Fantuz. « En France, nous avons adopté face à cette interrogation la transparence de nos rémunérations — qui a d’ailleurs été intégrée dans les textes de loi, aussi bien MIF que DDA », ajoute-il. L’association va faire front commun avec l’AFG — dont elle distribue les produits — pour répondre à l’UE, chiffres à l’appui.
L’autre dossier d’actualité reste la réforme de l’autorégulation du courtage. « Ce dispositif, c’est la transposition du dispositif que nous connaissons pour les conseillers en investissement financier (CIF) qui ont l’obligation d’adhérer à une association agréée par l’AMF », indique Stéphane Fantuz. La même logique devrait dorénavant s’appliquer aux courtiers IARD, crédit et assurance vie — sous réserve que le texte de loi soit approuvé par le Parlement. Fin janvier dernier, la CNCEF Assurance se réjouissait de l’adoption de la proposition de loi (PPL) par l’Assemblée Nationale malgré quelques réticences au sein de la profession. Dossier à suivre en 2021.
L’agenda de la CNCEF
Voici les prochains rendez-vous professionnels à ne pas manquer avec la CNCEF. Save the date !
- Lundi 8 mars 2021 : Webconférence Droit & Commerce « L’agrément en droit des sociétés : un vecteur de réformes ? » à 17h00 ;
