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(Conception : Mathilde Hodouin – Réalisation : Amandine Victor)
La politique des petits pas. Emmanuel Macron a annoncé ce mardi 24 novembre un allègement progressif des restrictions destinées à enrayer l’épidémie de coronavirus en France. « Le retour à la normale ne sera pas pour demain mais nous pouvons maîtriser l’épidémie dans la durée », a déclaré le Président lors d’une allocution télévisée à destination des Français reconfinés depuis le 30 octobre. Le déconfinement comportera trois étapes : ce samedi 28 novembre, les commerces non-essentiels vont réouvrir. Il y aura un point sanitaire le 15 décembre, avant les fêtes, et le 20 janvier, les restaurants pourraient reprendre du service.
Des vaccins sous le sapin ?
Ce jeudi 26 novembre, le Premier ministre Jean Castex a déclaré qu’il présenterait la semaine prochaine la stratégie du Gouvernement en matière de vaccination contre la Covid-19. A l’heure où nous écrivons ces lignes, la maladie a fait plus de 50 000 morts en France. Sous réserve de l’approbation des autorités sanitaires, certains vaccins seront disponibles entre fin décembre et début janvier prochains. La vaccination visera en priorité les plus fragiles. Une deuxième campagne aura lieu au printemps. « C’est une formidable lueur d’espoir. La vaccination se fera dans un cadre transparent et, soyons clairs, elle ne sera pas obligatoire », a-t-il twitté.
D’ici là, les Français se préparent à des vacances de Noël « pas comme les autres ». Ils retrouvent une liberté conditionnelle à l’heure des traditionnels achats de fin d’année : commerces et services à domicile redeviennent accessibles jusqu’à 21h00 — mais dans le cadre d’un protocole sanitaire strict. Comptez 8 m² par client, contre 4 m² précédemment. « Je suis favorable à l’ouverture des commerces tous les dimanches jusqu’à Noël », a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, ce mercredi 25 novembre sur France Inter. Les attestations restent obligatoires, dans un rayon de 20 kilomètres pendant trois heures.
Saison d’espoir sur les marchés
Ce sprint suffira-t-il à sauver l’économie ? Les bourses européennes ont fini dans le désordre ce mercredi 25 novembre. Les investisseurs oscillent entre craintes sur la transition à la Maison Blanche et espoirs de vaccins contre la Covid-19. D’après une série d’enquêtes de Reuters, les bourses mondiales devraient continuer de monter pendant au moins six mois grâce aux politiques des banques centrales et au déploiement de vaccins ; le S&P-500 devant gagner autour de 9 % d’ici fin 2021 pour atteindre 3 900 points et le Stoxx 600 est attendu à 430 points à la même échéance, soit une hausse de + 10 % par rapport aux niveaux actuels.
Ce vendredi 27 novembre au matin, les principales places européennes sont en hausse — à l’exception de Londres, confrontée à l’imminence du Brexit. À Paris, le CAC 40 a gagné 0,23 % à 5 571,29 points. Le Footsie britannique a cédé 0,64 % et le Dax allemand a terminé quasiment stable (- 0,02 %). L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,11 %, le FTSEurofirst 300 de 0,02 % et le Stoxx 600 a perdu 0,08 %. En ce long weekend de Thanksgiving, les marchés américains ne rouvrent que pour une séance écourtée à cause du Black Friday. En Europe, les investisseurs gardent un œil sur la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
