L’AMF met en garde le public contre des offres frauduleuses d’achat d’actions cotées à prix préférentiel

Actualités - Cette semaine, l'Autorité des marchés financiers (AMF) met en garde le grand public à l’encontre d’offres frauduleuses d’achat d’actions cotées à prix préférentiel.

L’Autorité des marchés financiers (AMF) appelle ce lundi 28 mars les épargnants à la vigilance concernant des propositions d’investissement dans les titres de grandes entreprises, étrangères ou françaises, à un prix inférieur à leur cours officiel, par des acteurs non autorisés ou usurpant l’identité d’acteurs régulés. D’après AMF Epargne Info Service, les épargnants sont sollicités surtout par mail ou par téléphone, après avoir laissé leurs coordonnées sur un formulaire de contact internet.

Ces propositions frauduleuses d’achat d’actions d’entreprises cotées — par exemple des valeurs technologiques américaines ou des valeurs françaises bien connues du grand public — s’appuient le plus souvent sur des usurpations d’identité d’établissements financiers ou de paiement européens et peuvent être présentées sous la forme de « livrets ». 

55 000 euros de préjudice moyen

Des épargnants ont reçu des propositions d’investissement, par exemple, dans un « livret GAFA avec capital garanti et une indexation à la performance des actions Google Amazon Facebook Apple », ou un « livret Tesla Apple Facebook », des soi-disant « livrets diversifiés » ayant pour support des actions de sociétés n’étant parfois même pas cotées, de faux « contrats d’achat d’actions » ou encore des « livrets THF » (trading à haute fréquence).

De faux intermédiaires proposent également d’acheter des actions Française des jeux (FDJ) à prix prétendument décoté. En novembre 2019, l’AMF avait déjà alerté le public sur ces propositions frauduleuses d’achat d’actions FDJ. Il n’y a en réalité aucune acquisition d’actions derrière ces offres frauduleuses. Peu après avoir effectué les virements, les victimes ne parviennent plus à joindre les faux conseillers ni à récupérer leurs fonds. 

Depuis le printemps 2021, l’AMF a reçu plusieurs centaines de demandes d’épargnants concernant ce type de propositions d’investissements et plus d’une centaine de réclamations et signalements. Les pertes déclarées par les épargnants ayant contacté l’AMF après avoir souscrit ce type d’offres frauduleuses sont élevées, avec un préjudice moyen de 55 000 euros. 

Règles de vigilance à respecter

L’AMF rappelle que le conseil en investissement et la souscription d’actions pour le compte de clients sont des activités réglementées. Seuls des prestataires de services d’investissement agréés, figurant sur le registre Regafi ou des intermédiaires autorisés dans la catégorie de conseiller en investissement financier (CIF immatriculés à l’Orias) y sont habilités.

L’AMF recommande aux épargnants de ne pas donner suite aux sollicitations des personnes les incitant à investir sans avoir vérifié que ces personnes disposent des garanties ou des autorisations nécessaires. D’une manière générale, l’AMF invite les épargnants à appliquer des règles de vigilance avant tout investissement : 

  • méfiez-vous des promesses de gains rapides sans contreparties ; il n’y a pas de rendement élevé sans risque élevé ;
  • ne cédez pas à l’urgence ou aux pressions de votre interlocuteur, prenez le temps de la réflexion ;
  • méfiez-vous des demandes de transfert d’argent vers des pays sans aucun rapport avec cet intermédiaire ni avec l’Etat dans lequel vous résidez ;
  • ne prenez pas pour argent comptant les informations données par les intermédiaires, que cela soit à l’oral ou à l’écrit ; les usurpations sont fréquentes, nombreuses et faciles à réaliser ;
  • ne communiquez pas vos coordonnées personnelles (téléphone, mail, pièces d’identité, RIB, IBAN, justificatifs de domicile, etc.) à des sites dont vous ne pouvez attester la fiabilité ;
  • attention aux publicités que vous voyez sur internet, vos terminaux mobiles et particulièrement sur les réseaux sociaux ; ce sont les terrains de prédilection des escrocs pour hameçonner leurs futures victimes ;
  • si l’intermédiaire qui vous contacte n’a pas fait l’objet d’une mise en garde de la part de l’AMF, cela ne signifie pas pour autant que celui-ci est autorisé à vous fournir des services financiers.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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