Forum de Davos 2020 : Greta, Trump et le cygne vert

Actualités - Cette semaine, le Forum économique mondial se tenait du mardi 21 au vendredi 24 janvier à Davos, en Suisse. En allusion au changement climatique, la BRI a publié à cette occasion une étude intitulée « Le cygne vert ». Le point avec Le Courrier Financier.

Forum de Davos 2020 : Greta, Trump et le cygne vert

(Conception : Mathilde Hodouin – Création : Amandine Victor)

Un « cygne vert » va-t-il bientôt pointer le bout de son bec ? C’est en tout cas le titre de la dernière étude (en anglais) publiée ce lundi 20 janvier par la Banque des règlement internationaux (BRI). L’enquête a ainsi été dévoilée la veille de l’ouverture du Forum économique mondial 2020 (WEF), qui se tient tous les ans à Davos, en Suisse. La BRI passe au crible le risque d’une crise financière systémique, qui serait liée au changement climatique. Mais contrairement à son cousin le « cygne noir » imaginé par le statisticien Nassim Taleb, l’humanité a peu de chance d’échapper au « cygne vert ». Il devient donc crucial de coordonner la lutte des Etats contre le réchauffement climatique… Ce qui est loin d’être une mince affaire.

Un Donald Trump pyromane ?

Cette année, le Forum de Davos s’est efforcé « d’insuffler un peu de modernité et de vitalité à ses débats » en invitant une dizaine d’adolescents engagés dans des causes environnementales ou sociales, en divers endroits du monde. Quatre jeunes militants — dont la Suédoise Greta Thunberg déjà présente en 2019 — ont ainsi débattu des moyens de tracer « un chemin durable vers un avenir commun », rapporte l’agence Reuters. L’an dernier, Greta Thunberg s’écriait déjà « notre maison brûle ! ». « Les meilleurs avis scientifiques actuels suggèrent qu’il est nécessaire de prendre des mesures pour atténuer le changement climatique », confirme Agustin Carstens, directeur général de la BRI, dans l’avant-propos de l’étude.

Le décalage entre l’âge moyen des participants et celui des jeunes invités a inspiré quelques commentaires amusés. « L’élite de Davos se fait réprimander par ses futurs clients », a tweeté Isabel Hilton, directrice générale de China Dialogue. Pas sûr que tout le monde apprécie ce renversement des rôles. Ce mardi 21 janvier, Donald Trump a qualifié les militants écologistes de « prophètes de malheur » et rejeté « leurs prédictions de l’apocalypse ». « Nous ne laisserons jamais le socialisme radical détruire notre économie, ruiner notre pays ou supprimer notre liberté », a-t-il martelé en présence de Greta Thunberg. La jeune fille a quitté la salle avec un air sombre sur le visage. « Notre maison brûle toujours », a-t-elle déclaré.

Mathilde Hodouin - Le Courrier Financier

Rédactrice en chef (janvier 2019 - février 2024)

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