La position des 18-24 ans diffère de celle des 25-34 ans. Une part significative des premiers poursuit ses études, l’âge moyen d’entrée dans la vie active étant de 22 ans et 7 mois, selon l’INSEE. Leur vision de leur future retraite est par nature assez abstraite.
Il n’est jamais trop tôt pour préparer sa retraite
Assez logiquement les jeunes (de 18 à 34 ans), pour des raisons liées à leurs revenus, figurent parmi les actifs épargnant le moins pour leur retraite. Néanmoins, 50 % parmi les 18-24 ans et 51 % parmi les 25-34 ans, soit à peine 3 points en dessous de la moyenne des Français qui s’établit à 54 % déclarent épargner en vue de la retraite.
Les jeunes doutent de la pérennité du système d’assurance-vieillesse, ce qui peut les conduire à constituer le plus tôt possible une épargne-retraite. En effet, en 2016, 78 % des 18-24 ans et même 83 % des 25-34 ans pensaient que la pérennité du régime général des retraites ne serait pas assurée à 10 ans contre 72 % pour l’ensemble de la population.
Les jeunes sont-ils prêts à faire plus d’efforts que leurs aînés ?
Les jeunes doutent de la pérennité du système d’assurance-vieillesse, ce qui peut les conduire à constituer le plus tôt possible une épargne-retraite. En effet, selon notre enquête réalisée en 2016, 78 % des 18-24 ans et même 83 % des 25-34 ans pensaient que la pérennité du régime général des retraites ne serait pas assurée à 10 ans contre 72 % pour l’ensemble de la population.
Pour les 25-34 ans, le report de l’âge de départ à la retraite semble moins populaire que l’allongement de la durée de cotisation (avec 31 % d’avis favorables au report contre 41 % pour l’allongement des cotisations).
Le développement des fonds de pensions a la nette préférence des 18-24 ans, avec 70 % d’opinions favorables parmi cette classe d’âge contre 61 % pour l’ensemble de la population et 58 % des actifs. Cette position est à relier aux doutes exprimés sur le niveau des pensions et la pérennité du système de retraite.
Une majorité relative des 18-34 ans (39 %) privilégie le recours à l’épargne-retraite au sein de l’entreprise. Pour autant, les sondés qui citent l’épargne-retraite individuelle (30 %) sont devancés d’un point par ceux qui placent dos à dos épargne retraite individuelle et épargne-retraite d’entreprise parmi les 18-24 ans. Avec l’âge les opinions s’affirment davantage et la part de ceux qui ne citent aucune de ces deux options décroît progressivement pour s’établir à 20 % pour les 65 ans plus.
La réforme approuvée par un très grand nombre de Français, à savoir l’unification des régimes de retraites (qui rassemble 70 % des avis favorables) enregistre ses plus faibles scores chez les 18-24 ans. S’ils sont tout de même 64 % à s’y déclarer favorables, les jeunes ne placent pas cette réforme parmi leurs priorités. Pour les 35/49 ans, le relatif scepticisme résulte de la peur d’être pénalisés par cette réforme.
Parmi les 18-24 ans, ils ne sont que 38 % à être favorables à la suppression des régimes spéciaux à contre 61 % des Français et même 80 % des 65 ans et plus.
21 % des jeunes sont prêts à diminuer les pensions des actuels retraités. C’est plus que le reste de la population mais cela signifie que 79 % sont pour le statu quo. Il n’y a pas de volonté de leur part de réduire les revenus de leurs grands-parents.