2018 : Quel bilan pour les marchés ?

Actualités - Au cours de l'année 2018, la quasi totalité des classes d'actifs a subi une baisse.

Les principaux indices actions sont tous en recul (France -9%, Allemagne -18%, USA -5%, Europe -14%). Les obligations émises par les entreprises en Europe cèdent entre -1,3% et -3,4% sur l’année, en fonction de leur niveau de risque et donc de rendement. Enfin, le pétrole voit son cours chuter de 20%.
La baisse des bourses est concentrée sur les trois derniers mois de l’année, au cours duquel les principales places boursières perdent autour de 15%. En décembre, le marché américain chute de 9%, soit le pire mois de décembre  depuis 1931.

Les secteurs et zones qui plombent les marchés

1. La Chine subit à la fois la contraction du crédit pilotée par les autorités ainsi que la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump. Les bourses chinoises reculent de 24% en 2018 et entraînent les autres pays émergents dans leur sillage.
2. Les banques européennes souffrent de plusieurs facteurs : de la contraction des liquidités mondiales à mesure que les banques centrales referment les robinet des liquidités, de leur exposition aux marchés émergents (Amérique latine, Turquie, etc), de la crise politique interminable en Europe (Brexit, Italie). Le secteur bancaire perd 28% en 2018.
3. Les valeurs de petites et moyennes capitalisations européennes : ce segment de la cote subit des ventes massives depuis septembre. Le CAC mid & small perd 20% sur l’année.
4. Les géants de l’internet américain (Google, Apple, Facebook, Amazon) avaient représenté un poids important de la hausse des indices. Depuis les poins hauts de juin dernier, les GAFA cèdent entre 25% et 30% de leur valeur.

Où en sommes nous ?

Les indices actions des pays développés sont revenus sur des niveaux de valorisation proches de leur moyenne à long terme. Les marchés émergents sont nettement décotés. Si la banque centrale américaine a commencé à remonter ses taux, ceux-ci sont loin de contraindre l’activité économique. Les autres banques centrales maintiennent des politiques accommodantes. Les réductions d’impôts aux USA n’ont pas encore fait sentir tous leurs effets. L’activité économique en Chine ne va pas redresser la tête de sitôt. Mais c’est justement un élément qui devrait inciter les chinois à céder du terrain dans la guerre commerciale qui les oppose aux américains.
Vendredi 04 janvier : la Fed a tenu un discours très marqué par la flexibilité. Les marchés apprécient.
Lundi 07 et mardi 08 janvier : une délégation américaine de haut niveau est à Pékin pour poursuivre les négociations commerciales.

Conclusion

Après la purge du dernier trimestre, les marchés actions sont sur-vendus. Des mouvements violents peuvent se dessiner. Le choix est binaire. Les marchés peuvent amplifier la baisse si l’économie mondiale rentre réellement en récession (croissance économique négative), auquel cas des protections seront mises en place dans nos portefeuilles. A l’inverse, si le ralentissement économique est moins profond que les investisseurs ne l’anticipent aujourd’hui, les marchés peuvent inscrire un rebond important, que nous serons en mesure d’accompagner.

Waldemar Brun-Theremin - Turgot Asset Management

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