Brexit : l’UE pourrait conclure un accord d’association

Actualités - Cette semaine, le Brexit entre en application. Les Européens et les Britanniques ont jusqu'à fin 2020 pour définir les modalités de leurs nouvelles relations. D'ici là, le Royaume-Uni reste soumis aux règles communautaires. Le point avec Le Courrier Financier.

Brexit : l'UE pourrait conclure un accord d'association

(Conception : Mathilde Hodouin – Création : Amandine Victor)

Tic-Tac… Le compte à rebours a commencé. Ce vendredi 31 janvier, le Royaume-Uni quittera l’Union Européenne (UE) à 23H00 GMT. La délicate période de transition qui s’ouvre devrait durer jusqu’à fin 2020, rappelle l’agence Reuters. Le temps pour les deux parties de négocier les termes de leurs nouvelles relations mutuelles : échanges commerciaux, sécurité, droits de pêche, etc. En attendant, le Royaume-Uni restera soumis aux règles et obligations communautaires. Après la remise des documents officiel, les députés européens ont ratifié le divorce ce mercredi 29 janvier. Cet épilogue était attendu depuis plus de trois ans et demi.

Difficiles négociations

Reste à savoir quelle direction les négociations vont prendre. De sources diplomatiques, le négociateur européen, Michel Barnier, envisagerait un accord d’association du type de celui qui a été conclu avec l’Ukraine. Après avoir mené les négociations sur les modalités du Brexit, le Français a reçu la mission de poursuivre les discussions avec Londres. Ses équipes et lui rencontreront les délégations britanniques toutes les trois semaines, et les échanges se poursuivront en parallèle autour d’une dizaine de questions. Après avoir rencontré à huis clos les représentants des Vingt-Sept ce mercredi, Michel Barnier aurait assuré que le bloc communautaire ne céderait rien sur ses principes de base.

Au niveau des liens économiques, l’UE espère un accord de libre-échange un accord sur la pêche et un mécanisme d’égalité de traitement et de concurrence équitable. Ceci suppose notamment le maintien des règles qui encadrent les politiques de subvention publiques. D’après le négociateur, les relations commerciales et la question des droits de pêche restent les deux sujets les plus sensibles. Par ailleurs, Londres et Bruxelles devront coopérer en matière de sécurité intérieure et extérieure, de politique étrangère et de coopération dans le domaine de la défense. Côté européen, les diplomates espèrent mettre en place un accord de gouvernance, afin de régler les futurs litiges entre les deux alliés.

Obligation de résultats

La période de transition devra absolument déboucher sur des résultats probants. Le gouvernement de Boris Johnson, Premier ministre britannique, a fermement écarté toute possibilité de prolongation. Michel Barnier a déclaré que l’UE procéderait en juillet prochain à une évaluation des progrès qui auront alors été accomplis.

Mathilde Hodouin - Le Courrier Financier

Rédactrice en chef (janvier 2019 - février 2024)

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