France : le CAC 40 boucle son plus mauvais trimestre depuis 2020

Actualités - Guerre en Ukraine, flambée de l'inflation, hausse des matières premières... Le CAC 40 enregistre sa plus mauvaise performance trimestrielle en deux ans, à fin mars 2022. Que se passe-t-il du côté du pétrole ? Quelles perspectives pour les investisseurs à début avril ? Le point avec Le Courrier Financier.

France : le CAC 40 boucle son plus mauvais trimestre depuis 2020

(Conception : Mathilde Hodouin – Réalisation : Amandine Victor)

L’année 2022 avait débuté sur fond d’inflation galopante. Depuis le 24 février, la guerre en Ukraine a achevé de couler la performance du CAC 40 pour ce premier trimestre. La Bourse de Paris boucle ainsi son plus mauvais trimestre depuis mars 2020, rapporte Reuters. L’inflation touche aussi bien les Etats-Unis que l’Europe. Chez l’Oncle Sam, l’indice PCE des dépenses de consommation personnelle a augmenté de +6,4 % sur un an en mars. La hausse atteint +5,4 % en données core (hors alimentation et énergie) — mesure de l’inflation privilégiée par la Réserve fédérale américaine (Fed). Ce jeudi 31 mars, l’Insee a dévoilé les chiffres de l’inflation en France, qui atteint 4,5 % sur un an en mars.

Lutter contre les prix du carburant

Afin de freiner le ralentissement de la croissance, les Etats-Unis ont confirmé ce jeudi qu’ils allaient puiser dans leurs réserves stratégiques de pétrole. Pendant six mois, ils libéreront ainsi 1 million de barils par jour, jusqu’à atteindre environ 180 millions d’unités. Les cours du brut ont ainsi affiché des mouvements significatifs. Le baril de Brent a ainsi reculé de -4,8 % pour atteindre 107,40 dollars — après avoir frôlé les 140 dollars le 7 mars dernier. Le WTI américain (West Texas Intermediate) américain a chuté de -3,8 %, pour atteindre 103,6 dollars. Objectif, lutter contre l’envolée des prix à la pompe. En France, la remise à la pompe entre en vigueur ce vendredi 1er avril.

La remise sera « disponible dans toutes les stations-service de France », en métropole et dans les territoires ultramarins, déclare le gouvernement français ce jeudi 31 mars. Son montant variera en fonction de la TVA sur les produits pétroliers. Il ira de 15 centimes en Outre-mer (pas de taxe) à 17 centimes en Corse (TVA de 13 %), et jusqu’à 18 centimes en métropole (20 % de TVA) détaille le ministère de l’Ecologie. Le coup de pouce s’applique aux particuliers comme aux professionnels, et doit durer quatre mois. Le Premier ministre Jean Castex avait annoncé cette mesure dès la mi-mars, afin de soulager des automobilistes. Les prix du carburant avaient déjà franchi le seuil des 2 euros par litre en moyenne.

Vers un rebond au deuxième trimestre ?

La décision de Washington intervient alors que les membres de l’Opep+ ont décidé une hausse modeste de leur production. Elle doit augmenter de 432 000 barils par jour à compter du 1er mai prochain. Résultat, les valeurs pétrolières ont fini le mois de mars en baisse. A la clôture ce jeudi 31 mars, le Cac 40 cédait 1,21 % pour atteindre 6 659,87 points, dans un volume d’affaires de près de 4 milliards d’euros. Sur le trimestre, il abandonne donc 6,89 %. Il s’agit de sa plus mauvaise performance depuis deux ans. Mais ce vendredi 1er avril, la Bourse de Paris reprend des couleurs pour sa première séance du deuxième trimestre. Principal soutien du Cac 40, TotalEnergies reprend 1,9 %. Le plus dur, c’est pas la chute : c’est l’atterrissage.

Mathilde Hodouin - Le Courrier Financier

Rédactrice en chef (janvier 2019 - février 2024)

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