CGP : la CNCGP alerte sur les risques d’usurpations d’identité en ligne

Actualités - Cette semaine, la Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine (CNCGP) alerte les CGP contre les risques d'usurpations d'identité en ligne. Retrouvez les conseils de l'association pour protéger votre cabinet.

« Conseils en gestion de patrimoine (CGP), attention aux risques d’usurpations de votre identité ». Ce mardi 8 décembre, la Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine (CNCGP) tire la sonnette d’alarme. En 2020, la CNCGP constate une hausse des signalements d’usurpation d’identité des CGP — que ce soit de l’initiative de ces professionnels, ou par la CNCGP elle-même à l’attention de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) « et réciproquement ».

Deux modes opératoires pour frauder

« Les fraudeurs s’en prennent aux CGP, car ils savent que leur image est reconnue et qu’elle constitue un gage de crédibilité aux yeux du grand public. De manière générale, l’usurpation de l’identité des cabinets des adhérents de la CNCGP est initiée par des structures qui sont basées à l’étranger », déclare l’association professionnelle dans un communiqué de presse. Les fraudeurs ont généralement recours à deux modes opératoires :

  • Créer un site internet qui reprend l’identité graphique et le nom commercial, la désignation sociale et les mentions légales d’un cabinet existant. Le fait qu’ils reproduisent le numéro Orias porte à croire que les fraudeurs connaissent le métier. Mais en partie seulement, car ils copient les mentions légales sans aller jusqu’à délivrer les documents obligatoires règlementaires, comme le document d’entrée en relation (DER).
  • Deuxième possibilité, les fraudeurs développent une approche en direct en renvoyant vers un produit — immobilier par exemple — présenté sur un site d’annonces en ligne. Les escrocs reprennent à leur compte l’identité d’un vrai cabinet en adressant des mails à son nom à leurs futures victimes.

Souvent, les cabinets sont informés de la fraude lorsque les fraudeurs ont disparu et que les épargnants escroqués recherchent un interlocuteur.

Comment se protéger ?

Pour limiter les risques, la CNCGP conseille aux CGP de déposer le nom de domaine des sites des cabinets et les noms approchants. L’association recommande également, à tous ceux qui n’en seraient pas dotés, de créer leur propre site internet. « Il sera par ailleurs nécessaire de le référencer auprès de l’Orias, l’organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance », précise la CNCGP.

A ce sujet, l’ajout ou la modification du site web est accessible sur le compte utilisateur Orias de ces intermédiaires à partir d’une demande de modification dans le pavé « Autres coordonnées ». Une fois la démarche effectuée, l’information sera disponible immédiatement sur leur fiche accessible sur le site internet de l’Orias.

En cas d’usurpation d’identité

Dans l’éventualité où leur identité aurait été usurpée, la CNCGP recommande à ses adhérents de déposer plainte, « et d’en avertir leur association professionnelle qui la transmettra à l’AMF ». Le régulateur placera alors le site ou les adresses mails usurpées sur la liste noire de sur son propre site internet, ainsi que dans l’application AMF Protect Épargne.

Pour ceux qui possèdent déjà un site internet et qui auraient été victime d’une usurpation, « il est recommandé d’avertir, via un signalement sur ce site, les clients et les prospects éventuels » conclut la Chambre.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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