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(Conception : Mathilde Hodouin – Création : Charlotte Thomas)
Le Parti communiste chinois (PCC) se porte à merveille, et il entend le faire savoir au monde. Ce mardi 1er octobre, Pékin organisait un grand défilé militaire avec présentation de chars et de nouveaux missiles. Il s’agit de prouver aux observateurs l’avancée technologique du pays, note l’agence Reuters. La Chine veut renvoyer l’image d’une puissance sûre d’elle-même, malgré un contexte compliqué. Depuis mars 2019, le mouvement de contestation se poursuit dans la région administrative spéciale Hong Kong. Par ailleurs, l’empire du Milieu doit faire face au conflit commercial avec les Etats-Unis, qui menacent d’appliquer de nouvelles sanctions. Le pays dispose-t-il d’une marge de manœuvre à la hauteur de ses ambitions ?
Une main de fer face à Hong Kong
Dans la tribune officielle en compagnie de ses prédécesseurs, le président Xi Jinping a plaidé pour un développement pacifique de la Chine… Dans lequel l’armée se tiendrait prête à protéger la souveraineté et les intérêts du pays. « Aucune force ne pourra bousculer le statut de la Chine ni empêcher le peuple et la nation chinois d’aller de l’avant », a-t-il déclaré depuis la Porte de la Paix céleste, là même où Mao Zedong a proclamé la création de la République populaire le 1er octobre 1949. La Chine entend veiller sur la prospérité et la stabilité de Hong Kong et Macao, et « continuer d’aspirer » à la réunification complète. Il a ensuite salué les milliers de soldats chinois rassemblés pour défiler sur la place Tiananmen.
Pendant ce temps à Hong Kong, des heurts ont éclaté entre des manifestants armés de cocktails Molotov et les forces de l’ordre. Un manifestant a été blessé par balle à l’épaule. La police a recensé 31 blessés — dont deux graves — dans l’ensemble de la ville. Les manifestants ont jeté des bombes incendiaires contre les stations de métro — fermées pour limiter les déplacements — ainsi que contre des banques et des commerces soutenus par des investisseurs chinois. Depuis l’abandon du projet de loi d’extradition vers la Chine continentale — qui avait déclenché le mouvement — les Hongkongais réclament le respect des principes démocratiques et dénoncent l’influence excessive de Pékin.
Marchés et négociations commerciales
Dans un contexte de détérioration de la conjoncture économique, la Chine n’a toujours pas trouvé d’issue dans les tensions commerciales qui l’opposent les Etats-Unis. Les craintes d’un ralentissement de la croissance mondiale alimentent les incertitudes sur les marchés financiers. Cette semaine, l’indice ISM manufacturier américain est ressorti en baisse à 47,8 en septembre — son plus bas niveau depuis juin 2009 — contre 49,1 le mois précédent et 50,1 attendu par le consensus.
Ce mardi 1er octobre à la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a fini sur une progression de 0,59 %. La hausse des valeurs tournées vers l’export avec le repli du yen face au dollar et celle des fournisseurs d’Apple l’a emporté sur de nouveaux signes de dégradation de la conjoncture. Les marchés chinois sont fermés pour la fête nationale. Ceux de Chine continentale le resteront jusqu’à lundi prochain inclus.
