L’Ile-de-France dispose de nombreux atouts pour cette typologie d’investisseurs : une profondeur de marché avec un parc de 55 millions de m2 de bureaux, une grande transparence et lisibilité du marché, des conditions locatives maîtrisées et des financements attractifs permettant des TRI intéressants même dans un contexte de taux de rendement assez faibles …
Les investisseurs européens toujours actifs avec un retour marqué des fonds allemands
Paris est aujourd’hui le 5ème plus grand marché mondial, juste derrière Londres, alors que la capitale se situait jusqu’en 2016 plus loin dans le classement. Parmi les « méga deals » à l’honneur en 2016, l’immeuble emblématique Vendôme Saint Honoré vendu à Norges Bank pour un milliard d’euros. Il s’agit du plus grand deal unitaire jamais réalisé à Paris. Cette opération correspond parfaitement à la stratégie de Norges Bank qui accélère ses investissements en Europe Continentale dans les « Villes Monde » comme Londres, Paris et Francfort.
Par ailleurs, les allemands reviennent à l’acquisition. Ce nouvel engouement pour le marché français se démontre notamment avec Deka qui étudie actuellement 500 millions d’euros d’acquisition mais aussi Union Investment, très actif en ce début d’année tout comme Realis ou Commerzreal.
La part des investisseurs étrangers en France pourrait progresser en 2017
En France, la collecte reste massive, les assureurs, mutualistes, foncières, SCPI et OPCI ont beaucoup investi en 2016 : plus de 9 milliards d’euros. Dans le même temps, les conditions de marché à l’acquisition étant difficiles, le volume d’arbitrage est resté faible, dans une logique de conservation d’un patrimoine offrant des cash-flow et des rendements plus attractifs. En 2017, il est probable que ces acteurs restent très attachés au marché français.
Globalement, le marché des bureaux en Île-de-France est resté largement dominé par les Français en 2016, avec 71% des montants engagés. En revanche, pour les transactions supérieures à 200M€ les investisseurs internationaux ont représenté 44% de marché, et en 2017, la part des investisseurs internationaux pourrait continuer à croître. En effet, ces acteurs ont beaucoup vendu fin 2016, notamment avec la fin de la convention franco-luxembourgeoise. Ils vont maintenant reconstituer leur patrimoine et rechercher de nouvelles opportunités, essentiellement en Ile-de-France dont les projets d’aménagement urbains sont très prometteurs.
Au niveau européen, le marché de l’investissement s’est très bien porté en 2016, avec une hausse de +10 %, alors que le marché global est en baisse de -10 %. À titre d’exemple, l’Espagne, les Pays-Bas et l’Irlande ont affiché une excellente performance en 2016 marquant le retour des investisseurs internationaux qui représentent désormais 48% du volume global investi en Europe, soit 230 mds € », conclut Etienne Prongué, Head of International Investment Group chez BNP Paribas Real Estate.