Selon Cholet Dupont AM, l’exposition aux zones économiques mondiales offre une plus grande sécurité

Actualités - Convaincus qu’une bonne gestion ne consiste pas à prédire, mais à raisonner sur l’incertitude, l’équipe de gestion de Cholet Dupont AM privilégie le travail sur la structure du portefeuille plutôt que la recherche d’opportunités à court terme.

A ce titre, les grandes zones géographiques, si elles sont interconnectées, obéissent tout de même à des forces politiques et économiques qui leur sont propres, donnant ainsi à leurs marchés financiers respectifs
des comportements spécifiques. En temps de crise plus que jamais, être exposé à l’ensemble des zones économiques mondiales offre une assurance, une voie médiane qui est pour nous la première pierre d’une structure de portefeuille optimale.

On retrouve cette gestion dans le FCP Atlas, fonds « Actions internationales » qui vient de souffler sa première bougie. Lancé en juin 2019, le fonds investit dans les actions émises par des sociétés originaires de tout pays et de toutes tailles, afin de bénéficier d’une exposition maximale à la croissance mondiale.
A fin juillet, il affiche une performance sur 1 an de 1,2% contre 1% pour son indice de référence, le MSCI World en EUR dividendes réinvestis tout en affichant une moindre volatilité.

Interview de son gérant, Karl Edom

1/ Que pouvons-nous retenir de cette crise sur les marchés ?

Karl Edom – Tout change mais rien ne change. La crise du Covid-19 n’a pas encore remis en cause le schéma de pensée dominant (les valeurs qui ont le plus rebondi après la chute du mois de mars sont les valeurs dites
« de croissance » ainsi que les valeurs technologiques) et le moment nous semble opportun pour repenser la composition des portefeuilles.

Aujourd’hui plus que jamais, les politiques des banques centrales poussent vers un rétrécissement du marché, les investisseurs concentrant leurs achats sur quelques valeurs seulement, on pense en particulier
aux valeurs technologiques américaines, parce qu’elles offrent une croissance soutenue mais suscitent également beaucoup d’espoirs. Le S&P500 est aujourd’hui plus concentré qu’en l’an 2000 (au pic de la bulle
internet), les 10 plus grosses capitalisations (les FAANGS principalement) représentant désormais plus d’un quart de l’indice. Les arbres ne montant pas jusqu’au ciel, la moindre déception (elle surviendra un jour, mais
quand ?) sur ces quelques valeurs pourrait causer des dommages significatifs sur les portefeuilles de nombreux investisseurs qui sont considérablement exposés à ces sociétés, on pense particulièrement aux
souscripteurs d’ETF.


2/ Quelles sont, selon vous, les valeurs à privilégier ?

KE – Tout un pan de la cote est en contrepartie délaissé. Certains de ces titres offrent pourtant des profils de résultats pérennes et stables, à défaut de susciter d’immenses espoirs de croissance. On pense notamment
à certaines sociétés de télécoms ou de services aux collectivités (le raisonnement s’applique qu’elles soient américaines, européennes ou japonaises) qui génèrent pourtant durablement du cash pour leurs
actionnaires, mais se paient pourtant de moins en moins cher.
Nous pensons que le second pilier essentiel à la composition d’un portefeuille solide réside dans la recherche d’une structure équilibrée capable de traverser tous les types de marchés. Si nous possédons certaines
valeurs technologiques, il nous parait judicieux, et encore plus aujourd’hui au regard des différences de valorisation, de positionner une partie du portefeuille sur ces valeurs délaissées et moins volatiles qui serviront, en plus de la diversification géographique, d’amortisseur lorsque la crise viendra.

3/ Quelle est la philosophie du fonds ?

KE – Nul ne peut prédire la fin de cette épidémie ni la forme de la reprise économique. Si nous pensons qu’il
faut rester investis en actions, nous militons pour des portefeuilles raisonnablement équilibrés, capables de
s’exposer aux performances des actions mondiales tout en limitant les fluctuations excessives lors de phases
de panique. C’est la philosophie qui guide la gestion du FCP Atlas.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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